Comment être victime d’une addiction à la vassalisation telle que les gouvernements allemands semblent incapables de faire autre chose que poursuivre la politique de « sanctions » face à la Russie exigée par les États-Unis ? Selon le président de la fédération des industries allemandes, l’économie allemande est au plus bas. Il fustige l’inaction du gouvernement face à la chute de la production et réclame des réformes structurelles. C’est une crise sans précédent depuis 80 ans, et quelle est cette folie de tabler sur la guerre, un remake à peine maquillé de l’invasion hitlérienne pour résoudre le problème ? (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Par Robert Bibeau le 3 décembre 2025
Par Emmanuel Grasland. Publié le 2 déc. 2025. Sur « L’économie allemande est en chute libre » : le patronat alerte sur l’ampleur de la déroute industrielle outre-Rhin | Les Echos
C’est avec des mots dramatiques et un ton catastrophiste que la Fédération de l’industrie allemande (BDI) a dévoilé ses prévisions pour 2025. L’organisation estime que la production industrielle allemande devrait reculer de 2 % cette année, contre une précédente estimation à -0,5 %.
Ce sera la quatrième année de suite de recul. Des chiffres qui contrastent avec ceux de la production de l’industrie européenne, attendue en hausse de 1 % en 2025 par la Fédération de l’industrie allemande. « L’économie allemande est en chute libre », a déclaré Peter Leibinger, son président.
L’organisation patronale a décidé de mettre une pression maximum sur le gouvernement de Friedrich Merz. Dans un communiqué publié ce mardi, Peter Leibinger estime que « l’Allemagne, en tant que site économique, traverse la crise la plus grave de son histoire » depuis l’après-guerre, tout en jugeant que « le gouvernement fédéral ne réagit pas avec suffisamment de détermination. » « Il ne s’agit pas d’un ralentissement conjoncturel, mais d’un déclin structurel », martèle le dirigeant.
Le « bazooka budgétaire » critiqué
L’organisation exige que le gouvernement donne la priorité « aux investissements plutôt qu’aux dépenses de consommation » et demande que le fonds de 500 milliards d’euros soit utilisé « de manière transparente pour des investissements supplémentaires ». Des propos qui s’ajoutent aux récentes critiques d’économistes sur le « bazooka budgétaire » annoncé par le chancelier Merz et la gestion des milliards levés par l’État fédéral.
ANALYSE – En Allemagne, la frustration grandit à l’égard de la politique de Friedrich Merz
D’ici à 2030, moins de 50 % des dépenses prévues par le gouvernement seront dédiées à des investissements supplémentaires, selon les cinq experts qui conseillent le gouvernement. Le poids de la bureaucratie est également dénoncé par le BDI, qui y voit un frein pour la croissance. Alors que l’extrême droite dépasse désormais les conservateurs dans les sondages, l’organisation patronale exige des allègements et souligne qu’elle a fait 250 propositions en ce sens.
Recul des commandes
D’après le BDI, la production industrielle allemande a de nouveau reculé de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, et de 1,2 % sur l’année. « L’industrie allemande perd continuellement de sa substance », juge Peter Leibinger. Longtemps considérés comme les « seigneurs de l’industrie », les géants de l’industrie chimique se trouvent dans une situation très difficile.
EN CHIFFRES – Pourquoi l’économie allemande reste à l’arrêt
Selon le rapport du BDI, le taux d’utilisation des capacités des usines chimiques n’est plus que de 70 % et les entrées de commandes ont reculé de 5% entre janvier et septembre. La construction mécanique et la sidérurgie sont également sous pression. La situation se stabilise en revanche dans le BTP et une augmentation de la production est attendue dans l’automobile.
Le patronat table sur la fabrication de 4,15 millions de voitures en 2025, soit une hausse de 2 % et le taux d’utilisation des capacités des usines se situe désormais à 83,5 %. En revanche, la saignée des emplois dans la filière automobile va se poursuivre. En septembre, environ 721.000 personnes travaillaient dans la filière. Soit 48.770 de moins qu’un an avant.
Emmanuel Grasland (Bureau de Berlin)
Views: 21



