Pam débute son compte-rendu en me dédiant la conclusion « incroyable » de cet économiste libéral qui s’interroge sur le « modèle chinois pour la France », je l’en remercie parce qu’il est rarissime que l’on m’attribue la capacité de voir ce que les autres ne voient pas, en général la situation est plutôt telle que je doive endurer les doctes remarques sur ce que j’ai vu il y a dix ans et que mon interlocuteur découvre alors que c’est déjà dépassé…Cela relève d’expériences différentes mais je ne puis m’empêcher d’y voir une sacré fainéantise… Sans parler de la censure de ce que j’apporte, censure qui est considéré par tous comme légitime. Il y eut même le cas de mes collaborateurs qui ne lisaient pas ce que j’écrivais. le cas le plus extrême étant celui de ce livre écrit sur les Etats-Unis de mal empire où ce que j’avais reçu du génie politique de Fidel Castro était submergé par les banalités d’un spécialiste de l’art de se faire inviter par les ambassades… l’équipe qui s’est rassemblée autour de ce livre sur la Chine est de loin la meilleure de ce point de vue. Mais en général, hormis ces collaborations, chacun de mes interlocuteurs est convaincu d’avoir inventé ce qu’il me décrit avec un luxe de détail et allant jusqu’à m’accuser de ne pas écouter les autres quand je tente d’interrompre son récit fastidieux. Par moment on étouffe, sauf quand on se met au travail par engagement et curiosité intellectuelle et où on se nourrit effectivement des autres. En ce moment par exemple je travaille avec un témoin de la chute de l’Union soviétique et il m’apporte un regard novateur qui n’est pas celui soit de la « joie imbécile de la démocratie supposée retrouvée contre les méchants staliniens » sur le modèle d’une mémorable intervention à l’université d’été du PCF, en violation de tous les faits. Ou du paradis socialiste dont l’effondrement est le fruit de traîtrise de la part du dit Gorbatchev. Ce qui est déjà plus proche de la réalité mais évite des faits. Pour avoir assisté à des effondrements européens parallèles, il me semble que tout cela mérite analyse et que celles-ci sont entamées et que la manière dont la censure au sein du PCF est organisée ne nous aide pas, mais est-elle faite pour nous aider? Je m’interroge d’ailleurs au nom de quoi on la tolère ? Parce que le fait que vous la tolérez tous et dénoncer l’humanité, la presse communiste, la commission internationale serait de l’ordre de l’excès. Votre tolérance m’a interdit désormais d’aller perturber vos réunions militantes et vous avez réussi à décourager une masse de gens de mon espèce en favorisant de fait tous les escrocs possibles. Mais revenons au sujet … Des traitres il y en a eu, mais Gorbatchev c’est pire, il représente l’état du premier secrétaire et dernier de l’URSS, de la mise en scène perpétuelle dans laquelle il s’est exhibé jusqu’à figurer dans les pizzas hunt. Ce bavardage ininterrompu et creux qui ne débouchait sur rien si ce n’est sur les appétits voraces. D’où l’intérêt du parallélisme entre la chute de l’URSS et Trump ce syndic de faillite. En tenant compte de l’hétérogénéité fondamentale entre l’URSS de Gorbatchev et toutes les « démocraties » socialistes européennes et l’effondrement du système impérialiste occidental, il y a un point commun. Avec Trump et les « élites » occidentales le Gorbatchevisme avec son spectacle, ses bavardages, et son incapacité à changer de roche concrètement aujourd’hui s’étend plus loin que les USA, c’est tout l’occident, y compris l’Allemagne qui est détrônée dans sa capacité d’innovation et qui disparaît du top des 10 premiers pays, c’est la Chine qui prend sa place. Ce n’est pas moi qui ai tenté cette analogie audacieuse sur l’incapacité à avoir une pensée en action vers la résolution des problèmes, mais un intellectuel chinois, qui fait cette comparaison, simplement à l’inverse de la torpeur qui s’est emparé de la « pensée » occidentale il m’arrive d’écouter et pas seulement ce qui me conforte dans mes stéréotypes.
je pars d’une idée simple qui a été résumée par un grand sceptique qui lui aussi trouvait dans son ressentiment l’art d’avoir toujours raison pour ne rien faire mais là il est sur l’essentiel . L’ignorance ne dégrade l’homme que lorsqu’on la trouve accompagnée de la richesse. Le pauvre est accablé sous sa détresse; son travail prend la place du savoir et occupe ses pensées. Par contre, les riches qui sont ignorants vivent uniquement pour leur plaisir et ressemblent aux bêtes; on constate cela chaque jour. Il faut en outre leur reprocher de ne pas employer leur richesse et leur loisir à ce qui donne à ceux-ci leur plus grande valeur.
