Les Chinois dans cet article de Global Times voient dans ce qui se passe aux Etats-Unis moins un phénomène politique immédiat qu’un signe de décadence irreversible dans lequel ce qu’ils ont fait subir à la planète est en train par effet boomerang de revenir chez eux. Cette interprétation qui renvoie aux origines “colonisatrices” est en train de devenir prégnante au point que l’analyse en terme d’impérialisme est supplantée par celle de “colonisation”. Ce qui est sans doute un signe de la montée sur le devant de la scène d’un Tiers monde, la Chine étant le fer de lance, mais d’autres zones en Asie, comme l’Amérique latine, l’Afrique revendiquant leur propre émancipation (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Par Li Qingqing Source: Global Times Publié: 2020/6/4 22:38:4111
Les manifestants brandissent leur téléphone lors d’une manifestation sur la mort de George Floyd, devant la Maison Blanche, mercredi à Washington, DC. Photo: AFP
Le Washington Post a publié mercredi un article intitulé “Les vétérans de la CIA qui ont observé les répressions à l’étranger voient des parallèles troublants dans le traitement des manifestations par Trump”, dans lesquels les responsables du renseignement américains actuels et anciens ont souligné la similitude entre les événements aux États-Unis et les signes de déclin ou de régression démocratique, ils ont été formés pour les détecter dans d’autres pays. De même, l’ancien officier de la CIA Marc Polymeropoulos a tweeté mardi que “cela m’a rappelé ce que j’ai rapporté pendant des années dans le tiers monde”.
Dans de nombreux cas, la soi-disant régression démocratique dans d’autres pays et dans le tiers monde a été provoquée par l’intervention américaine. Encore une fois, les États-Unis se sont tiré une balle dans le pied.
L’agitation croissante aux États-Unis montre que le système politique américain n’est pas à l’abri de l’instabilité sociale. Beaucoup de gens utilisent le hashtag #AmericanSpring sur Twitter, comparant le mouvement social Printemps arabe aux violentes manifestations déclenchées par la mort de George Floyd.
Certains ont également soulevé la question: une révolution de couleur a-t-elle lieu aux États-Unis?
Le gouvernement américain a manipulé des révolutions de couleur dans certains pays d’Asie centrale et d’Europe de l’Est à partir des années 1980. Il a également tenté de provoquer des révolutions de couleur dans de nombreux autres endroits, y compris la région administrative spéciale de Hong Kong en Chine. Washington a créé une instabilité dans et autour de nombreux pays qu’il considère comme des opposants géopolitiques.
Sous le masque de protéger la démocratie, la liberté et les droits de l’homme, le gouvernement américain vise à renverser les opposants et à façonner l’environnement international en faveur des intérêts stratégiques américains. Les complots de subversion, souvent réalisés par la CIA, ont laissé de nombreux pays dans une situation chaotique pendant une longue période.
Et maintenant, la destruction gratuite de l’ordre social par les États-Unis dans d’autres pays s’est retournée contre lui et le pays se retrouve dans un dilemme moral.
Face aux protestations incessantes, les élites politiques américaines débattent maintenant de la manière de mettre un terme au chaos qui se propage, de savoir si la police devrait devenir dure et si des troupes devraient être déployées pour stabiliser la situation.
L’importance du maintien de l’ordre et de la stabilité est mise à nu alors que Washington lutte pour faire face aux masses en colère. Le chaos aux États-Unis montre que le simple fait de crier des slogans de démocratie et de liberté ne fonctionnera jamais.
En essayant de manipuler les affaires des autres pays, Washington fait du tort aux autres ainsi qu’à lui-même. Comme les États-Unis provoquent toujours l’instabilité dans le monde, les autres pays doivent insister pour que les États-Unis ne se mêlent pas de leurs affaires intérieures.
Vues : 450
Jakline Boyer
J’avais été très impressionnée par une des dernières saisons de Homeland où les scénaristes avaient imaginé un putsch, comme ils organisent partout sur la planète, se déroulant chez eux. Gonflé… mais juste.
Oui, l’effet boomerang !
Maria Vicente
encore une fois : arroseur, arrosé ! Le rêve américain se transforme en cauchemar américain ! Le monde entier se rend bien compte de ce qui se passe , et je crains qu il n y ait pas beaucoup d empathie à leur égard compte tenu de leur politique de prédation sur la planète entière. La bête orange est touchée et donc encore plus dangereuse et imprévisible .
Daniel Arias
Les USA commencent à envahir l’Irak, euh ?! Non la Californie
https://youtu.be/YWLxzgBygAk