Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le New York Times dénonce la situation des “kamikazes” du personnel de santé espagnol… Le même front qui s’étend ?

Maintenant New York y est, partout le monde “libre”, libéral-libertaire découvre à quel point le système de santé a été sacrifié. Il proclame la guerre et veut faire de ce personnel de santé des “héros”, mais premièrement ceux-ci réclament simplement d’être protégés pour pouvoir soigner et si nous sommes en guerre ceux qui ont créé un tel front méritent la cour martiale. Et loin d’en tirer leçon, d’envisager une riposte coordonnée, les dirigeants capitalistes se livrent à une guerre entre eux pour se dérober les chargements de masques, les ventilateurs, ils envoient les services secrets corrompre, c’est au plus offrant. Et leurs médias nous enfument pour nous faire oublier que la guerre c’est eux qui la créent (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).

Les agents de santé interrogés assurent qu’ils ne veulent pas être des “martyrs” dans cette bataille mondiale contre la pandémie

Le New York Times a fait écho à la situation alarmante de manque de protection des services de santé espagnols. «Il est très difficile de rester en arrière et de dire que je ne vais pas m’occuper d’un patient parce que je ne suis pas protégé. Ils nous transforment en kamikazes de santé », explique Eugenia Cuesta, infirmière à l’hôpital du 12 octobre à Madrid, dans la vidéo qui fait la couverture de ce mardi sur les médias historiques américains.

Le journal américain a interviewé plusieurs médecins et infirmières de la santé espagnole pour dire à leurs lecteurs comment se déroule la bataille contre Covid-19. Ils savent que la pandémie va augmenter aux États-Unis, et avec ce rapport, ils essaient de préparer la société à ce qui pourrait arriver dans les semaines suivantes.

Le rapport critique le manque de matériel sanitaire pour lutter contre l’épidémie et ne pas l’attraper: des robes de chambre faites avec des sacs à ordures aux masques en tissu. «Ici, vous voyez un masque construit par un portefeuille et une casquette. Nous tentons de voir quels matériaux nous pouvons utiliser, par exemple les draps de salle d’opération, les couper et les coller pour faire des blouses », ont expliqué les agents de santé interrogés.

“Nos travailleurs tombent également, mais à un rythme brutal”, explique un délégué syndical, tandis que la vidéo en fond dit la phrase: “14% des personnes infectées sont des agents de santé”. Les protagonistes de la vidéo approuvent en soulignant qu’ils ne veulent être que des professionnels protégés: “Nous ne sommes pas des martyrs”.

Les agents de santé interrogés assurent qu’ils ne veulent pas être des «martyrs» dans cette bataille mondiale contre la pandémie, ils veulent juste être des «professionnels protégés». “Pour prendre soin des autres, nous devons prendre soin de nous-mêmes”, explique Rosa Nieto, infirmière à l’hôpital Virgen de las Nieves (Grenade), qui a dû se tourner vers son mari “MacGyver” pour qu’elle et ses compagnons aient des écrans de protection.

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