Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Cecilia Zamudio nous parle de Quino

Quino est décédé, le grand dessinateur qui a créé Mafalda inspiré par son extraordinaire grand-mère communiste. Elle s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour la justice sociale, et elle a sensibilisé Quino depuis très petit à ressentir très profondément la souffrance de chaque être humain partout dans le monde. Elle a nourri la conscience de classe de Quino.

Quino, dont le nom était Joaquin Lavé, a été le créateur de Mafalda et d’autres dessins avec une grande sensibilité et une revendication de justice. Quino était le fils d’exilés survivants de la brutale répression franquiste que la bourgeoisie espagnole et transnationale a imposé à l’Espagne (par le coup d’État destiné à freiner les progrès de la République et l’émancipation sociale de la classe travailleuse).

Quino a dû mettre en veilleuse ses dessins en Argentine lorsque la bourgeoisie et l’impérialisme américain ont frappé l’État et imposé la dictature militaire pour mener une extermination surdimensionnée contre toute une génération qui luttait pour abolir le capitalisme. À la question d’un journaliste sur la façon dont serait Mafalda d’adulte, Quino a répondu : ” Mafalda n’aurait jamais été adulte, elle serait parmi les 30.000 disparus “, parce que Mafalda était lucide et battante, une fille avec sensibilité sociale et une conscience de classe, qualités que la bourgeoisie a ordonné d’exterminer et que l’armée a attaquées d’une manière incarnée.

À bout de torture et d’extermination, le capitalisme en Argentine a été perpétué sur toute la planète. Évidemment Quino reflète dans toute son œuvre sa revendication de justice sociale, sa revendication de pensée critique, de lutte contre toute exploitation. Quino a dessiné sa critique à ce système, la classe bourgeoise qui détruit les travailleuses et les travailleurs, pille la nature et favorise (par ses moyens d’aliénation massive) des paradigmes de soumission et d’exploitation comme le racisme, le machisme, la xénophobie, l’individualisme, le surconsumérisme parasitaire… qui produisent malheureusement des opprimés qui défendent leurs oppresseurs comme les personnages de Manolito ou Susanita. Nous aurons besoin de Quino, ce géant du dessin sensible, de l’art avec engagement social. Son existence et son héritage sont une autre preuve de plus qu’il y a de la beauté profonde au cœur des êtres humains, que c’est ce système qui dégrade beaucoup et intoxique en les transformant en monstres d’individualisme fonctionnels à cette barbarie que certains s’efforcent absurdement d’appeler “démocratie ′′ quand c’est la dictature du Capital.

Quino, Mafalda et Liberté seront toujours au cœur des peuples qui luttent, brillant comme nécessaires phares vers un horizon sans exploitation, là où leur essence nie.__(texte Cecilia Zamudio)___Vignette ′′ démocratie ′′ de Quino___#Quino#Mafalda#Lucha#AbolirElCapitalismo#ArteConConscienciaDeClase

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