Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Après l’Ukraine, la Slovaquie, en Espagne, la criminalisation du communisme…

Nicolas Maury a parfaitement raison de nous alerter sur ce qui se passe en Espagne mais aussi en Slovaquie où les choses sont allées encore plus loin, après l’Ukraine.

C’est la reconquête par les fascismes de l’espace européen, reconquête favorisée par la déclaration du Parlement européen votée par les socialistes qui criminalise le communisme, la reconquête menée au nom de l’identité affirmée entre communisme et nazisme, Staline et Hitler, même combat, pour mieux en fait laisser toute latitude au nazis qui participent activement à la chasse aux communistes. Les communistes ne sont là d’ailleurs quel que soit leur affaiblissement que comme la marque d’une résistance aux politiques destructrices du capital. Ce qui est traqué c’est la potentielle organisation des forces révoltées en parti politique apte à disputer le pouvoir. Nous en sommes loin mais le capital est prévoyant.

Ce qu’il faut bien mesurer c’est la nature des complicités que trouve cette opération: l’extrême-droite bien sûr, elle mènera la danse, elle frétille à l’idée de sa victoire, du dévoiement des révoltes aux antichambres des puissances financières, elle est partout. Il y a la droite qui lui dispute la radicalisation, le pouvoir qui avance de moins en moins masqué (1). Tout ce beau monde tentera de faire oublier non seulement ses politiques antisociales, mais puisque le prétexte est sécuritaire, voire libertaire, sa complicité avec les bailleurs de fond du terrorisme, les guerres contre des pays au nom de la lutte contre la dictature et l’utilisation des fondamentalistes comme des “séparatistes” dont on doit soutenir la cause, l’accueil de bandes organisées comme les loups gris au “nom des droits de l’homme “, des intérêts des marchands d’armes et du patronat. Tout cela avance masqué avec la dénonciation d’irresponsables, sous le nom d’islamo-gauchistes, en utilisant ce qui est effectivement souvent délires communautaristes, mais qui n’est pas l’origine du phénomène. Utiliser l’affaiblissement et le désaveu populaire de la gauche pour lui attribuer les responsabilités du capital, c’est une vieille stratégie qui conduit au fascisme comme la seule issue.

Les complicités avec une telle offensive du capital tiennent aux divisions et à la profonde corruption de la dite gauche, complicités auprès des pouvoirs, auprès de l’UE. On sait que la résolution a été votée au Parlement européen par des socialistes comme Raphaël Glucksman qui a déjà mené concrètement en Géorgie aux côtés de son épouse d’alors chef de la police cette même traque. Les socialistes, les verts dans la profonde dégradation qui est la leur ne résisteront pas à l’offensive et les compromis municipaux font le reste, on s’entend sur les places, quitte à tolérer l’innommable.

Mais la banalisation de l’anticommunisme va plus loin, toujours plus loin, cette équivalence entre communisme (stalinisme) et nazisme est cautionnée tous les jours par les liquidateurs qui se partagent l’actuelle direction bicéphale du PCF. Et encore plus loin, plus loin qu’on ne l’imagine. La “chasse au staliniens est un sport sans rivage et n’importe qui peut être désigné comme “stalinien”. Tous les jours, je puis vous l’affirmer je subis la haine de ces gens-là qui ont organisé autour de moi de la pure diffamation et j’imagine ce dont ils seront capables si une telle législation devient de l’ordre de l’évidence, parce que bien sûr je ne suis que le pot de miel qui attire les mouches et me permet de voir la nature de l’essaim. C’est la rançon du succès de ce blog, de ce qu’il apporte et qu’on trouve rarement ailleurs, des FAITS. Ceux qui sont déjà dans cette confusion et qui sont la proie de la haine, demain seront les auxiliaires zélés des nazis qui mènent la chasse aux communistes en Europe. Quand je dis que cela va très loin, je pèse mes mots, je me demande pourquoi les camarades de Vitry cautionnent une bande d’UEC issue de Lutte Ouvrière et qui a pris la tête de la JC devenus les polpotiens de cette traque antisoviétique ? les compromis municipaux pour fuir les départementaux sont souvent comme ceux de Gribouille se jeter dans le lac pour éviter d’être mouillés et cela est vrai pour les luttes syndicales renonçant à une perspective politique.

