Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Trump « met fin » aux négociations commerciales avec le Canada

Un de nos lecteurs soulignait hier l’importance de la dette des USA, celle dont on parle peu, mais qui domine largement la finance mondiale, avec plus de 33 000 milliards d’encours. On le sait et nous en parlerons encore dans les jours qui viennent, un certain nombre d’acheteurs habituels de cette dette n’en veulent plus, et se réfugie dans les achats d’or, ce qui pousse le cours de ce métal à des records de hausse. C’est le cas de la Chine, de la Russie bien sûr pour cause de guerre « des sanctions » mais aussi de la Pologne par exemple. Or, les dettes d’état ne sont pas des stocks dormant. Chaque année, entre un quart et un tiers de la dette arrive à échéance et doit être refinancée. Pour les USA, ce sont 9 200 milliards de dollars de dette qui arrivent à échéance en 2025, auxquels il faut ajouter le déficit de l’état pour cette année. Cela mène au volume record de plus de 10 000 milliards de dollars de dette à placer sur les marchés financiers. Si la dette ne trouve pas preneur, il faut proposer un taux plus attractif pour les prêteurs, donc plus élevé, mais il faudra aussi ensuite rembourser ces prêts à ce taux élevé. Cela explique les montants croissants des ajustements que les USA doivent imposer chaque année à leurs partenaires, leurs anciens alliés et désormais tributaires. Les adversaires résistent, mais les « amis » payent sans rechigner et de plus en plus, au détriment de leur propre stabilité sociale. (Note de Franck Marsal pour Histoire&Société).

Pour ceux qui espéraient pouvoir faire entendre raison aux Etats-Unis sur le fait que si la balance commerciale est excedentaire au profit de l’UE dans les productions matérielles, en revanche en matière de service et de dépendance aux services numériques il y a l’impossibilité d’échapper à des géants américains qui ne payent pas d’impôts et créent les conditions d’un sous développement en matière technologique, se font des illusions. Les bons élèves anglosaxons sur le plan militaire, comme le Canada mais aussi la Grande Bretagne (qui est en train de voir son industrie de l’automobile dépendante de l’exportation aux USA couler) ne jouiront même pas d’un privilège. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

« En raison de cette taxe scandaleuse, nous mettons fin à toutes les négociations commerciales avec le Canada, avec effet immédiat », a déclaré M. Trump. Photo
« En raison de cette taxe scandaleuse, nous mettons fin à toutes les négociations commerciales avec le Canada, avec effet immédiat », a déclaré M. Trump. Photo : AFP / Dossier

Afp

27 juin 2025 11:27

Washington. Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi qu’il « mettait fin » aux négociations commerciales avec le Canada et a considéré la décision du Canada d’imposer une taxe sur les services numériques comme une « attaque directe et flagrante » contre les États-Unis.

« En raison de cette taxe scandaleuse, nous mettons fin à toutes les négociations commerciales avec le Canada, avec effet immédiat », a écrit Trump sur sa plateforme Truth Social.

« Nous informerons le Canada des tarifs qu’il paiera pour faire des affaires avec les États-Unis dans les sept prochains jours », a-t-il ajouté, qualifiant le voisin du nord du pays de « très difficile ».

Washington avait déjà critiqué la taxe canadienne sur les services numériques. L’année dernière, il a demandé un accord de règlement des différends sur la question.

En 2024, le Canada a imposé une taxe sur les services numériques, ciblant les géants américains tels que Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon et Microsoft. Il les accuse de profiter de la nature intangible de leurs entreprises pour échapper à l’impôt.

Ottawa devrait commencer à percevoir cette taxe le 30 juin. Il cible les géants de la technologie dont les revenus annuels mondiaux s’élèvent à plus de 1,1 milliard de dollars canadiens et les revenus annuels canadiens à plus de 20 millions de dollars canadiens.

Le Canada est confronté à un régime tarifaire américain particulier, tout comme le Mexique.

Il est affecté par certains des nouveaux tarifs imposés par Trump, mais certaines exportations sont encore quelque peu protégées par l’Accord de libre-échange nord-américain (AEUMC), dont il est partie avec les États-Unis et le Mexique.

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