Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Macron nous impose un porte avion qui ne joue aucun rôle dans la défense du territoire, une couteuse et inutile folie de plus…

Il y a quelque chose de littéralement stupéfiant dans la manière dont la classe politique française en train d’être obsédée par Clochemerle et ses pissotières n’a aucune politique de défense. C’est bien ce qui apparaît dans cet article de désaveu militaire… Le timide réveil d’une partie du PCF malheureusement étouffé par sa presse et ses élus qu’il n’ose même plus exclure, a des réactions d’une modération touchante devant les folies de Macron, alors même que toutes les traitrises éclatent au grand jour. J’ai écrit en ce mois de novembre décembre un petit livre pour tenter de comprendre comment notre pays secoué par des jacqueries qui interviennent non pas du jour au lendemain mais quand la classe qui gouverne est allée si loin que l’on peut parler de forfaiture. Quand on voit la brochette de présidents que nous avons depuis des décennies et celle qui est pressentie, en train de se mettre en place inexorablement face à un monde qui lui est devenu totalement incompréhensible, on pense que nous sommes la proie de la caste que dénonçait jadis Jaurès mais sans même une voix à la hauteur. Rien ne peut être rafistolé et si on peut comprendre la tentative de conserver quelques positions, il est évident que ce ne sera pas des « élection » que l’on pourra attendre la solution à ce bradage français. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Rédaction du magazine Military Watch

21 décembre 2025


Œuvres d'art sur le porte-avions de nouvelle génération français et chasseur Rafale M

Œuvres d’art sur le porte-avions de nouvelle génération français et chasseur Rafale M

Le président français Emmanuel Macron a confirmé le 21 décembre le projet de remplacer le porte-avions Charles de Gaulle, unique et vieillissant , par un porte-avions de nouvelle génération dans le cadre du programme Porte-Avions Nouvelle Génération (PAN). Selon les médias français, le programme a été approuvé pour entrer dans une phase de conception et de développement en deux étapes dès décembre 2020. Les travaux sur les composants de propulsion nucléaire auraient débuté en 2024, et la commande finale devrait être passée dans le cadre du budget 2025. Le coût du programme est estimé à 10,25 milliards d’euros (12 milliards de dollars), et les autorités françaises indiquent que le navire devrait être opérationnel d’ici 2038. La France est de loin le plus petit pays à avoir tenté de construire un porte-avions à propulsion nucléaire ; seuls la Chine et les États-Unis ont des navires de ce type en construction . Les chantiers navals soviétiques, quant à eux, ont lancé le porte-avions à propulsion nucléaire Oulianovsk en 1990, mais l’ont démantelé deux ans plus tard lors de la chute de l’Union soviétique.

Porte-avions de la Marine nationale française Charles de GaullePorte-avions de la Marine nationale française Charles de Gaulle

Le  porte-avions Charles de Gaulle  a connu un développement et une histoire opérationnelle extrêmement difficiles, marqués par des accidents, des problèmes d’exposition aux radiations et des interrogations quant à l’obsolescence de son groupe aérien embarqué. Bien qu’il soit de loin le plus grand porte-avions déployé par un État d’Europe continentale, il reste de taille modeste selon les normes internationales, avec un déplacement de seulement 44 000 tonnes, soit approximativement la même taille que les navires d’assaut amphibie de classe America de l’US Navy . Comparé aux nouveaux super-porte-avions chinois et américains, qui déplacent respectivement 85 000 et 100 000 tonnes, la taille du navire constitue une contrainte majeure, tandis que son système de propulsion nucléaire et ses aéronefs de conception française le rendent néanmoins très coûteux à l’acquisition et à l’entretien. L’expérience acquise avec le programme Charles de Gaulle et d’autres grands programmes de construction navale français laisse penser que le programme Porte-Avions Nouvelle Génération aboutira probablement à un navire de guerre tout aussi peu performant que ses homologues chinois et américains, pour un coût potentiellement bien supérieur. 