Prenons garde y compris au fait que la compétition entre le PCF et la France insoumise ne nous conduise à tolérer ce dont les trotskistes sont capables entre eux, lutte ouvrière paraissant les alliés zélés d’une chasse aux lambertistes ou autres, là encore l’absence d’un parti, les jeux de sommet sont pernicieux. En ce qui concerne la nécessité d’un candidat communiste à la présidentielle, il faut rester au niveau politique, refuser les glissements type chasse aux sorcières dont tous ces gens sont capables, ne pas se contenter de caricatures. Il faut exiger que les responsables communistes appliquent ce qui a été décidé au 38e Congrès, mais ne pas là encore dans un contexte où la démocratie à l’intérieur du parti est ainsi bafouée en rajouter dans l’irresponsabilité. C’est la tentation quand se décomposent les règles collectives. Revendiquer un parti qui retrouve des règles, ceux d’un parti communiste où les dirigeants ne méprisent pas les militants.

La crise est profonde, le capital n’a aucune solution autre que la répression. La situation va bientôt se dégrader et ceux qui se lancent dans ces opérations sont non seulement l’extrême-droite, une partie de la droite, le pouvoir qui n’a pas d’issue, mais la corruption va loin très loin avec eux au sein de la gauche. Déjà en France, le pouvoir utilise le coronavirus pour renforcer la législation répressive, pour se donner les armes qui permettront d’aller très loin avec l’aide des bandes fascistes de tout acabit, cet anticommunisme normalisé au sein de la gauche et même au sein du PCF mènera très loin. J’imagine très bien que l’on soit condamné et traqué dans peu de temps pour sympathies pour la Russie ou la Chine, diabolisées avec l’aide des mêmes y compris au sein de ce qui fut le parti communiste pour mieux mener à marche accéléré la fin des conquis sociaux, l’argent distribué aux marchands d’armes et à la finance.

On m’accusera d’être alarmiste mais malheureusement je ne fais comme d’habitude que pousser la logique des faits jusqu’à leurs conséquences, et me méfier de tout y compris de ceux qui croient qu’en me flattant ils me convaincront, je ne leur fais pas plus crédit qu’à ceux qui me bafouent.

C’est pour cela que je continue à appuyer la tentative de Fabien Roussel, non qu’elle soit à la hauteur des périls y compris à l’intérieur du PCF, il faut se faire une raison, pour nous sortir d’affaire, il nous faudrait un Fidel Castro ou un Maurice Thorez, et il est clair que cela manque. Mais un mélange de dimension de classe, d’ancrage national et de bon sens sans paranoïa, peut aider à rassembler les bonnes volontés. Pour le moment c’est là où je vois le plus centrer le débat sur l’essentiel et donner une perspective de rassemblement sur l’emploi, sur ce que vit notre peuple, s’il poursuit dans cette ligne qui va à l’essentiel, il sera bien obligé d’affronter ce qui se dresse sur le chemin de ceux qui ont conscience de l’urgence, alors que les luttes internes risquent de mener là où le capital est en train de nous conduire à la catastrophe imminente sans moyens de la conjurer. (note de Danielle Bleitrach)

Voici donc l’article de Nicolas Maury que je reproduis ici.

Le Parti Populaire (droite conservatrice héritière de Franco) soumettra au vote la semaine prochaine au Congrès une initiative pour condamner le “totalitarisme communiste”, le plaçant au même niveau que le “totalitarisme nazi”.

Cette initiative s’appuie sur une résolution votée au Parlement européen votée en septembre 2019, plaçant communisme et nazisme sur un même plan. Cette résolution honteuse avait reçu le soutien des sociaux-démocrates, des écologistes, de la droite, des libéraux et de l’extrême droite.

Cette résolution révisionniste et anticommuniste a ouvert une boite de pandore qui permet de justifier l’interdiction des Partis communistes et du communisme.

