Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les détails de la conversation de Churchill sur le bombardement nucléaire de l’URSS sont desormais connus

Il faut aussi noter l’état réel du dit Churchill à cette époque-là, complètement imbibé et proche du gâtisme, mais le fait qu’il y en ait d’autres aujourd’hui dans le même état sinon en situation de tout pouvoir à tout le moins convaincus de telles solutions. Comme l’a déclaré Lavrov qui ne parle pas pour rien dire, la situation aujourd’hui est potentiellement plus dangereuse que celle de la deuxième guerre mondiale. Sous-entendu, les cinglés ne manquent pas mais est à leur disposition un arsenal infiniment plus dangereux (note et traduction de Danielle Bleitrach).

20  9 septembre 2020, 21:26
Photo: Domaine public
Texte: Alexandra Yudina

Julius Ochs Adler, ancien PDG du New York Times et chef militaire américain, a révélé dans une note les détails d’une conversation sur l’utilité d’un bombardement nucléaire de l’URSS, conversation qui aurait eu lieu en avril 1951 au domicile de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill.

Comme le note le New York Times, une note récemment découverte suggère que la stratégie de guerre froide préférée de Churchill aurait été l’emploi des frappes nucléaires et la bombe contre la Russie et la Chine afin de les soumettre.

Par exemple, lors d’un déjeuner chez lui dans le Kent, Churchill, alors chef de l’opposition, a critiqué le fait que la politique conjointe anglo-américaine envers la Russie était «faible et non agressive».

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Comme l’a écrit Adler, “Churchill m’a demandé assez brusquement de nommer le nombre de bombes atomiques dont nous disposons, ainsi que de donner une évaluation de l’arsenal russe”.

“J’ai répondu que, heureusement, je n’étais pas inclus dans les plus hautes sphères du gouvernement et n’avais pas connaissance de ce terrible secret”, selon les propos d’Adler.

Selon lui, Churchill a par la suite surpris l’auditoire en déclarant que s’il avait été Premier ministre et avait réussi à obtenir le consentement de notre gouvernement, il aurait présenté à la Russie un certain nombre de conditions «sous la forme d’un ultimatum».

“A son avis, les Russes auraient refusé, et ensuite le Kremlin aurait dû être informé que s’il ne changeait pas d’avis, nous larguerions des bombes atomiques sur 20 ou 30 villes”, a déclaré l’Américain.

Il est à noter que Churchill croyait que “les Russes refuseraient à nouveau” de considérer nos conditions.

«Ensuite, nous devrons frapper l’une des cibles, et si nécessaire, d’autres. Sans aucun doute, après la troisième frappe, la panique surgira non seulement parmi la population civile, mais aussi au Kremlin, et nos conditions seront alors acceptées », a déclaré Adler.

Selon le journal, le chef militaire américain a ajouté que “le peuple américain n’acceptera jamais une telle forme de guerre préventive”.

Selon l’article, le chef du département d’histoire de l’Université d’Exeter, Richard Toye, qui a également obtenu cette note, a déclaré que Churchill préconisait la mise en œuvre d’une telle menace avant même août 1949, lorsque l’Union soviétique ne disposait pas d’armes nucléaires. La vraie révélation est qu’il n’a pas abandonné cette entreprise en 1951.

“On peut douter de sa capacité de raisonnement à ce moment-là”, – a déclaré Toye.

Selon lui, d’une part, la menace d’une frappe nucléaire sur des personnes provoque un choc. En revanche, si vous exprimez une menace suffisamment sérieuse et convaincante, vous n’aurez pas à l’exécuter.

Selon Toye, Churchill voulait vraiment mettre fin à la guerre froide et pensait qu’avec d’autres personnes déterminées, il serait en mesure d’imposer une telle solution.

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1 Commentaire

  • John V. Doe
    John V. Doe

    Ça ne dénote pas vraiment du personnage, hélas. Il avait déjà été d’une sauvagerie sans nom à l’égard de l’Inde qu’il avait poussé à une famine de 3 millions en morts en 1943. Ses propos à l’égard des l’Afrique ne valaient pas mieux : il préconisât avant guerre des camps de concentration avant la lettre pour écraser les rébellions que la sauvagerie anglaise y provoquaient. La seule fois où il fut dans le ton était contre les nazis qu’il détestait encore plus que les communistes et les “races inférieures”.

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