Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Semaine russe de l’énergie : le Soudan promeut son secteur du pétrole

Une partie de la crise de l’occident vient de son incapacité à reconnaître que les processus réels de production sont la base des rapports sociaux y compris au niveau mondial. Le reconnaître, c’est en effet accepter que le rôle réel de la classe capitaliste financiarisée n’est pas central mais subsidiaire et que le contrôle exercé par l’impérialisme hégémonique (sur la base même du contrôle de la financiarisation du capital) est en train de s’évanouir. C’est une révolution copernicienne qu’elle ne peut accomplir sans se nier elle-même. Le contrôle de la production pétrolière et le système des pétrodollars, notamment à travers le lien USA-Arabie Saoudite : contrôler la production pétrolière nécessitait le maintien d’une position dominante, à un moment où la production pétrolière classique états-unienne atteignait ses limites. L’accord USA-Arabie Saoudite était basé sur l’échange suivant : garantie militaire US de la stabilité du royaume et de la région contre l’utilisation du dollar dans le commerce du pétrole saoudien et l’achat de produits financiers US avec l’argent de ce commerce. C’est pour cela que la présence militaire US au Moyen Orient est stratégique. Le deuxième volet du contrôle consiste à limiter la concurrence sur le marché du pétrole, d’autant que le pétrole US, désormais extrait par fracturation hydraulique est coûteux. Cela passe aussi par des guerres (Libye par exemple) mais aussi par l’empêchement et le ralentissement de la prospection et de la production pétrolière dans une série de pays. Le monde multipolaire, c’est aussi la levée de ces obstacles, grâce aux avancées scientifiques et technologiques développées au sein des pays des BRICS, la Russie avec l’héritage scientifique et technique de l’URSS et la Chine en pointe sur ces deux aspects. Ce n’est pas un hasard, mais le résultat de l’avancée en sciences qu’a permis dans ces deux pays le socialisme. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

ARCHIVES - Le vice-président soudanais Ali Osman Mohamed Taha marche lors d'une cérémonie d'inauguration d'un champ pétrolier, dans le sud du Kordofan, au Soudan.

ARCHIVES – Le vice-président soudanais Ali Osman Mohamed Taha lors d’une cérémonie d’inauguration d’un champ pétrolier, dans le sud du Kordofan, au Soudan.© AP Photo

Le Forum de la Semaine russe de l’énergie a débuté mercredi à Moscou, rassemblant des représentants de 84 pays pour discuter des questions énergétiques.

Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al-Ghais, s’est exprimé sur les investissements dans le pétrole et le gaz.

« Il y a quelques années, on parlait de passer à l’énergie verte et de délaisser le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, même ceux qui appellent à cela se rétractent et disent que nous aurons besoin de plus d’investissements dans le pétrole et le gaz », a-t-il déclaré.

Le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a déclaré que l’économie et le secteur énergétique russes « surmontent avec succès tous les changements mondiaux et s’y adaptent ».

S’exprimant lors de la session sur l’énergie en Afrique, le ministre soudanais des finances Gibril Ibrahim a déclaré que la production pétrolière de son pays avait chuté de 500 000 barils par jour à moins de 30 000 après que le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011 à l’issue d’un long conflit.

Gibril Ibrahim a déclaré que la production pourrait atteindre 180 000 barils par jour si son pays travaillait avec des « partenaires qui disposent de la technologie ».

Alors que le reste de l’Europe abandonne l’énergie russe, la Hongrie a maintenu, voire augmenté, ses importations russes, insistant sur le fait qu’il n’existe pas d’alternative viable.

S’exprimant lors du forum, le ministre hongrois des affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré qu’il était dans l’intérêt national de son pays « d’assurer un approvisionnement sûr et de maintenir les prix du gaz les plus bas de l’Union européenne pour les familles hongroises ».

La Hongrie et son dirigeant, le Premier ministre Viktor Orbán, affirment depuis longtemps que les importations d’énergie russe sont indispensables à l’économie du pays et que le passage à des combustibles fossiles provenant d’ailleurs provoquerait un effondrement économique immédiat.

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