Article et traduction Nico Maury

Cette initiative législative de la droite espagnole sera débattue jeudi prochain à la Commission constitutionnelle de la Chambre basse du Parlement d’Espagne. Le Parti Populaire demande que le Congrès exige de l’exécutif gouvernemental (PSOE-Podemos-Izquierda Unida) de suivre les recommandations de la résolution du Parlement européen de Septembre 2019.

Ce texte, approuvé par 535 eurodéputé.e.s (66 contre et 52 abstentions), place le nazisme et le communisme sur un pied d’égalité et permet la criminalisation des Partis communistes. La droite espagnole demande “d’adopter des mesures conformes aux déclarations contenues dans la résolution du Parlement européen”.

L’objectif du PP est que cette approche soit prise en compte dans l’élaboration des politiques de mémoire, notamment en Espagne.

“C’est un problème qui affecte également notre pays, dans lequel nous avons condamné à plusieurs reprises la dictature de Franco et les totalitarismes fascistes, mais, néanmoins, nous n’avons pas condamné les totalitarismes communistes et les crimes commis par les communistes pendant la République comme pendant dans la guerre civile” explique la proposition de loi.

De plus, le PP explique qu’il y a “des membres du gouvernement actuel qui se revendiquent encore du communisme et sa mémoire”.

Le Congrès espagnol étudiera une loi pour criminaliser le communisme
Le 19 septembre 2019, le Parlement européen votait une résolution anticommuniste et qui réécrivait l’histoire.

Le texte promeut les conceptions et les falsifications les plus réactionnaires de l’histoire contemporaine dans une tentative déplorable d’assimiler fascisme et communisme, minimisant et justifiant les crimes du nazisme-fascisme et réduisant au silence les responsabilités des grandes puissances capitalistes – telles que le Royaume-Uni ou la France.

La résolution adoptée par la majorité du PE non seulement efface la collusion des grands monopoles allemands avec Hitler, mais cherche également à effacer la contribution décisive des communistes et de l’Union soviétique à la défaite du fascisme nazi et à la libération des peuples du pouvoir colonial après la Seconde Guerre mondiale.

(1) cet article pose bien la manière dont le pouvoir avance dans cette voie. http://lepcf.fr/Une-reforme-discrete-et-hop-la-France-est-revenue-a-l-Ancien-Regime?fbclid=IwAR3OH2B87fglc9t-3D9M12qKvjjwkI22tx-PH7KC_LcjhzvGO6Usu465ONU

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2 Commentaires

  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    De quelle démocratie parlent-t-ils contre le nazisme ds la déclaration illégale du parlement européen vendu à l’Allemagne et aux USA? Pays membres des forces de l’axe antikomintern en 1942( anti internationale communiste); L’Allemagne nazie, l’italie fasciste, le Japon, la finlande, le danemark, la hongrie (horthy), la roumanie, l’espagne, la slovaquie, Mouvements anticommunistes au pouvoir et en alliance avec les nazis en FRANCE, pays baltes, ukraine occupée. Donc où st les démocraties? L’Angleterre et les USA? L’Angleterre n’est plus membre de l’UE mais ts ces pays membres de l’UEveulent se dédouaner de leur collaboration, nier le génocide commis contre les juifs et d’autres peuples dt les roms actuellement insultés et poursuivis en hongrie maltraités en FRANCE par la droite et l’extreme droite, les slaves c’est à dire les habitants de l’URSS alors et aujourd’hui de Russie. De plus la Russie ds le communiqué du parlement européen est définie comme “asiate” terme même des nazis dès la publication de Mein KAMPF; Le parlement européen est donc pro nazi et fais la propagande en faveur du nazisme donc du pangermanisme.

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  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    Bref le parti populaire aurait combattu le nazisme comme LREL ou le RN alors qu’ilsst les descendants de classe de ceux qui soutinrent d emanière directe et indirecte le nazisme? Aujourd’hui en Espagne on ne peut pas mettre en cause le franquisme, ni l’église catholique , le haut clergé ayant soutenu le massacre des Républicains ss le terme alors de lutte contre le communisme. La déclaration du parlement européen met en cause le tribunal de NUREMBERG à l’issue de la guerre et est donc une aide de fait au maintien du nazisme et de l’extreme droite.

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