Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A Gennevilliers et Bagneux, les maires poursuivent leur combat contre les expulsions

Alors que la trêve des expulsions a pris fin le 10 juillet, Marie-Hélène Amiable et Patrice Leclerc (PCF) ont chacun signé un nouvel arrêté municipal pour exiger qu’aucune expulsion n’ait lieu sans solution de relogement. Pour ceux qui occupés à faire la peau à d’autres communistes auraient tendance à l’oublier quitte à perdre toutes les mairies communistes de leur fédération, nous rappelons à quoi ça sert un maire communiste. Par parenthèse c’est bien d’avoir des élus d’opposition, mais une mairie peut plus agir (note de danielle Bleitrach)

 Bagneux, février 2020. Marie-Hélène Amiable, maire PCF de Bagneux depuis 2004, mène depuis des années un combar contre les expulsions en prenant des arrêtés municipaux.
Bagneux, février 2020. Marie-Hélène Amiable, maire PCF de Bagneux depuis 2004, mène depuis des années un combar contre les expulsions en prenant des arrêtés municipaux.  LP/C-E. AK

Par A.-S.D.Le 12 juillet 2020 à 19h13, modifié le 12 juillet 2020 à 20h18

Peu importe leur annulation années après années par le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise). Alors que la trêve des expulsions locatives a pris fin le 10 juillet -au lieu du 31 mars en raison du confinement et de la loi sur l’état d’urgence sanitaire- Marie-Hélène Amiable, maire (PCF) de Bagneux et Patrice Leclerc, maire (PCF) de Gennevilliers ont décidé de prendre à compter du jour même un nouvel arrêté municipal contre les expulsions.

« Cette année, la situation est encore plus grave. L’espérance de vie pour une personne sans domicile est d’environ 50 ans. Avec le Covid-19, les conséquences des expulsions seront catastrophiques en matière de santé publique », souligne la maire de Bagneux qui a déjà reçu une vingtaine d’avis.

Pour la plupart des procédures d’expulsion prononcées juste avant le confinement. « Je demande un examen très attentif des situations au regard de la crise actuelle », plaide Marie-Hélène Amiable. Celle-ci espère « une oreille plus attentive cette année » de l’Etat et compte bien, à force de persévérance obtenir gain de cause pour « les familles de bonne foi », ces locataires qui rencontrent de grosses difficultés économiques. Les deux élus précisent bien que leur démarche concerne ces familles touchées de plein fouet par la crise économique et non celles qui sont expulsées pour des problèmes de troubles de voisinage.

« Les personnes privées de logement ont été parmi les plus atteintes par la pandémie »

Comme le précédent arrêté – annulé en octobre dernier après avoir été attaqué par le préfet des Hauts-de-Seine – le nouveau texte exige qu’aucune procédure d’expulsion ne soit appliquée sans solution de relogement.

Mais cette fois, la maire de Bagneux s’appuie également sur les déclarations faites par le ministre du Logement, Julien Denormandie, remplacé depuis par Emmanuelle Wargon. « Le précédent ministre du Logement avait annoncé, le 30 juin, s’engager pour qu’aucune expulsion n’ait lieu sans relogement. Comme il n’occupe plus ce ministère, mon arrêté aidera sa successeure à faire respecter cet engagement », souligne ainsi Marie-Hélène Amiable.

Dans ce nouvel arrêté, mais aussi dans une lettre adressée le 23 juin au ministre du Logement, la maire de Bagneux développe de nouveaux arguments en lien direct avec l’épidémie de Covid-19. « Les personnes privées de logement ont été parmi les plus atteintes par la pandémie. Il convient de prendre toutes dispositions adaptées pour prévenir le risque sanitaire en résultant », précise l’arrêté. Reste à savoir si ces nouvelles données permettront aux maires d’obtenir une première victoire devant le tribunal administratif.

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