Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’occident finira bien par comprendre qu’il n’est plus le nombril du monde… dit la Chine…

La tentative de colonisation spirituelle occidentale finira par être condamnée
Par Mu Lu Source: Global Times Publié le: 2020/12/3 22:03:25 (1)

Un ami chinois résidant en France, et qui commence en avoir sérieusement assez de la xénophobie et du racisme anti-chinois, a expliqué à Marianne que les réseaux sociaux en Chine se passionnaient- et s’indignaient – contre l’attitude australienne que décrit ce texte extrait de Global Times. Nous avons publié ici-même un article décrivant la manière dont les troupes d’élite australiennes s’étaient conduites en Afghanistan, l’article émanait d’un journaliste US qui pensait que son gouvernement était probablement coupable des mêmes méfaits. Mais tant qu’il s’est agi d’articles émanant d’occidentaux, l’Australie, ses médias, son gouvernement faisaient profil bas, mais quand il y eut l’intervention d’un diplomate chinois sur le sujet, non seulement le gouvernement australien l’a pris très mal, mais a publié des photos montrant des Chinois lynchés à cause de leur attitude déplorable. Là l’affaire a atteint le niveau du scandale parce qu’il s’agissait d’une photo concernant le Kuomitang. Il n’y a pas que la Chine, c’est une montée de colère universelle contre ces blancs qui se conduisent plus mal que les autres et se présentent comme des modèles de vertu ayant tous les droits (note et traduction de Danielle Bleitrach).

L’Australie s’est lancée dans une guerre verbale avec la Chine au sujet d’une caricature satirique condamnant le meurtre d’Afghans innocents par les troupes australiennes. Divers rapports ont révélé l’inconduite des troupes d’élite australiennes en Afghanistan, l’Australie se montre de plus en plus embarrassée.

Certains alliés de l’Australie se sont engagés les premiers dans cette guerre des mots, et il ne parlent pas beaucoup des faits mais étalent avec arrogance leur position et de leurs principes.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a téléphoné le 18 novembre au président afghan Ashraf Ghani pour lui exprimer sa « plus profonde tristesse ». Et le jour suivant, le chef de la Force de défense australienne Angus Campbell a déclaré : « Je m’excuse sincèrement et sans réserve » auprès du peuple afghan.

Pourtant, le même Morrison a refusé d’accepter la critique de la Chine, il s’est conduit avec rage comme si la Chine avait été seule à en parler et l’avait fait sans la moindre preuve.

La logique derrière cette réaction de Morrison est assez simple : l’Occident peut faire tout ce qu’il veut, mais les non-Occidentaux ne sont pas autorisés à en faire autant.

C’est la une manifestation cohérente du style Blancs occidentaux: L’Occident doit toujours être dans un statut supérieur par rapport aux autres. Avec une telle mentalité, ils n’acceptent jamais l’idée que d’autres races peuvent jouir de l’égalité. Se sentant supérieurs aux autres, ils croient que l’Occident doit prendre le contrôle de chaque chose, que ce soit de l’économie ou de la technologie.

Morrison n’a rien dit lorsque les médias européens et américains ont rapporté l’inconduite des troupes australiennes avec des mots comme « crimes de guerre » (puisque la critique venait de l’Occident). Mais il a réagi farouchement quand un diplomate chinois a condamné le meurtre brutal.

Aux yeux de certaines élites occidentales, adopter un système et une idéologie non occidentale et refuser d’être un vassal de l’Occident est le péché de la Chine. Le cerveau lavé par un tel discours, beaucoup de gens ordinaires en Occident gobent les mensonges des politiciens occidentaux au sujet de la Chine, même si le COVID-19 a tué des centaines de milliers en Occident alors que les groupes vulnérables ne peuvent pas « respirer. »

En conséquence, toute action et mot de la Chine devient inacceptable pour les Occidentaux qui ont un sentiment écrasant de supériorité. Pour eux, l’Occident peut stigmatiser la Chine sur les soi-disant questions de droits de l’homme en pratiquant une désinformation systématique en accusant la Chine de « génocide », mais la Chine n’est même pas autorisée à donner son avis sur les rapports qui circulent en Occident même.

Après 160 ans, la tête de cheval de bronze, volée par les forces d’invasion, de l’Alliance anglo-française lorsque celles-ci ont rasé le Vieux Palais d’été en 1860, est finalement rentrée chez elle mardi. Mais beaucoup d’Occidentaux croient encore que la Chine aujourd’hui est la société semi-coloniale et semi-féodale qu’ils ont arbitrairement intimidée au 19ème siècle.

Comme ils n’arrivent plus à maintenir des colonies, ils tentent de coloniser spirituellement les autres avec leurs soi-disant valeurs universelles de démocratie et de droits de l’homme.

Cependant, les jeux de prestidigitateurs moralistes bornés de l’Occident n’ont d’efficacité désormais que dans l’art et la manière de tromper les occidentaux eux-mêmes.

À mesure que la Chine se redressera, de plus en plus de pays en développement n’accepteront plus à leur tour de subir un lavage de cerveau de la part de l’Occident. Ils ne resteront pas non plus silencieux et ne toléreront pas les deux poids, deux mesures de l’Occident en matière de droits de l’homme et d’autres questions.

À l’avenir, il y aura de plus en plus d’individus comme le caricaturiste chinois Wuheqilin et la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian qui s’élèveront pour dire la vérité au monde et pour exiger de dialoguer avec l’Occident sur un pied d’égalité tout à fait juste.

La face du monde a beaucoup changé. Que l’Occident l’accepte ou non, la croyance que l’Occident est le centre du monde finira par prendre fin.

(1) Explications complémentaires :

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a suscité l’indignation du ministre australien en postant un photo-montage dans laquelle un homme, habillé en soldat australien, tient un couteau plein de sang contre la gorge d’un enfant afghan.

L’illustration est le travail d’un artiste chinois du nom de Wuheqilin, dont nous vous avions déjà parlé ici et qui s’était fait connaître par ses créations pro-Pékin lors des manifestations à Hong Kong l’an dernier.

‘Wolf Worrier artist’ s’efforce d’utiliser le nouvel art pour défendre la vérité et inspirer le patriotisme | | Histoire et société (histoireetsociete.com)

L’affaire intervient quelques jours après la publication d’un rapport sur des crimes de guerre commis par des soldats australiens en Afghanistan entre 2005 et 2016, rapport dont nous avons également fait état ici et qui rapporte des horreurs qui vont au-delà du montage. Il est vrai qu’il semble y avoir en Chine comme en Russie un partage des rôles… les Présidents adoptent un ton modéré et neutre pour marquer la souveraineté de leur pays par rapport à l’occident, mais les ministres des affaires étrangères et leur porte parole semblent littéralement se déchaîner contre les interventions et les ingérences des mêmes. ici, la dimension nationaliste revendique une référence raciale, les asiatiques contre les suprématistes blancs, chez les Russes on trouve des interrogations assez proches sur le thème qu’est-ce qu’être russe quand on est plus soviétique? Dans tous les cas la référence à l’histoire demeure essentielle.

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