Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Internationale illibérale ou simplement décider pour soi! par danielle Bleitrach

La coopération autoritaire remodèle l’ordre mondial telle est l’ultime discours de l’illusion « libérale libertaire », à la lutte des classes anti-impérialiste et s’arcboutant sur les souverainetés nationales et les Etats-nations choisissant le socialisme et la « dictature » du prolétariat selon le modèle marxisto-léniniso-mao-Castro a été opposé une autre alternative. Celle d’abord de la coexistence pacifique et de l’euro-communisme privilégiant les urnes et les compromis de sommet pour dénoncer l’autoritarisme « stalinien » ou supposé tel qui a rapidement comme toutes les social démocraties échoué. Nous sommes obligés de pousser la réflexion et l’action plus loin.

Il existe un discours dominant qui refuse toute autocritique et qui rejoint celle des pouvoirs en place comme Macron et la plupart des dirigeants européens: ce discours explique qu’entre les deux guerres mondiales, le soutien apporté par l’Internationale communiste, sous influence soviétique, aux partis révolutionnaires et anticapitalistes a préparé le terrain à l’expansion du communisme après la Seconde Guerre mondiale. Après la fin de la Guerre froide, l’ordre international mené par les États-Unis a favorisé le libéralisme et la démocratie, selon ceux qui ont proclamé alors la fin de l’histoire et l’éternité du modèle libéral, les conflits n’étant plus que le perfectionnement de ce modèle avec ses élections contrôlées par l’oligarchie et sa puissance médiatique.

Certes nos belles âmes reconnaissaient que cet ordre « libéral et démocratique » avait avancé de manière toutefois inégale, permettant des vagues de transitions démocratiques à travers le monde. Mais surprise, dieu sait pourquoi aujourd’hui, la coopération politique transfrontalière ferait progresser l’autocratie.

Cette dynamique, selon ces « grands démocrates, repose sur un ensemble de gouvernements autoritaires et illibéraux, de partis contestataires – généralement, mais pas exclusivement, d’extrême droite – et d’acteurs privés sympathisants qui coordonnent leurs messages et s’apportent un soutien matériel mutuel, ce serait l’union de la carpe et du lapin, du capitalisme oligarchique et du socialisme dirigé par des communistes. Ce qui unirait ces acteurs, ce n’e serait plus leur positionnement politique, mais leur rapport aux institutions démocratiques et aux valeurs libérales, notamment la limitation du pouvoir exécutif, la protection des libertés civiles et l’État de droit. Notez que ce genre de discours est tenu alors que nous assistons partout au viol électoral et à l’interdiction de toute pensée dissidente au régime oligarchique. Alors que partout les conflits apparaissent de plus en plus comme l’accaparement brutal des ressources d’un pays par des monopoles financiarisés.

Des dirigeants illibéraux au sein d’États historiquement démocratiques, comme le président américain Donald Trump , aux autocrates pleinement établis, comme le président biélorusse Alexandre Loukachenko – souvent qualifié de « dernier dictateur d’Europe » –, partageraient une propension à personnaliser le pouvoir, à affaiblir les contre-pouvoirs et à diffuser de la désinformation pour saper la responsabilité. Là encore, il y a de quoi rire plutôt qu’en pleurer quand on voit les politiques internationales et nationales des dirigeants eux libéraux , respectueux du droit dont le type serait Macron. La seule réalité est que Trump dit tout haut ce qui est la politique des USA depuis la seconde guerre mondiale. Et le fait que malgré ou à cause de la chute de l’URSS celle-ci n’a plus eu aucune régulation et a creusé son propre abime.

Tout cela baigne dans le scandaleux, les paradis fiscaux, les bénéficiaires des massacres et l’affaire Epstein va au-delà des excès dénoncés par le puritanisme alléché habituel, La publication par le gouvernement américain, le 19 décembre, d’une partie des dossiers Epstein montre à quel point le prédateur sexuel était intégré à un très large groupe de puissants : d’anciens membres de l’administration Clinton, des conseillers de Donald Trump, des intellectuels, des financiers… Mais, ce qu’ils révèlent surtout, c’est le comportement de cette caste, connivente et solidaire, qui vit en jet privé, partage des infos confidentielles et méprise ouvertement les simples citoyens américains qu’elle prétend servir, dénonce même « The New York Times ».

Il ne reste plus qu’à ces démocrates libéraux -libertaires, mouillés jusqu’au cou dans ces scandales et dans les génocides, les blocus, à inventer un tyran ennemi personnalisé dans des « dirigeants haïs » auxquels on oppose des héros contestataires comme la dernière prix Nobel, ou comme Zelenski, le « dissident » à la BHL ou Glucksmann, le trafiquant d’armes. Mais l’échec va au-delà de ces clowns.

L’échec a consisté à substituer les mouvements aux partis, le societal au social. L’expérience se joue comme nous le verrons demain en Asie, en Amérique latine, dans le pacifique, comme en Europe et aux USA où la social démocratie a atteint avec les démocrates sont « pourrissement » le plus achevé. Face à cet échec massif qui crée les conditions comme en Afrique de massacres génocidaires, le retour en force du fascisme, ceux qui se prétendent les « libéraux » continuent à nous leurrer en imposant leur vision de la démocratie limitée à des processus électoraux dont ils ont le contrôle totale et d’une censure sans faille qui est tous les jours plus folle. C’est pourquoi la nouvelle résistance ne craint pas d’affirmer sa force garantie de la souveraineté sur les ressources nationales comme ici de Ouagadougou, à Bamako et à Niamey.

Regardez ce qui se passe en France, comment face au désir de paix et de développement , même les voix en faveur de cette paix n’osent plus affronter cette mystification dont les racines remontent à l’eurocommunisme et qui a été et continue à être défendu par TOUS les médias y compris l’humanité, la Marseillaise, le choix de la censure et le soutien à peine voilé de fait à l’atlantisme en limitant à Trump ce que représente l’impérialisme et sa volonté de guerre, de pillage. Cette confusion empêche les citoyens français d’exercer une intervention responsable et consciente dans la vie politique, alors même que dans le sud, cette question est comme ici affrontée. Nous sommes en train non seulement par cette confusion en train de favoriser le fascisme chez nous, la démobilisation mais de couper les ponts avec des pays avec lesquels il y a eu certes colonialisme mais aussi combat commun et qui partageaient pour une part notre langue et notre culture comme nous nous sommes ouverts à la leur.

danielle Bleitrach

DÉCIDER POUR SOI

« Désormais, les décisions qui concernent nos peuples se prennent à Ouagadougou, à Bamako, à Niamey sur le territoire confédéral par les autorités de la Confédération et pour les citoyens de la Confédération et nulle part ailleurs. C’est le plus grand héritage que nous puissions léguer aux générations futures et que nous devrons tous garder jalousement. » Général Abdourahamane Tiani

lors de son discours à Bamako le 23 décembre 2025 au 2e Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel.

Décider pour soi à Ouagadougou, Bamako, et Niamey, c’est aussi raconter son histoire depuis Ouagadougou, Bamako, et Niamey. C’est ainsi qu’il y a 64 ans, Lumumba dira:

« L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera aux Nations Unies, Washington, Paris, ou Bruxelles, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et ses fantoches. »

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