Ce que nous avons en commun cher Pam c’est à la fois cette considération de la respectabilité des pauvres dans leur pensée quand elles sont encore organisées par le travail et à partir de là un sens des loisirs d’une plus grande valeur qui crée notre curiosité. Malheureusement les « élites » occidentales sont gorgées d’aisance comme les fosses du même nom et l’impuissance gorbatchevienne cet art du bavardage pour ne rien faire et penser l’impuissance en étouffant tout ce qui demande à naître est l’idéologie dominante et celle de la classe du même nom. Il n’est possible d’entendre rien d’autre que leur prémisses erronés mais si ancrés qu’ils sont les postulats justifiant toutes les censures y compris celles de l’Humanité et de la secte qui trône dans le parti, un parti qui est le moins pire de tous pourtant j’en suis convaincue parce qu’il y a encore lui cette ignorance des pauvres moins déshonorante que les autres. Mais que l’on a condamné à cette ignorance, à cet immobilisme autodestructeur. On croit savoir, on ne lit plus, on commente ce qu’on n’a pas lu. Et là dessus la secte en rajoute dans la censure et la confusion.
Alors voilà mon cher Pam puisqu’il semble que depuis pas mal d’années tu es de ceux qui est capable d’entendre ce que je dis réfléchis à cette analogie : à savoir que la transformation de l’Amérique sous la présidence de Donald Trump a des parallèles avec les réformes de Mikhaïl Gorbatchev dans les dernières années de l’Union soviétique, et les effets se feront sentir dans tous les ordres démocratiques, régionaux et internationaux, a averti un éminent politologue chinois Zheng Yongnian mais il faut également en tirer les conséquences pour les « vassaux », la France et ses « élites » y compris le PCF et la secte qui organise la censure et tire le parti vers ce gorbatchévisme qui lui est si naturel, cet art de parler pour ne rien faire…
Zheng Yongnian, doyen de l’école de politique publique de l’Université chinoise de Hong Kong, à Shenzhen, a décrit les États-Unis comme subissant une « transformation trumpienne » marquée par des changements « complets et sans précédent » dans la politique des partis, la stratégie de défense et l’idéologie.
Dans un article publié vendredi dernier dans la Greater Bay Area Review, un compte de médias sociaux affilié à l’université, le commentateur politique a déclaré que les profondes tensions structurelles qui se sont accumulées aux États-Unis pendant l’après-guerre froide ne pouvaient être résolues que « soit par une réforme radicale, soit par une révolution encore plus radicale ». Et rien n’a été fait à l’inverse de la Chine…
Voilà où j’en suis de mes réflexions sur le bavardage ambiant. Rien que la manière dont il peut y avoir un débat à l’assemblée nationale qui ne rime à rien autour des retraites dont tout le monde avoue que cette « réforme » est du pipeau à côté de la déstabilisation des terres rares et du krach financier…Pourtant faut-il ignorer la ténacité dont ont témoigné les Français, ceux des couches populaires à lutter contre au point d’obliger toute cette caste à aller à reculons. Peut-être que la France a besoin d’avoir une lutte des classes qui ne voit ni les causes, ni les conséquences de sa propre rébellion et dont une bonne partie de « la gauche » croit sincèrement qu’Obama est la démocratie et Trump le fascisme et qu’il ne faut surtout pas bousculer le totem mais subir cette crasse intellectuelle alors que ce monde multipolaire est ailleurs, loin de tout ça… Et de surcroit, il faut subir ces gens là comme d’invraisemblables bureaucrates pouvant organiser votre répression, vous diffamer y compris dans le temps de vos souffrances personnelles. Parfois c’est insupportable, c’est vivre dans le champ clos des petits arrangements et des bassesses de ceux dont la profession n’est plus une passion mais un gagne-pain qui exige pour être adapté à son usage actuel d’entretenir les préjugés et de prononcer les phrases, voire les citations tronquées de ceux qu’on a rendus illettrés.
