Ce n’est pas une blague, mais bien un décision complètement délirante qui nous vient tout droit des Etats-Unis d’Amérique et de Victims of Communism Memorial Foundation à savoir que désormais très officiellement les morts du coronavirus seront comptabilisés comme “victimes du communisme”.
En ce qui concerne le sérieux des investigations de leurs “chercheurs”, et pourtant l’audience que reçoivent leurs élucubrations, notons à titre d’exemple que hier nous signalions ici même que le rapporteur pour la Chine de cette institution était Adrian Zenz. C’était sur l’unique foi de son rapport que la presse occidentale, française en particulier, avec en tête Libération, le Monde et même l’Humanité, avait cautionné des nouvelles aussi farfelues que la stérilisation des femmes Ouïghours ou le trafic d’organe des mêmes. Mais ils ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Voici donc, lu sur le blog de Nicolas Maury, suivi d’une brève présentation de qui est Victims of Communism memorial Foundation. Notons qu’il ne faut pas croire que cette institution relève du délire des seuls États-Unis, l’UE est impliquée là-dedans. Si la presse et pas mal d’organisations sont prêtes à diffuser pareille propagande c’est parce qu’il y a de l’argent à la clé (note de Danielle Bleitrach).
1-Les morts du coronavirus sont déclarés “victimes du communisme”
Désormais, chaque personne qui décédera du covid-19 sera une victime du communisme. Un chiffre à rajouter aux fameux “100 millions de morts”.
Article et traduction Nico Maury
La Victims of Communism Memorial Foundation a décidé officiellement que les décès liés à la pandémie de coronavirus dans le monde sont la faute du gouvernement chinois et les ajoute à son décompte des victimes du communisme, annonce-t-elle dans un communiqué de presse.
“Alors que le bilan humain final de la pandémie est encore inconnu, ceux qui ont péri de l’épidémie doivent être inclus dans le décompte mondial de 100 millions de morts du communisme” déclare Marion Smith directrice de la VCMF. “Tout examen superficiel des faits montre que le Parti communiste chinois, Xi Jinping, et le directeur de l’OMS, Tedros, continuent de menacer la santé publique mondiale. Nous appelons tous les médias occidentaux à vérifier toute affirmation de ces organisations discréditées”.
Sont donc dédouanés de responsabilité les gouvernements libéraux qui ont détruit les systèmes de santé, les gouvernements nationalistes qui ont détruit les systèmes de santé, les économistes et autres analystes qui ont poussé les gouvernements à détruire les systèmes de santé.
A ce jour, 843.586 personnes sont mortes dans le monde du fait du Covid-19.
2) Qu’est-ce que Victims of Communism Memorial Foundation
La Victims of Communism Memorial Foundation est une organisation anticommuniste à but non lucratif aux États-Unis, autorisée par une loi unanime du Congrès de 1993 dans le but «d’éduquer les Américains sur l’idéologie, l’histoire et l’héritage du communisme ». La fondation était responsable de la construction du mémorial des victimes du communisme à Washington, DC. Elle est membre de la plate-forme de l’Union européenne pour la mémoire et la conscience européennes.
En 1993, on trouve à l’initiative le sénateur Jesse Helms, le même qui a inventé un nouvel étranglement du blocus de Cuba connu sous le nom de loi Helms-Burton. La loi créant à la fois le mémorial et la fondation pour l’éducation a été promulguée par le président Bill Clinton le 17 décembre 1993.
La loi a cité «la mort de plus de 100 000 000 de victimes dans un holocauste impérial sans précédent» et a résolu que «les sacrifices de ces victimes devraient être commémorée en permanence de sorte que plus jamais les nations et les peuples ne permettront à une tyrannie si diabolique de terroriser le monde.» Le nombre de 100 millions de victimes est tiré du Livre noir du communisme, alors qu’il n’existe pas un historien sérieux pour corroborer de tels chiffres.
Selon le titre IX, section 905 de la loi publique 103-199, une organisation indépendante devait être créée pour construire, entretenir et exploiter le mémorial des victimes du communisme à Washington, DC, ainsi que pour collecter les contributions pour la création du mémorial et d’encourager la participation de tous les groupes qui ont souffert sous le communisme.
En 2007, la fondation a achevé le monument aux victimes du communisme, qui a été consacré par le président George W. Bush.
Depuis mars 2014, Marion Smith en est directrice générale.
En 2016, la Fondation a publié une liste de 51 prisonniers d’opinion à Cuba juste avant la visite du président Barack Obama et sa rencontre avec Raúl Castro.
En 2020, la fondation a publié un rapport attirant l’attention sur les prélèvements d’organes sur les pratiquants de Falun Gong et les Ouïghours en Chine.
En avril 2020, l’organisation a annoncé qu’elle ajouterait les victimes mondiales de la pandémie COVID-19 à leur bilan du communisme, blâmant le gouvernement chinois pour l’épidémie et chaque décès causé par celle-ci.
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Jakline Boyer
Communisme mort!!! Anticommunisme bien vivant!! Cherchez l’erreur.
Ô temporaire, ô mores.
drweski
Leur propagande devient si grossière qu’elle nous donne au final des arguments car elle démontre leur incapacité à avancer sans caricaturales « images de l’ennemi ». Il faut les laisser s’enfoncer à la conquête des abrutis car nous représentons le parti de l’intelligence. C’est ainsi que s’opérera de plus en plus clairement le partage entre partisans du progrès et partisans de la régression, sous tous ses angles.
PacoB
Il me semble qu’il y a une erreur sur la paternité des 100 millions de morts.
Ce nombre est antérieur à décembre 93.
Or le livre préfacé par Stéphane Courtois date de 97
J’ai lu quelque part que Nicolas Wirth coauteur du livre critiquait l’obsession qu’avait Stéphane Courtois à vouloir atteindre ce nombre. Il est possible que cette obsession ne soit pas étrangère à cette fondation
Serge Bellemain
A ce compte-là, macabre, nous devons ajouter à tous les autres morts dûs au capitalisme qui est, obtenu par soustraction du “nombre de morts dû au communisme” au nombre total de morts, les morts de la “grippe espagnole” de 1918, qui a ravagé le Monde et qui, un siècle plus tard, s’est avérée être née dans un camp militaire des…Etats-Unis, soit déjà 50 000 000 morts. Donc un “virus étatsunien”, aurait dit l’inénarrable Trump, (puisqu’il a appelé le coronavirus le “virus chinois”), enfin peut-être???… Pas sûr que ces salauds de cocos gagnent le match!