Dick Cheney est mort… Nommé ministre de la Défense sous George H.W. Bush, en 1989, Dick Cheney est aux commandes du Pentagone pendant la guerre du Golfe de 1990-1991. Puis il part dans le secteur privé lorsque le démocrate Bill Clinton déloge Bush père de la Maison Blanche.Nommé PDG d’Halliburton en 1995, il dirige ce grand groupe de services pétroliers pendant cinq ans avant de retourner en politique, en tant que colistier de George W. Bush pour la présidentielle de 2000.Devenu vice-président, le point culminant de sa longue ascension politique, Dick Cheney insuffle son idéologie néoconservatrice à la Maison Blanche et joue un plus grand rôle à ce poste que la plupart de ses prédécesseurs. On le considère en particulier comme l’une des forces motrices derrière la décision d’envahir l’Irak après le 11-Septembre. Il a par la suite assuré refuser de croire que Saddam Hussein n’était pas en train de mettre au point un programme d’armes de destructions massives – des informations du renseignement sur ces prétendues armes ont servi à tenter de justifier la guerre en Irak. Dick Cheney fut aussi l’un des plus grands défenseurs des techniques américaines d’interrogatoire poussées, désormais largement considérées comme de la torture. Deuxième société de services pétroliers dans le monde, Halliburton s’est considérablement enrichie à la faveur de la seconde guerre en Irak. Dick Cheney est mort mais il y a Rubio pour tenir le challenge…
Comme le disent certains citoyens des Etats-Unis, plus conscients que nous ne le sommes nous mêmes : Cheney a également été l’un des responsables de l’administration les plus responsables de la création de la machine de mort que le gouvernement a utilisée pour mener la « guerre contre le terrorisme » depuis lors. Une présidence non contrainte par la loi et capable d’infliger la mort et la destruction n’importe où dans le monde est l’héritage de Cheney. Les outils que l’administration actuelle utilise pour assassiner des civils en mer ont été conçus par Cheney et ses alliés.
la question est de savoir si le report décidé par Rubio son héritier direct, est le signe de l’efficacité de la pression et de la protestation de l’Amérique latine ou si les Etats-Unis vont en profiter pour aller plus loin en particulier au Venezuela (ils en sont déjà à 65 morts par bombardement de flottille considérée sans que la moindre preuve soit apportée de leur implication dans le narcotrafic. Ils ont juré, promis qu’ils ne songeaient pas à envahir, ce qui n’a jamais été un bon signe. Les deux sans doute…
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a soutenu la décision de report du Sommet des Amériques, affirmant que Washington collaborerait avec la République dominicaine et ses partenaires régionaux pour organiser en 2026 un sommet « productif », axé notamment sur la sécurité.© Celal GüneÅŸ/ Anadolu via AFP
Prévu début décembre en République dominicaine, le Sommet des Amériques a été reporté à 2026 en raison des fortes tensions régionales liées au déploiement militaire américain dans les Caraïbes. Saint-Domingue a pris cette décision avec l’accord de Washington, évoquant aussi les conséquences de l’ouragan Melissa. Plusieurs pays, dont le Mexique et la Colombie, avaient déjà annoncé leur boycott face à l’exclusion du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua.
Le sommet des Amériques, qui devait se tenir en République dominicaine du 1er au 6 décembre prochain, a été reporté à 2026 en raison des tensions régionales provoquées notamment par le déploiement militaire américain dans les Caraïbes, a annoncé Saint-Domingue dans la soirée de lundi 3 novembre avec l’aval de Washington.
« Après une analyse minutieuse de la situation dans la région, le gouvernement dominicain a décidé de reporter à l’année prochaine la tenue du Dixième Sommet des Amériques », indiqué un communiqué évoquant « les profondes divergences qui compliquent actuellement un dialogue productif dans les Amériques ».
« À cette situation s’ajoute l’impact causé par les récents événements climatiques qui ont gravement affecté plusieurs pays des Caraïbes », indique le texte, après le passage dévastateur de l’ouragan Melissa. Aucune date précise n’a pour l’heure été annoncée pour ce sommet
Organiser « un événement productif en 2026 »
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a apporté son « soutien » au report du sommet, assurant que les États-Unis continueraient « à collaborer avec la République dominicaine et d’autres pays de la région pour organiser un événement productif en 2026, axé sur le renforcement des partenariats et l’amélioration de la sécurité de nos citoyens ».
« Cette mesure (report) a été convenue avec nos partenaires les plus proches, y compris les États-Unis, initiateurs originaux de ce forum, ainsi que d’autres pays clés. De même, nous avons consulté les représentants des principales institutions internationales […] l’Organisation des États américains (OEA) et la Banque interaméricaine de développement (BID) », a précisé le gouvernement dominicain
Quinze attaques et 65 morts
Les États-Unis procèdent depuis début septembre à des frappes aériennes dans le Pacifique et surtout dans les Caraïbes contre des bateaux qu’ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants. Au total, le gouvernement américain a revendiqué 15 attaques ces dernières semaines, faisant au moins 65 morts.
Washington a déployé huit navires de guerre dans les Caraïbes et des avions de chasse F-35 à Porto Rico. Un porte-avions américain, le plus gros au monde, est également en route pour la zone.
Ce déploiement militaire américain dans les Caraïbes a créé des tensions non seulement avec le Venezuela, le principal pays visé par les opérations, mais aussi avec la Colombie de Gustavo Petro et même le Brésil.
Une intervention qui pourrait « enflammer » l’Amérique du Sud
Nicolás Maduro, que les États-Unis considèrent comme illégitime et qui est inculpé aux États-Unis pour narcotrafic, accuse Washington de prendre prétexte du trafic de drogue « pour imposer un changement de régime » à Caracas et s’emparer du pétrole vénézuélien.
Une intervention des États-Unis au Venezuela « peut enflammer l’Amérique du Sud » et ne sera pas acceptée par le Brésil, a averti pour sa part, dans un entretien à l’AFP, le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.
Le président américain Donald Trump, qui a reconnu avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA sur le territoire vénézuélien, avait récemment évoqué de possibles frappes terrestres visant des cibles « narcoterroristes ». Dimanche, il a estimé que les jours du président vénézuélien Nicolás Maduro étaient comptés tout en déclarant : « J’en doute, je ne pense pas », à propos d’une guerre avec le Venezuela.
Par ailleurs, Saint-Domingue avait déjà indiqué que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela n’étaient pas invités au sommet qui devait se tenir dans la station balnéaire de Punta Cana.
Désapprouvant cette décision, le Mexique et la Colombie avaient annoncé mi-octobre qu’ils n’y participeraient pas.
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