Donc en te remerciant cher Pam d’avoir perçu une fois de plus ce que je tente de dire…mais vois-tu je suis bien lasse de tout cela… et je ne suis pas la seule, l’écœurement domine …

Mercredi 15 octobre 2025, popularité : 12%
Incroyable comme le monde est déjà transformé, à tel point que des experts économistes libéraux en viennent à dire clairement que le libéralisme est en échec face à la planification chinoise, et que l’intervention de l’état est favorable à l’innovation… Dans une émission « business » pour des auditeurs habitués au discours patronal, l’animateur commençant par ces mots « ça secoue, ça secoue très fort »… Un des intervenants s’intéresse au prochain comité central du parti communiste chinois…
La conclusion est incroyable, et je la dédis à Danielle Bleitrach. C’est un économiste libéral qui s’interroge sur « Le modèle chinois pour la France »… Il est vraiment temps que le PCF s’éveille à la Chine ! Quand le patronat Français s’intéressa aux débats internes du PCF, on sera en bonne voie…
Lire le livre collectif « Quand la France s’éveillera à la Chine » et découvrez sa présentation à l’université d’été du PCF
Emission du 13 octobre « Investir » de BFM Business
– Animateur : Antoine Harry Gaudry
– Experts invités :** Philippe Mutrici, Hervé Gouletequer, Léonidas ?, Céline ?Lecture
Droits de douanes : « Si ça fait mal aux USA, le rétropédalage de Trump est assuré » (H. Goulletquer)
par BFM Business
Introduction : Un contexte international tendu
Antoine Harry Gaudry :
Et ailleurs dans le monde, ça secoue, ça secoue très fort, notamment entre la Chine et les États-Unis. Donald Trump a annoncé vendredi potentiellement 100 % de tarifs douaniers supplémentaires sur les importations chinoises. Pourquoi ? Parce que [Shi Jinping] vient de lui rappeler qu’il était le maître des terres rares, le maître du monde. Et finalement, est-ce qu’on n’est pas plus puissant en détenant les terres rares qu’en imposant des droits de douane ?
Philippe Mutrici, les quelques chiffres qui sont connus : la part d’emprise de la Chine sur le raffinage des terres rares – pas l’extraction, mais le raffinage – faut rappeler que les terres rares ne sont pas rares, finalement, on en a un peu partout. Le raffinage, c’est autre chose.
1. La domination chinoise sur les terres rares : un avantage stratégique
Philippe Mutrici :
Le raffinage c’est c’est compliqué, c’est surtout très polluant et puis ça prend beaucoup de place et cetera. Enfin
bon bref, les Chinois se sont positionnés dessus, ce qui est d’ailleurs très émile de leur part. Ils commencent à essayer d’en retirer les bénéfices. C’est entre 60 et 95 % selon les matériaux. Alors, est-ce que si je dirais c’est grave dans l’absolu, c’est grave à court terme ? C’est pas un retard qui n’est pas rattrapable, mais c’est pas rattrapable dans les 5 ans.
On peut rattraper, on peut se décider tous, tous les pays qui aujourd’hui ne raffinent pas se mettent au raffinage. Il faut des gros investissements dans une période budgétaire compliquée, sachant qu’on doit investir pour la décarbonation, qu’on doit investir pour l’IA, qu’on doit investir ceci, cela. C’est sûr que dans cette répartition du monde idéal qui était la répartition de la mondialisation en fait hein, à partir du moment la mondialisation n’est plus acceptée aujourd’hui telle qu’elle était. tout ce qui était idéal où chacun se partage les fonctions, ça fonctionne plus. C’est un avantage provisoire mais c’est un avantage à double tétendre. Je dirais que euh faut pas oublier que la Chine elle a un autre enfin elle a un problème, elle a un avantage mais elle a un problème, c’est qu’elle est en surproduction massive complètement.
Et donc engager, enfin remettre une pièce dans la machine dans la guerre commerciale infé dans l’intérêt de la Chine. Donc est-ce qu’on assiste pas simplement à une petite remontée de pression des deux côtés comme on avait eu au début de l’année pour essayer d’obtenir le meilleur accord possible ? Je souhaite que ça ne soit que cela. En tout cas, dans la durée, la Chine n’a pas intérêt à se couper de s déboucher en Occident, sinon son économie ne pourra plus vendre ce qu’elle produit.
2. Bras de fer économique : qui cédera en premier ?
Antoine Harry Gaudry :
Est-ce que Trump peut rétropédaler ? Je rappelle que 1er novembre, on passe à 130 % de droits de douane sur
les produits chinois.
Hervé Gouletequer :
Non, mais si ça fait mal aux États-Unis et la façon dont on mesurera si ça fait mal aux États-Unis, c’est l’évolution des indices boursiers. Si ça fait mal aux États-Unis, le rétropédalage de Donald Trump est assuré.
