Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Washington plonge dans le « shutdown », la carte jouée par Trump ! On s’y croirait…

Les conséquences vont bien au-delà des musées fermés (cela va coûter des milliards de dollars), pour le moment, les Républicains proposent une extension du budget actuel jusqu’à fin novembre et insistent sur le fait qu’aucune autre proposition n’est sur la table et donc que les Démocrates sont bien à l’origine de ce shutdown. Un assaut mené par Trump pour lui permettre d’avoir totalement les coudées franches malgré la montée des mécontentements pour achever l’Etat providence et tout investir dans le capital fianciarisé des USA, en laissant espérer aux masses la fin de l’immigration et la réindustrialisation du pays… Comme il n’y a pas d’opposition crédible, on peut même s’interroger sur les effets d’une bonne guerre pour achever l’adversaire. Des guerres, à l’origine de la plupart des conflits existants et qui ont été déclenchées par les démocrates. Pour le moment, le mieux est de les entretenir à distance en les faisant financer par les alliés sous chantage tarifaire. Pour parfaire l’ambiance, tout le monde est accusé d’être communiste dès qu’il ose défendre le service public ou ce qui revient au même, laxiste sur les moeurs et antirace blanche, cerise sur le gâteau antisémite parce que le système est de fait le plus antisémite qui soit mais feint d’aimer les juifs pour les faire devenir une fois de plus les boucs émissaires rêvés… on s’y croirait…

Après l’échec des négociations au Congrès, les États-Unis entrent dans un nouveau « shutdown », une paralysie partielle de l’administration fédérale qui met des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique. On peut considérer que Donald Trump n’est pas étranger aux « shutdowns » puisque le dernier remonte à son premier mandat, lorsque la paralysie s’était étalée de décembre 2018 à janvier 2019, pour un record de 35 jours.

Le shutdown se produit lorsque le Congrès ne parvient pas à voter les lois de financement nécessaires pour maintenir les agences fédérales en activité. Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux considérés comme « non essentiels » vont être mis en congé sans solde (furlough). Seules les fonctions vitales (sécurité nationale, services d’urgence, gestion du trafic aérien, versement des prestations sociales obligatoires comme la Social Security et Medicare) continueront d’opérer, avec un personnel réduit et dans l’incertitude de leur rémunération future. L’effet sur le moral et la productivité de la fonction publique est immédiat. On peut d’ailleurs s’interroger sur le parallélisme entre le shutdown des Etats-Unis et ce qui se passe en France où la rumeur nous conseille de sortir de l’argent de la banque parce que l’on s’attend à des bloquages du type de ceux qu’a connus la Grèce dans sa mise en tutelle ou au choix la menace d’un assaut informatique de la Russie, avec les mêmes comédies au sein des forces politiques.

Comme la situation issue d’un shutdown est très impopulaire puique plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics, c’est une situation très critique aux Etats-Unis, inédite depuis sept ans, et pour laquelle chaque parti se rejette déjà la responsabilité. Le vrai enjeu est une bataille interne pour se rejetter la reponsabilité sans que rien ne soit fait surtout pour sortir du système.

Les démocrates « veulent tout fermer, nous ne le voulons pas », avait ainsi assuré Donald Trump mardi après-midi, avant d’adopter un ton à peine voilé de menace. « Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des ‘shutdowns’, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates », a déclaré le président américain. Une allusion à son intention de profiter du gel de certaines administrations pour accentuer le limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux, déjà entamé avec la commission Doge de son ex-allié Elon Musk. Comme les démocrates n’ont pas de politique alternative si ce n’est défendre un clientélisme complètement parcellisé aux intérêts montés les uns contre les autres et dans lequel les moeurs ont plus de poids que l’intérêt matériel de chacun, Trump peut espérer apparaître une fois de plus comme l’homme « à la tronçonneuse » de la gabegie étatique pour mieux en réserver les bénéfices à la côterie de milliardaires qui le suivent.

Le shutdown se produit lorsque le Congrès ne parvient pas à voter les lois de financement nécessaires pour maintenir les agences fédérales en activité.

Le shutdown se produit lorsque le Congrès ne parvient pas à voter les lois de financement nécessaires pour maintenir les agences fédérales en activité.

Cela paraît à mi-mandat le bras de fer que face à la débâcle des démocrates Trump a choisi:

« Il n’est pas certain combien de temps les démocrates maintiendront leur posture intenable, rendant la durée d’un ‘shutdown’ compliquée à prédire », a affirmé le directeur du Bureau du budget à la Maison-Blanche, Russell Vought, dans une lettre aux principaux responsables de services ministériels. Russel Vought à un petit côté naturellement « cost killer » et il emprunte volontiers un allègre vocabulaire militaire dans les manoeuvres au Congrès… Là visiblement il se sent investi d’une mission idéologique…

Après l’échec d’un ultime vote au Sénat dans la soirée mardi, Russell Vought a donné la consigne aux administrations fédérales de « mettre en application leurs plans pour une fermeture ordonnée ».

Russel Vought se frotte les mains, le directeur du Bureau budgétaire du Congrès estime qu’environ 750 000 fonctionnaires vont être mis quotidiennement au chômage technique. Le trafic aérien pourrait être affecté, tandis que le versement de certaines aides sociales devrait être fortement perturbé. Les parcs nationaux seront également privés des « rangers » chargés d’en assurer le maintien, alors qu’approche la saison du changement de couleur des feuilles d’arbres, un événement annuel qui charrie des millions de touristes aux Etats-Unis.

Selon les calculs des analystes de la compagnie d’assurance Nationwide, chaque semaine de paralysie pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage. Les Bourses mondiales n’ont cependant pas montré d’angoisse à l’approche de l’échéance, le Dow Jones à Wall Street ayant même atteint un nouveau record à la clôture mardi, ce qui manifeste la nature de l’opération, préserver la non imposition des très riches et réduire ce qui serait réservé à « l’assistanat » pour le consacrer aux seuls profits côtés en bourse. Les démocrates à la veille des élections de mi-mandat et sous la pression de leur aile la plus radicale veulent obtenir le rétablissement de centaines de milliards de dollars en dépenses de santé – notamment dans le programme d’assurance santé « Obamacare » pour les ménages des classes populaires – supprimés par l’administration Trump.

Les républicains sont majoritaires aux deux chambres du Congrès, mais le règlement du Sénat fait qu’un texte budgétaire doit être adopté à 60 voix sur 100, nécessitant donc au moins sept voix démocrates.

Pour le moment, les républicains proposent une extension du budget actuel jusqu’à fin novembre et insistent sur le fait qu’aucune autre proposition n’est sur la table et donc que les démocrates sont bien à l’origine de ce shutdown qui va peut-être leur permettre d’avoir totalement les coudées franches pour achever la fin de l’Etat providence et tout investir dans le capital fianciarisé des USA, en laissant espérer la fin de l’immigration et la réindustrialisation du pays… On s’interroge sur les effets d’une bonne guerre pour achever l’adversaire qui est à l’origine de la plupart des conflits existants. Pour le moment, le mieux est de les entretenr à distance en les faisant financer par les alliés sous chantage tarifaire.

Views: 88

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.