Les clubs rouvrent, la jeunesse retourne sur les dancefloors, mais ce pays et ses citoyens ont eu la lucidité de faire face à l’épidémie avec le courage qui s’imposait. Non seulement il y a eu des mesures d’une grande dureté mais le visage du socialisme chinois avec une manière à la fois d’assurer un contrôle social qui ne soit pas celui de la police et également de soigner et de nourrir tout le monde est apparu au grand jour. Il faudra bien que chacun fasse un bilan clair de la manière dont il conçoit le collectif, ses droits et ses devoirs. (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
Premier pays malade, premier pays guéri ? Neuf mois après le début de l’épidémie de Covid-19, les Wuhanais ont retrouvé une vie normale, sans l’ombre du virus, inexistant sur le territoire depuis 168 jours.
Alors que l’Europe est touchée de plein fouet par la seconde vague de l’épidémie, subissant confinements, couvre-feu et restrictions strictes, Wuhan fait de nouveau la fête. Dimanche 1er novembre 2020, le JT de 20h de France 2 diffusait un reportage sur la ville chinoise, montrant des images pleines d’ondes positives : là-bas, après 9 mois de crise sanitaire, les restaurants, bars et clubs rouvrent, la vie des Wuhanais reprend son cours normal.
L’ancien épicentre de l’épidémie peut de nouveau autoriser ses 11 millions d’habitants à sortir sans masque, et ses nombreux commerces à rouvrir leurs portes. Les fêtards Wuhanais peuvent quant à eux retrouver les dancefloors et autres espaces de nuit : « C’est terminé les masques ! Aujourd’hui, les masques on les met à la poubelle », s’exclame un DJ dans le reportage diffusé sur France 2.
Un retour à la normale minutieusement surveillé
Néanmoins, avant de célébrer la fin de la distanciation sociale et des gestes barrières, Wuhan a subi des restrictions extrêmement dures ; la ville est restée confinée entre le 23 janvier et le 8 avril, sans que le moindre habitant puisse sortir de chez lui ; chacun d’eux était approvisionné en nourriture au pied de son immeuble. Depuis le 8 avril, la ville est restée extrêmement vigilante, « La Chine reste totalement mobilisée. Les hôpitaux construits pendant la crise sont toujours présents, les frontières restent fermées et les quelques étrangers autorisés à entrer sur le territoire doivent subir une quarantaine extrêmement stricte. On reste très vigilants à la réintroduction du virus », a expliqué le docteur Phillipe Kelin, médecin chef de la clinique internationale de Wuhan, à BFMTV. Une majorité de Wuhanais font quant à eux le choix de garder leur masque sans que l’on leur impose.
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