En fait, dans cette histoire, chacun joue le coup d’après parce que jusqu’à maintenant justement ça n’a pas fait mal. En fait, quand on voit l’économie américaine premier semestre, pas terrible mais finalement ils ont évité le pire. Le 3è trimestre pourrait être meilleur qu’attendu. Donc ils se disent finalement on est assez habile, on y
arrive. Et les Chinois se disent exactement la même chose. On a eu ce matin les chiffres d’exportation de septembre, commerce extérieur dont exportation de septembre de la Chine. Ils sont très bons. Certes, les États-Unis ne sont plus un marché ou un marché qui se réduit mais ailleurs dans le monde ça va drôlement bien. Donc
en fait dans ce bras de fer et bien chacun se dit qu’il est possible d’aller un peu plus loin. Alors après celui qui va lâcher le premier risque d’être pris pour le perdant.
Et en la matière les États-Unis qui sont quand même plus une économie de marché que la Chine par l’intermédiation des bourses et bien est capable de lâcher prise plutôt parce que la sensibilité au mal va venir plus vite. La Chine pays très centralisé, très contrôlé. Il y aura des erreurs, hein, Philippe en rappelait. Mais mais en fait ça va prendre plus de temps.
La toile de fond, c’est que la Chine monte en puissance. Les États-Unis ne veulent pas que sa situation première hégémonique peut-être soit remise en cause. Et les Chinois se disent « On a les moyens de le faire. » Et là, il y a un petit jeu euh qui n’est pas sain du tout, mais comme on est dans un monde qui devient moins ouvert et bien ce petit jeu, il paraît acceptable au moins par les uns et par les autres.
3. Interdépendances et risques de rupture
Antoine Harry Gaudry :
Est-ce qu’on se dirige vers une rupture des relations États-Unis-Chine avec des droits de douane à 130 % ?
Céline ? :
Non, non, je pense pas. Je pense que comme disait Philippe, on est dans un dans un bras de fer, mais à la fin, les gens se mettront d’accord autour d’une table. Enfin, j’ai du mal à penser qu’on puisse avoir une vraie rupture. Quelque part, pour moi, c’est l’arroseur arrosé de la part des États-Unis. C’est-à-dire que la la politique qu’ils ont mené jusqu’à présent, effectivement, y compris un certain nombre de formes d’extraterritorialité. Là, les Chinois sont un peu en train de faire pareril en disant attention pour les licences ’exportation, maintenant s’il y a, je crois que c’est 0, 1 % des composants en tout cas de qui qui contiennent justement des produits d’origine chinoise, donc des terres rares, et ben il faudra demander une licence d’exportation. Alors, notamment pour tout ce qui est militaire, sachant qu’en plus les terres rares entrent dans la composition de beaucoup de produits semi-conducteurs, des écrans des ampoules basse consommation, enfin et cetera. en plus tous les produits dont on a aujourd’hui besoin. Donc ils jouent leur atout et quelque part, on peut se dire c’est la réponse du berger à la bergère. Donc pourquoi pas ?
4. La réponse chinoise : une stratégie de « berger à la bergère »
De toute façon, in fine, il y a quand même des formes d’interdépendance mondiale. Les chaînes de valeur sont quand même hyper fragmentées, avec, des parties de la production disséminées partout sur le globe. Et de toute façon, on le voit quand on regarde la bataille sur les semi-conducteurs entre les États-Unis et la Chine, on voit vraiment un bras de fer. Les États-Unis sont quand même dans une position plus favorable. C’est d’ailleurs pour ça aussi qu’il soutiennent Taiïwan. Enfin, il y a toute une rivalité géopolitique. Donc pour moi, chacun montre ses muscles et et in fine, ils se mettront d’accord. Mais c’est vrai que ça prouve quand même que pendant que nous on réfléchit, je vais pas revenir sans arrêt là-dessus, mais à la réforme des retraites, les autres ils sont quand même dans un jeu de concurrence et de compétition internationale. Donc peut-être qu’on devrait nous aussi se réveiller. C’est le rapport Draghi
5. Le modèle chinois : planification vs. libéralisme
Antoine Harry Gaudry :
Oui, c’est pas l’Europe qui est en train de disparaître au milieu de tout ça ?
Léonidas :
Pas de d’ajout particulier en terme de connaissance si ce n’est d’ailleurs que Trump est un personnage fascinant. Il est à la fois ce matin en train de célébrer les fruits d’une paix dont il a été largement initiateur et au même moment dans la surenchère dans une guerre commerciale.
