Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Selon l’OCDE, en France, les immigrés touchent 28 % de moins que les natifs à leur entrée sur le marché du travail (étude)

Voici une étude qui est connue en Algérie mais peu diffusée en France. Pourtant elle explique que le patronat n’est pas aussi chaud que l’extrême-droite à laquelle s’est ralliée la droite pour empêcher l’immigration et revoir l’accord de 1968… On sait qu’il existe des métiers en tension, le bâtiment, l’agriculture, et le secteur de la restauration en France qui fait face à une pénurie chronique de main-d’œuvre. D’après les dernières données publiées par France Travail, 336 000 postes étaient à pourvoir en 2025 dans ce seul secteur, en contrats à durée indéterminée (CDI) ou en contrats de plus de six mois. D’ailleurs l’Algérie après le vœu de l’assemblée nationale a déclaré qu’il s’agissait d’une affaire franco-française et Macron avec Barrot et le nouveau ministre de l’intérieur sont allés rassurer le gouvernement algérien… alors qu’à l’assemblée Lecornu continuait à naviguer à vue… « Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation », a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique par les députés d’une proposition de résolution du RN visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien. A quoi rime ce cirque, à assurer une main d’oeuvre bon marché, à calmer l’agitation des cités ? peut-être solliciter le vote des bi-nationaux en tant qu’ils sont influencés par les gouvernements d’origine… D’ailleurs en Italie madame Meloni vient d’augmenter considérablement l’appel à la main d’œuvre non européenne… bref comme nous vous l’avions expliqué cela relève de la pure démagogie ce qui ne concerne pas que la question de l’immigration mais qui masque l’exercice de la citoyenneté dans cette désinformation, ce jeu de dupes qui culmine dans la paix et la guerre. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié le 4 novembre 2025 à 9 h 18 ·Écrit par Ali Aomar·

Travailleurs étrangers - France - Immigration
© Group of architects and engineers at a construction site, Safety and project management with contractor in city for infrastructure.

Un écart significatif de rémunération sépare les immigrés des travailleurs natifs dès leur entrée sur le marché du travail en France. C’est ce que révèle une étude publiée par l’OCDE fondée sur l’analyse de millions de données issues de plusieurs pays membres de l’organisation. Ce différentiel de revenus, mesuré dans plusieurs États, est associé à la structure du marché de l’emploi, aux types d’entreprises et aux secteurs d’activité dans lesquels les immigrés sont principalement recrutés.

Selon l’étude publiée ce lundi 3 novembre par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les immigrés présents sur le marché du travail français perçoivent en moyenne un salaire inférieur de 28 % à celui des natifs, à âge et sexe équivalents, lors de leur première insertion professionnelle. Cette valeur est comparable à celles observées au Danemark et au Portugal, tandis qu’en Italie, l’écart atteint 45 %.

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L’analyse repose sur des données portant sur plus de 7 millions d’immigrés récents, en emploi au début des années 2000, originaires notamment d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine ou d’Europe de l’Est. L’étude prend en compte les salaires mensuels au moment de l’arrivée dans l’emploi dans une quinzaine de pays membres de l’OCDE, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis ou encore les Pays-Bas.

Des facteurs structurels à l’origine de l’écart

L’écart de 28 % observé en France s’explique en grande partie par la concentration des immigrés dans certains secteurs d’activité, généralement moins bien rémunérés. Il s’agit notamment des services, de l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture, ou encore des métiers liés à la sécurité et au nettoyage.

Au sein de ces secteurs, les immigrés travaillent fréquemment dans des entreprises de petite taille, à faible productivité, qui versent des salaires plus bas. Selon l’économiste Ana Damas de Matos, coauteure de l’étude, deux tiers de l’écart salarial s’expliquent par le secteur d’activité et par les caractéristiques des entreprises dans lesquelles les immigrés sont employés.

Des trajectoires professionnelles évolutives mais contraintes

Malgré ce départ désavantageux, l’étude souligne que la situation salariale des immigrés s’améliore avec le temps, en particulier grâce à la mobilité professionnelle. En changeant d’entreprise ou de secteur, certains parviennent à réduire l’écart de rémunération, sans toutefois l’éliminer totalement.

L’étude indique également que les immigrés sont plus souvent employés à temps partiel, le plus souvent de manière subie. Même au sein d’une même entreprise, ils occupent davantage de postes moins qualifiés et moins rémunérés. À compétences égales et à emploi comparable, un différentiel persiste. Ce dernier pourrait être lié, selon l’OCDE, à des facteurs tels que l’ancienneté, la maîtrise de la langue, le niveau de formation, ou des formes de discrimination.

Une inégalité persistante malgré l’expérience

L’étude de l’OCDE met en évidence des inégalités durables qui interrogent l’efficacité des politiques d’intégration professionnelle. Le fait que les différences salariales subsistent à poste et entreprise équivalents soulève des questions sur les mécanismes d’accès à l’emploi et de progression dans les carrières.

Les auteurs de l’étude rappellent que l’accès au marché du travail repose souvent sur des réseaux informels, ce qui pousse les immigrés à se regrouper dans des structures qui ne les discriminent pas à l’embauche, mais où les perspectives d’évolution restent limitées. Cette dynamique entretient des disparités qui se prolongent au-delà de l’entrée sur le marché.

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1 Commentaire

  • Franck Marsal
    Franck Marsal

    L’immigration est aussi (comme tous les rapports internationaux actuels) un rapport social.

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