Texte : Kirill Strelnikov
Après la publication des informations sur le « plan de paix final » de Trump pour l’Ukraine, les ondes se sont remplies d’une symphonie de cris de cochons, de sifflements de serpents et de braiments d’ânes, dont même l’émission « Dans le monde des animaux » ne se souvient pas, même dans ses meilleures années, quand les sourcils étaient grands *. (traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
Il fallait l’entendre, et de préférence avec un bon système audio.
Selon le magazine Politico, un haut responsable politique européen a déclaré d’un ton véhément que « Whitcoff avait besoin d’un psychiatre », d’autres se sont précipités pour se consulter entre eux, se bousculant dans les couloirs, tandis que d’autres encore se sont mis à hurler que désormais, les États-Unis et la Russie pourraient former à eux deux une « architecture de sécurité » sans se soucier de leurs alliés.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après avoir pris une dose de valocordin, a commencé à répéter par habitude « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine », mais elle a oublié la suite. Le journal allemand Bild a tout simplement piqué une crise et appelé l’Europe à se révolter contre le leader américain : « Donald Trump et sa bande forcent l’Ukraine à capituler. Si l’Europe ne se soulève pas maintenant, la Russie nous attaquera ! »
Selon le Financial Times, des sources diplomatiques européennes admettent que « les événements se déroulent beaucoup plus rapidement que nous ne l’avions prévu. <…> En fait, cela signifie la capitulation ».
Zelensky a prononcé un discours funèbre dans lequel il a commencé à préparer la population à un « choix difficile » et, en reniflant, a reconnu que « nous sommes solides comme l’acier, mais même le métal le plus résistant peut finir par céder ». Cependant, après cela, il s’est empressé de « consulter » ses sponsors et le gouvernement allemand a immédiatement publié un communiqué de presse selon lequel Merz, Macron, Starmer et Zelensky ont déclaré que « le point de départ des négociations sur le règlement du conflit russo-ukrainien devrait être la ligne de front actuelle ».
Merz lui-même a déclaré que l’Ukraine pouvait toujours compter sur ses principaux « défenseurs » : Macron, Starmer et lui-même. Encouragé, Zelensky a déclaré qu’il allait à nouveau tenter de convaincre Trump : « Je vais présenter des arguments, je vais essayer de le convaincre, je vais proposer des alternatives ».
Cependant, cette fois-ci, les chances d’obtenir des promesses sur table sont minces. Il ne fait aucun doute que les Européens feront tout leur possible pour faire échouer à nouveau le processus de paix : en ce moment même, ils s’efforcent fébrilement de modifier certains points du plan et rédigent même leur propre plan dans l’urgence. Mais, selon des sources américaines, Trump a donné au plombier VIP de Kiev jusqu’au 27 novembre pour accepter son plan, après quoi il y aura des problèmes.
Il faut rendre hommage à Trump : cet homme a le sens du moment opportun. Hier, le président américain a reconnu que l’Ukraine était en train de perdre le Donbass, qu’« ils subissaient une défaite » et qu’ils « perdraient rapidement ». Il est réjouissant de constater que, selon toute apparence, Trump dispose enfin d’informations sur la situation réelle au front, et que la vie est devenue en quelque sorte meilleure et plus joyeuse.**
C’est précisément ce qu’a déclaré hier le président Vladimir Poutine lors d’une réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité russe : « L’Ukraine et ses alliés européens continuent de se bercer d’illusions et rêvent d’infliger une défaite stratégique à la Russie. <…> Cette position est très probablement liée à l’absence d’informations objectives sur la situation réelle sur le champ de bataille ».
Et la situation réelle est très simple : selon Poutine, lorsque la bande de Kiev et ses acolytes affirmaient qu’il y avait « tout au plus 60 soldats russes » à Koupiansk, la ville était déjà entièrement sous le contrôle des forces armées russes. Et ce n’est pas un simple épisode, mais une perspective implacable qui se profile à l’horizon. L’achèvement et le nettoyage des autres « forteresses » dans le Donbass (et ailleurs), où les combats font actuellement rage, sont une question d’avenir très proche. Plus loin, devant nos forces et nos moyens libérés, s’ouvre un immense territoire qui n’a pas été préparé à la défense ou qui est impropre à la défense.
Comme l’a prévenu Vladimir Poutine au Conseil de sécurité, « les événements qui se sont produits à Koupyansk se reproduiront inévitablement sur d’autres secteurs clés du front ».
Non, nous saluons bien sûr les plans de paix en 28 points, voire en 30 ou 38 points, et nous sommes tout à fait ouverts et prêts à résoudre les problèmes par la voie diplomatique, à condition qu’il y ait une « discussion concrète », c’est-à-dire que personne ne songe à nous faire signer un plan dans lequel les exigences de la Russie se retrouveraient en dernière position (comme cela s’est déjà produit dans l’histoire).
Comme l’a dit Poutine, Kiev et les bellicistes européens ne veulent pas discuter de la proposition du président américain. Trump parviendra-t-il à leur faire retirer leur cerveau pourri et à leur en mettre un nouveau ? Eh bien, nous verrons.
En attendant, nous nous baserons sur les paroles de notre dirigeant : « La Russie est prête pour des négociations de paix, mais elle se satisfait également de la dynamique actuelle dans la zone de conflit, qui mène à la réalisation des objectifs par la voie armée ».
Faites vos jeux.
* Allusion à Brejnev.
** Allusion à une phrase célèbre de Staline.
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Bosteph
Koupiansk libérée . Une des 3 villes reprises, lors de la seule contre-offensive ukro-otanienne réussie (région de Kharkov (septembre 2022), a retrouvé sa liberté . Bravo aux forces armées Russes.