L’ écrivaine chinoise Fang Fang, 64 ans, traduite dans de multiples langues et dont le site Weibo, était suivi par des millions d’internaute est de plus en plus contestée. Elle était suivie chaque jour par des millions d’internautes. Comme chez nous, les réseaux sociaux suscitent des batailles rangées dont les protagonistes ne cherchent pas à connaître mais à trouver l’occasion d’exprimer colère et doute, à partir de la rumeur devenue “vérité”. Il est intéressant de constater que depuis l’épidémie et les accusations injuste des occidentaux, l’introduction des rumeurs, des ouï dires, suscite un réflexe patriotique. Alors qu’elle représentait une certaine “modernité” Fang Fang est de plus en plus une idole déchue, non seulement un nombre grandissant d’internautes l’accuse de noircir la réalité, mais en vendant les droits d’auteur de son journal à un agent américain, tout ce qu’elle dit devient suspect.Un des aspects les plus étonnants de la propagande de Trump est qu’il ne cherche même plus à convaincre les Chinois, ceux qui auraient pu se sentir attirés par l’occident. Il laisse ceux qui portaient la “contestation” sans grand espoir. (note et traduction de danielle Bleitrach)
Source: Global Times Publié: 2020/5/15 15:44:230
Fang Fang Photo: Fichier
Fang Fang, qui a connu une certaine célébrité en occident pour avoir publié son “Journal de Wuhan”, mais qui a été critiquée en Chine pour le contenu de son récit, est à nouveau l’objet d’une vive polémique dans les réseaux sociaux chinois. Cette fois au sujet d’un article sur une jeune femme dont la mère avait été atteinte par le coronavirus. Elle a été accusée par la jeune femme et de nombreux internautes pour avoir donné un tour apocalyptique,à son histoire, en omettant une partie essentielle des événements.
La fille, Li, avait tapé sur uns bassine métallique sur son balcon au milieu du confinement pour attirer l’attention et sauver sa mère infectée au début du mois de février, avait publié deux articles sur son expérience sur Sina Weibo, sur Twitter, le 20 avril.
Li a écrit sur les patients débordés et les pénuries de lits dans les premiers jours dans le premier article, et sur la façon dont tout est progressivement revenu à la normale dans le second. Elle a également remercié les personnes qui l’avaient aidée, notamment les médecins et les infirmières, les travailleurs communautaires et les internautes qui ont relayé son histoire et ont essayé de trouver un lit pour sa mère. Fang Fang ne faisait pas partie des personnes remerciées.
Quelque 20 jours plus tard, le 11 mai, avant la Journée internationale des infirmières, Fang Fang a republié le premier article de Li et a déclaré que les luttes des résidents de Wuhan et l’entraide des gens ordinaires devraient être commémorées. Mais Li n’était pas d’accord que seule une partie de son histoire ait été publiée, en disant que cela induit une relation des faits biaisée. Elle a écrit: «N’utilisez pas nos expériences comme des armes (pour attaquer les autres), c’est le plus grand manque de respect envers les malades et leurs familles.
Li a également réédité les deux articles en un seul long article pour donner une représentation équilibrée de ce qui s’est passé. Mais elle a ensuite été attaquée par les partisans de Fang Fang qui l’ont taxée d’ingratitude. Des internautes qui ne connaissaient pas les tenants et aboutissants de la situation étaient désormais des accusateurs de Li. Le conflit entre Fang Fang et Li a donc de venu un conflit entre Li et de nombreux internautes.
L’incident a continué de s’amplifier , ce qui a conduit Li à répondre à nouveau ce mercredi 13 mai, affirmant que ses articles relataient sa véritable expérience, et non des rumeurs, et elle a critiqué Fang Fang pour l’avoir jetée dans le lynchage de ses admirateurs.
Le ouï-dire est typique du journal de Wuhan de Fang Fang, qui alors décrit des faits certains considèrent comme des dossiers véridiques tandis que d’autres critiquent des faits déformés qui créent des scénarios apocalyptiques.
“Enfin, quelqu’un s’est levé pour protester contre l’utilisation du ouï-dire de Fang Fang. Je suppose que si dans son journal elle n’a pas osé nommer une seule personne c’est parce qu’elle était assurée qu’ils protesteraient contre sa déformation des conversations”, a déclaré un internaute sur Weibo.
“Il est évident que les partisans de Fang Fang essayaient d’utiliser Li et son expérience pour souligner à quel point les premiers jours de l’épidémie étaient chaotiques et désespérés. Ils ne veulent pas de récits positifs ou joyeux parce que ce qu’ils veulent dépeindre n’est pas basé sur des faits établis , mais apporter un “témoignage” qui attaquera le gouvernement et le système “, a déclaré un autre utilisateur de Weibo.
“Après la rediffusion d’où est parti toute la polémique, Fang Fang elle-même est intervenue pour plaider son innocence et pour dénoncer la controverse comme si son seul rôle dans l’affaire avait été une rediffusion. Elle est vraiment tactique”, a déclaré un internaute.
Global Times
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