Un F-35C de l'US Navy se prépare au décollage depuis le superporte-avions de classe NimitzUn F-35C de l’US Navy se prépare au décollage depuis le superporte-avions de classe Nimitz

Le porte-avions français de nouvelle génération devrait afficher un déplacement de 78 000 tonnes, une longueur de 310 mètres et un système de lancement électromagnétique à trois rails similaire à celui du porte-avions chinois Fujian, récemment mis en service . En mai, lors du Combined Naval Event, un responsable de la Marine nationale a révélé que le groupe aérien embarqué de nouvelle génération serait toujours construit autour du Rafale M, actuellement le seul  chasseur embarqué en Europe , entré en service en 2006. Cette situation soulève de sérieuses questions quant au potentiel opérationnel du groupe aérien embarqué du nouveau porte-avions. Alors que les États-Unis ont déployé, à partir de 2018,  des chasseurs de cinquième génération F-35C  sur leurs porte-avions, suivis cette année par la Chine avec le J-35 , la France devrait continuer à s’appuyer exclusivement sur des chasseurs de quatrième génération au sein de son groupe aérien embarqué jusqu’en 2040.  Le Rafale demeure un appareil léger à très courte portée, doté des moteurs les moins puissants de tous les chasseurs actuellement en production et ne pouvant emporter qu’un radar de petite taille.

Des avions de chasse Rafale-M de la Marine nationale française opèrent depuis le porte-avions Charles de Gaulle.Des avions de chasse Rafale-M de la Marine nationale française opèrent depuis le porte-avions Charles de Gaulle.

La situation des groupes aériens embarqués français semble particulièrement défavorable, d’autant plus que des marines même plus modestes, comme celles du Royaume-Uni et de l’Italie, ont intégré  des chasseurs F-35B  à leurs groupes aériens embarqués depuis près d’une décennie, le Japon s’apprêtant à suivre prochainement. De ce fait, les capacités du Rafale paraissent obsolètes en comparaison. Lorsque le porte-avions français de nouvelle génération entrera en service à la fin des années 2030, les États-Unis et la Chine approcheront de leur première décennie complète d’utilisation de chasseurs de sixième génération, avec une forte probabilité que ces derniers soient également intégrés à leurs groupes aériens embarqués.  La présentation par la Chine  , en décembre 2024, de prototypes de vol de deux chasseurs de sixième génération distincts, tous deux soumis à  des essais en vol intensifs  depuis lors, a accru l’urgence des programmes américains, notamment celui  du chasseur embarqué de sixième génération F/A-XX de l’US Navy  , dont l’entrée en service est prévue plusieurs années avant celle du nouveau porte-avions français, qui dépendra du Rafale. 

Prototypes de vol de chasseurs chinois de sixième génération développés par les sociétés aéronautiques de Shenyang (en haut) et de ChengduPrototypes de vol de chasseurs chinois de sixième génération développés par les sociétés aéronautiques de Shenyang (en haut) et de Chengdu

La France est de plus en plus pressentie pour être  le dernier  État doté de l’arme nucléaire à se doter d’un chasseur de cinquième ou sixième génération. Le programme franco-germano-espagnol FCAS (Future Combat Air System),  destiné  à développer un chasseur de nouvelle génération, ne devrait pas aboutir avant plus de vingt ans. Éric Trappier, PDG de Dassault América, s’est exprimé sur l’état du programme : « L’objectif de 2040 est déjà dépassé, car nous sommes au point mort, et les discussions concernant la prochaine phase seront certainement longues… nous visons donc plutôt les années 2050. » Ce calendrier place l’appareil avec environ vingt ans de retard sur les chasseurs américains et chinois de sixième génération, et les tendances actuelles indiquent qu’il sera bien moins performant. Ce manque de chasseurs modernes soulève la question de la pertinence d’un investissement aussi coûteux que le développement d’un nouveau porte-avions, et laisse entrevoir la possibilité que la Marine nationale française fasse pression sur le ministère des Armées pour l’acquisition de F-35C, voire de F/A-XX, afin de constituer un groupe aérien embarqué opérationnel. 

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