Histoire et société

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TVA : 10 milliards évaporés – le prochain scandale d’État ?La vente « fictive » des rafales devrait déjà en être un…

Il y a de plus en plus des rumeurs qui se font insistantes sur la gabegie et possible corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. J’ai signalé hier les accusations d’Orban concernant directement Macron et sa complicité avec Zelenski. La vente envisagée des rafales à un Etat en faillite est de l’ordre de ce qui favorise les agiotages et les « croissances » fictives comme on le voit ici. Quand on en est là, il n’est pas rare que le scandale débute comme ici par la découverte incompréhensible d’un « trou » ou les propos menaçants d’un Manuel Valls évincé qui en tant qu’ancien premier ministre lui aussi met directement en cause la probité de l’ancien ministre de l’économie de Hollande qui lui aussi à des rancunes. tous ce gens ont perdu toute crédibilité tant ils ont le museau sali à force de plonger dan le pot de miel. Le contexte est celui de la corruption européenne dont la présidente de la Commission européenne a envoyé lundi une lettre aux États membres, les exhortant à trouver rapidement un accord pour financer l’énorme besoin budgétaire de 135 milliards d’euros de l’Ukraine pour l’année prochaine et 2027. Jusqu’où les citoyens français et leur dérisoire représentation politicienne feindra-t-elle d’ignorer ce qui est déversé dans ce puits sans fond et donc la nature des complicités qui unissent ceux qui acceptent d’alimenter le gouffre comme le président français, Emmanuel Macron, a reçu, ce lundi 17 novembre, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour renforcer les liens entre les industries de défense des deux pays et répondre aux besoins urgents de Kyiv face aux frappes aériennes incessantes menées par Moscou.Les deux présidents ont donc signé une lettre d’intention pour l’achat futur d’une centaine d’avions de combat Rafale par l’Ukraine, accompagnés de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération. Selon l’Élysée, cet accord, qui s’inscrit sur une dizaine d’années, pourrait inclure d’autres équipements français, dont des systèmes SAMP-T, des radars et des drones. Pour le moment, aucun calendrier n’a été fourni pour la livraison des premiers Rafale. Quand l’on entend sur LCI, qui appartient à Bouygues, le journaliste du Figaro qui appartient à Dassault , Guetta, dire que les Français ne sont pas des lavettes, qu’ils n’ont pas peur de faire la guerre à Poutine, on se dit que ce genre de pression mérite un procès en forfaiture. La honte est d’avoir des parlementaires qui se taisent face à un tel scandale.

Et qui d’autre en « croque »?

rédigé par Philippe Béchade 17 novembre 2025

Bercy a découvert un nouveau trou de 10 milliards d’euros dans les encaissements de 2025. Fraudes, consommation en berne, cadeaux fiscaux discrets ou manipulations comptables à visée politique : personne ne semble en mesure d’expliquer cette disparition.

Cela fait des semaines que je le répète régulièrement : les hypothèses de recettes de TVA en 2023 étaient fausses, celles de 2024 encore plus fausses, celles de 2025 le sont également (c’est très fâcheux puisque la TVA représente plus de 38 % de la totalité des recettes fiscales en France).

Bon, l’écart par rapport aux prévisions n’atteint pas les proportions des deux années précédentes, mais s’élève tout de même à 10 Mds€, et Bercy ne « comprend pas » d’où provient la différence (tout comme en 2023 et 2024, d’ailleurs).

Comment 10 Mds€ de recettes de TVA attendues ont-elles bien pu s’évaporer ? Pour que l’on saisisse bien de quoi il est question, c’est une somme supérieure au budget annuel de plusieurs ministères. Personne ne sait où est passé l’argent et Amélie de Montchalin a dû lancer une « mission d’urgence » pour comprendre ce qui s’est passé.

S’agit-il d’une « erreur comptable » volontaire comme en 2023 – quand il s’agissait de masquer l’état calamiteux de nos finances pour rassurer les créanciers de la France et les agences de notation – puis en 2024, cette fois pour tromper les Français et ne pas se faire laminer aux élections européennes pour cause de sabotage de notre économie ?

Car il faut bien garder à l’esprit que les déficits de 2021 puis 2022 (« boucliers » en tous genres, soutien aux entreprises en mode « quoi qu’il en coûte », chèques énergie, etc.) avaient pour but d’acheter la paix sociale en vue des présidentielles puis des législatives du printemps 2022.

S’agit-il d’une nouvelle tromperie, liée à un agenda politique, qui devrait prendre cette fois la tournure d’un scandale d’État ?

Il n’y avait pas d’élections en vue en 2025, sauf censure et dissolution… mais tous les sondages réalisés en 2025 démontrent que l’Élysée n’a plus rien à sauver. Si ce n’est le fauteuil des élus du « bloc central » (du PS à ceux des LR ayant renoncé à leurs racines gaulliennes) qui se maintiennent au pouvoir en trahissant leurs électeurs, grâce à des compromis dignes des pires tambouilles politiques de la IVᵉ République, avec pour enjeu quelques postes ministériels éphémères et sans réel pouvoir… mais qui rapporteront quelques avantages en termes de retraite à leurs bénéficiaires.

Les 10 milliards manquants ? Certains membres du gouvernement – comme Amélie de Montchalin – doivent avoir quelques idées à ce sujet, mais tous feignent d’être complètement pris au dépourvu.

Mais comment est-ce possible avec une croissance de 0,5 % qui – divine surprise – surpasse celle de l’Allemagne ?

Notons au passage que nos ministres et l’Élysée, qui ont le triomphe facile, ne comparent la France qu’aux pires performers d’Europe et se gardent bien d’évoquer les +1,2 % de la Belgique, les +2,6 % de l’Espagne, les +3,7 % de la Pologne (en glissement annuel)… et ne parlons pas des États-Unis.

En réalité, notre croissance du 3ᵉ trimestre repose sur un rebond des investissements et un calendrier favorable de livraisons d’Airbus aux compagnies internationales depuis Toulouse. Elle ne repose certainement pas sur la TVA assise sur la consommation, vu le coup de frein sur les dépenses lors de la saison estivale et le faible nombre de véhicules particuliers vendus. Les surtaxes écologiques à la revente (programmées), les contrôles techniques plus coûteux, la cherté des véhicules électriques (avalanche de normes) continuent de plomber le secteur automobile.
Voilà ce qui peut expliquer une chute des recettes mesurable. Mais il y a aussi le volet fraudes massives à la TVA, qui coûtent 20 à 25 Mds€ par an selon l’INSEE.

Mais ces chiffres, justement, sont connus depuis longtemps et sont devenus un marronnier : Bercy ne peut les ignorer.

En revanche, il y a quelque chose que Bercy ne saurait ignorer mais dont les données ont apparemment du mal à remonter jusqu’au bureau du ministre du Budget – ou celui de Bruno Le Maire en 2023 et 2024 : les ristournes, dégrèvements, reports de cotisations accordées aux entreprises. Et certaines mauvaises langues évoquent des arrangements entre camarades de promo à l’ENA. Des arrangements fiscaux très stratégiques (qui « sauvent des emplois », bien sûr) dans le cadre du jeu des revolving doors : à quelques mois de quitter Bercy, ce n’est pas un mauvais calcul pour un inspecteur des finances ou un directeur de cabinet que de songer à sa reconversion dans le privé… et de préférence dans une entreprise dont ils ont contribué à optimiser la fiscalité.

BercyimpôtsTVA

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Philippe Béchade

Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s’efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.

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