Si Macron joue volontiers l’hostilité à l’égard de la Russie en l’accusant non seulement d’être un ogre prêt à dévorer l’Europe mais surtout d’encourager le ressentiment des ex-pays colonisés à son encontre, il feint d’ignorer la manière dont les Etats-Unis ont prétendu favoriser cette rupture avec d’autres européens comme les Anglais et même les Allemands. Mais comme l’indique cet article, les positions racistes ostensiblement de Trump en matière d’immigration lui ont valu une réponse de la part de ceux qui se sont engagés dans un processus de décolonisation et dans le monde multipolaire. (note d »histoireetsociete)
Relations avec le Mali et le Burkina Faso : les USA pris au piège
Ces derniers temps, on assiste à une forte dégradation des relations entre les États-Unis d’Amérique et les pays de l’AES (Burkina Faso et Mali). Donald Trump, qui voulait jouer au plus malin en contournant la France sur le continent, s’est retrouvé pris à son propre piège face aux États anticolonialistes d’Afrique de l’Ouest.
Quand les Etats-Unis pensaient remplacer la France au Sahel
En effet, le Mali, puis le Burkina Faso, ont rencontré de grandes divergences avec la France, pays longtemps allié. Ces deux pays, cofondateurs des États du Sahel avec le Niger, ont tour à tour demandé à l’armée française présente sur leur sol de faire ses valises.
En apparence solidaire de Paris, les USA ont commencé à jouer à un jeu trouble en essayant une implantation dans le giron déserté par la France. Les flirts se sont poursuivis jusqu’à l’ouverture, par l’administration Trump, d’un véritable processus de rapprochement avec le Burkina Faso notamment.
Mais là encore, des blocages sur les principes ont cassé cette dynamique. Récemment, voulant profiter de la nouvelle décision du Burkina Faso de lever l’obligation de visa pour tous les ressortissants africains, les USA ont négocié sans succès un accord pour déverser à Ouaga tous les Africains en situation de rapatriement des Etats-Unis.
Ouaga a dû préciser sa pensée en indiquant qu’il n’accueillait les Africains qu’à leur propre demande et non sous la contrainte. Le Burkina Faso refuse de devenir une terre de déportation d’Africains refoulés de certains pays. C’est de là que les choses se sont véritablement gâtées entre les deux pays, avec la dernière décision des États-Unis de désormais faire établir au Togo les visas des Burkinabè souhaitant se rendre aux USA.
Le Mali joue la carte de la réciprocité
Du côté du Mali, les choses ne vont pas mieux. Dès le 23 octobre 2025, tout Malien souhaitant se rendre aux États-Unis devra déposer une caution entre 5 000 dollars et 10 000 dollars, selon les raisons et la durée du séjour demandé.
Pour le Mali, cette décision unilatérale n’est pas normale. Le ministère des Affaires étrangères du Mali vient de jouer la carte de la réciprocité en indiquant exiger des ressortissants américains souhaitant se rendre au Mali les mêmes conditions fixées au Maliens partant aux USA.
La tentative des États-Unis de profiter de l’éviction de la France dans ces pays pour s’y implanter et consolider leur position continue de tourner au vinaigre.
Dans un communiqué, le « Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale informe de la décision de la République du Mali d’appliquer la réciprocité en réaction à la mise en place par les États-Unis d’Amérique d’un programme pilote de caution de visa pour les ressortissants maliens. »
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Slassia
Il est à craindre que la ¨duplicité¨ des USA à l’endroit de la France en Afrique de l’ Ouest ne soit pas nouvelle.
Du moins au Burkina Faso.
Il n’est pas incongru de s’interroger sur l’insurrection qui a eu lieu en octobre 2014.
Etait-elle de couleur ?
Elle vit Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis 27 longues années fuir en Cote d’Ivoire dans un hélicoptère des forces spéciales françaises,
Et laisser le pouvoir vacant !
Le président déchu était l’ami fidèle de la France.
Il fut aussi le frère d’arme de Thomas Sankara.
Sauf qu’il finit par le trahir …
Pour se représenter aux élections présidentielles , la révision de l’article 37 de la constitution était nécessaire.
Une année avant l’insurrection, une multitude d’associations de la société civile est apparue soudainement !
Telle une poussée de champignons …
Par qui étaient-elles financées ?
Certains prétendent que l’Open Society aurait pu contribuer à un ¨effort¨ …
Y-a-t-il des preuves ?
La plus emblématique d’entre elles fut le Balai Citoyen.
Elle se présentait comme une sentinelle citoyenne.
Un de ses leaders était marié avec une diplomate de l’ambassade des USA …
Suite à l’insurrection, l’ambassade finança auprès du Balai Citoyen des billets d’avions a plusieurs de ses membres afin de partir propager la ¨révolution`en RDC auprès d’une organisation soeur.
Le fait est avéré.
Et l’ambassadeur des USA qui était un afro-américain se baladait de quartiers en quartier pour prendre le thé avec les gens …
Il est peut-être exagéré de parler de révolution de couleur.
Mais les USA ont facilité la ¨tache¨
Blaise Compaoré était dans leur collimateur …
Pour des histoires en Sierra Léon et au Libéria.
C’est un de ses fidèles qui prit sa place au bout d’un processus de transition…
Son seul mérite était d’avoir vu le vent tourné une petite année avant.
La France pu conserver une certaine ¨influence¨ ..
Macron n’avait pas encore fait son apparition !
Et n’avait pas lancé sa ¨célèbre¨ boutade à l’endroit de Marc Christian Kaboré devant toute une assemblée d’étudiants lors de sa visite à Ouaga en 2017 !
Hérité par l’impertinence de notre président qui l’avait prit à partie à la suite de la question d’un étudiant au sujet du manque de moyens qui frappe les universités du Burkina Faso,
Il s’était levé,
Et avait pris la route sans daigné tourner le dos.
Notre président qui demeurait derrière son pupitre, en guise de réaction, lança à toute l’assemblée,
¨Il est parti réparé la ¨clime¨ …
Evidemment la disgrâce de la France dans la sous région n’est pas que de son fait !