Mais je voudrais juste faire une petite focale sur les théories qui ont inspiré ces grandes puissances. On voit à
quel point la Chine a été capable de prendre des positions absolument stratégiques dans l’économie mondiale et et dans l’interdépendance. Et je reste toujours extrêmement sceptique. Je suis un passionné d’entreprise,
d’entrepreneur et je pense que chacun a compris que c’était la ligne directrice.
J’ai choisi le terme d’entrepreneurisme pour en parler et pas de libéralisme, c’est qu’on voit bien que la main invisible qui devait permettre au à l’incarnation du pays libéral de de d’occuper les meilleures positions, et bien on voit bien combien euh la planification chinoise et la réflexion à très long terme sur les positions stratégiques ont permis à la Chine d’occuper une position, vous allez me dire que c’est particulièrement le cas lorsqu’on a une population de 1 milliard trois d’habitants et que l’on on a effacé les autres libertés. Mais cela dit, la planification chinoise a quand même sur la main invisible quelques avantages et quelques atouts dont on voit à quel point ils ont pris la primeur.
Philippe Mutrici :
Pour compléter, une université australienne a publié il y a deux ans une étude sur les brevets technologiques clés pour l’avenir. Dans 37 des 50 technologies, la Chine est le premier déposeur de brevets. La France n’apparaît qu’une fois, en 5e position, pour le retraitement des déchets nucléaires. La domination chinoise est aussi visible dans les publications scientifiques.
Céline ? :
On travaille beaucoup avec mes coauteurs sur la question des publications chinoises / américaines. Ce qu’on montre c’est que quand même la Chine est encore dépendante de la recherche internationale et notamment de la recherche américaine. Et quand il y avait eu la Trump initiative donc qui consistait en fait à priver quelque part
enfin à frapper de soupçon les chercheurs chinois justement qui travaillait avec des Américains, on avait vu que la recherche chinoise avait un peu de mal à s’en remettre justement. Mais malgré tout ils ont fait un bon
considérable en terme de publications scientifiques
Philippe Mutrici :
Ils ont fait un bon considérable ! Les Américains sont 2e et après on va trouver le Royaume-Uni Corée du Sud le
Japon un peu l’Allemagne mais il y a une domination très forte et ça c’est l’avenir.
Donc en fait, comme le disait Léonidas, il y a un plan en Chine 2050 qui est de devenir la première puissance économique mondiale à la fois en terme de PIB par habitant, de PIB tout court probablement même si la population va baisser, mais aussi de technologie. Et donc ce qu’on voit sur les terres rares aujourd’hui, ça n’est que le début. Donc là, comme le disait Céline, il est temps qu’on applique le rapport Draghi.
Hervé Gouletequer :
Il y a deux choses : une réunion du comité central du Parti communiste chinois à la fin du mois pour éclairer les cinq prochaines années. Et du côté américain, un article dans *Foreign Affairs* soulignait les éléments intéressants du modèle économique chinois. Je suis persuadé que l’administration Trump va aller, un peu, dans cette direction .
Léonidas :
Effectivement, la redistribution des cartes nous amène aussi à nous interroger. Je sais que vous avez l’intention de nous parler un tout petit peu des économistes et des Nobel, mais je trouve que le libéralisme est mis à rude épreuve et que nous assistons à la décorrélation entre la dynamique entrepreneuriale, l’innovation entrepreneuriale et les théorèmes libéraux. On voit que l’un peut exister sans l’autre, d’où l’importance quelque part de les décorréler. On voit bien que l’intervention de l’État peut-être à certains moments extrêmement salutaire pour préserver la capacité à développer de l’innovation. Il est temps pour nous également de le faire parce que nous voyons nos industries péricliter.
6. Conclusion : vers une réindustrialisation européenne ?
Léonidas :
D’ailleurs, c’est aussi un des grands enjeux de ce nouveau gouvernement. J’ai vu à quel point tous ceux qui portent le message de la réindustrialisation sont présents dans ce gouvernement. C’est un un électrochoc qui passe un peu inaperçu au milieu de ce brouhaha de chaos. Mais la réindustrialisation reste la grande priorité de, j’allais presque dire de cette génération économique, la génération des nouveaux entrepreneurs.
Il est temps que l’on on sorte de de ce chaos pour fixer le cap sur cette priorité. C’est une priorité vitale pour notre économie.
Philippe Mutrici :
Le modèle chinois, c’est des subventions massives à l’innovation, mais aussi un modèle ultra-libéral, entrepreneurial et concurrentiel. Très innovant.
Antoine Harry Gaudry :
Le modèle chinois pour la France, peut-être prix Nobel d’économie ?
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