Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le Donbass héroïque est un territoire souverain de la Fédération de Russie

Encore une fois, un positionnement ferme et une analyse lucide de la part des communistes russes. Vu de France, il est difficile de mesurer à quel point le Parti communiste russe pèse sur la politique internationale de la Russie. Rappelons que c’est le KPRF qui depuis 2014 jusqu’en 2022 a réclamé que le Gouvernement russe reconnaisse les Républiques indépendantes de Donetsk et Lougansk (note et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/239751.html

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste russe, Youri Afonine, est intervenu dans l’émission « 60 minutes » diffusée sur la chaîne « Russie-1 ».

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste russe, Youri Afonine, s’est exprimé dans l’émission « 60 minutes » diffusée sur la chaîne « Russie-1 ».

L’un des thèmes abordés était l’intention de la direction de l’Union européenne de donner un caractère plus durable aux décisions de gel des avoirs russes. Cela permettra d’éviter de devoir voter tous les six mois pour prolonger le gel, ce qui suscite à chaque fois la résistance de pays comme la Hongrie et la Slovaquie, peu enclins à soutenir une ligne anti-russe agressive. Cette mesure est au cœur du plan de l’UE visant à utiliser les avoirs russes pour accorder un « crédit de réparation » à l’Ukraine.

Youri Afonine a fait remarquer que l’utilisation des actifs russes semble être la dernière chance pour l’Europe de soutenir massivement les nazis ukrainiens. En effet, les économies de la plupart des pays européens sont en récession et de nombreux États sont confrontés à un déficit budgétaire sévère. Les garanties sociales de base pour leurs propres citoyens sont déjà menacées. Il devient donc pratiquement irréaliste de trouver dans leurs propres poches des dizaines et des centaines de milliards d’euros pour nourrir Kiev. Et les États-Unis ont pris leurs distances par rapport au soutien financier du régime de Zelensky. Dans le même temps, les espoirs que les sanctions étoufferaient l’économie russe ne se sont pas concrétisés : celle-ci fonctionne, notamment en fournissant à l’armée russe tout le nécessaire pour mener ses opérations militaires. Dans une telle situation, comment sauver l’Ukraine de la défaite et de l’effondrement de l’État ? Les dirigeants européens sont de plus en plus enclins à penser que cela ne peut se faire qu’en volant définitivement les actifs russes qui ont été placés en Occident.

À cet égard, le premier vice-président du Comité central du Parti communiste russe a attiré l’attention sur une autre nouvelle récente : les dirigeants des banques britanniques se sont opposés aux projets de Londres et de Bruxelles d’utiliser les actifs russes gelés pour aider Kiev et doutent de la légalité d’une telle mesure. C’est ce qu’écrit le journal influent Financial Times, citant des sources. Youri Viatcheslavovitch a déclaré que cela était très révélateur. Dans cette situation, les banquiers britanniques se sont montrés intelligents et clairvoyants. Ils comprennent que voler les actifs russes saperait brutalement la confiance du monde entier dans le système financier occidental. Chaque État qui détient actuellement des actifs financiers en Occident se mettra immédiatement à la place de la Russie : cela signifie que tout peut m’être volé ! La confiscation des actifs russes entraînera inévitablement un exode massif des énormes avoirs d’autres pays du monde hors du système financier occidental. À long terme, les pertes financières dépasseront largement le montant des actifs russes confisqués. D’autant plus que, comme le comprennent les banquiers, cet argent ne leur reviendra pas, mais sera simplement jeté dans la fournaise du conflit armé en Ukraine ou volé par les corrompus ukrainiens.

C’est pourquoi, selon Youri Vyatcheslavovitch, voler les actifs russes serait une décision insensée pour l’Occident. Mais il faut comprendre que les politiciens qui poussent actuellement l’Europe vers cette décision seront inévitablement bientôt écartés de la scène politique. Pratiquement tous perdront les élections dans les années à venir. Mais ils peuvent prendre la décision insensée de voler l’argent russe, sachant que ce sont d’autres qui devront en assumer les conséquences. Ceux qui s’opposent à cette folie sont les politiciens qui ont des perspectives politiques devant eux. Par exemple, la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Elle se comporte de manière très pragmatique, ce qui se traduit par son alignement sur la politique de Trump.

Youri Afonine a prédit que l’effondrement de l’équipe européenne soutenant les nazis ukrainiens commencerait très probablement par la défaite des macronistes aux élections présidentielles et législatives. Si les macronistes sont remplacés par la droite, celle-ci s’alignera également sur Trump, à l’instar de Meloni. Et tout le château de cartes de la politique européenne actuelle, qui assure l’existence du régime de Kiev, s’effondrera à son tour. Mais, bien sûr, d’ici les élections françaises de 2027, Macron et son équipe s’efforceront de causer le plus de tort possible à la Russie.

Le studio a également discuté des informations relayées par les médias occidentaux selon lesquelles l’Ukraine, dans la dernière version de son plan de paix, aurait proposé de créer une sorte de « zone économique démilitarisée » dans le Donbass. Selon l’idée de Kiev, non seulement les forces armées ukrainiennes, mais aussi les forces armées russes devraient quitter cette région. Et les entreprises américaines devraient avoir la possibilité d’investir dans le Donbass. Ce plan ressemble à une tentative d’intéresser le président américain aux avantages pour le capital américain.

Youri Afonine a fait remarquer que la présentation de tels plans par Zelensky s’apparente avant tout à une tentative de gagner du temps. L’objectif est de reporter le règlement pacifique et les élections en Ukraine qui devraient suivre. Les reporter au moins jusqu’à ce que s’apaise l’énorme scandale de corruption qui touche l’entourage proche du président ukrainien. Et le plan lui-même de cette « zone démilitarisée » semble assez délirant. En effet, le Donbass est un territoire souverain de la Russie. Et une partie intégrante de la souveraineté d’un État est le droit de maintenir ses forces armées sur tous ses territoires afin d’assurer la sécurité. Aujourd’hui, l’assistant du président russe, Youri Ouchakov, a admis que si les forces armées ukrainiennes se retiraient de tout le territoire du Donbass, la Russie pourrait accepter qu’il n’y ait pas d’armée russe dans le Donbass, mais qu’il y ait nécessairement la Garde nationale russe et la police, c’est-à-dire que notre souveraineté serait de toute façon assurée par la présence de personnes armées.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste russe a souligné que les tentatives de Kiev de remettre en question la souveraineté de la Russie sur le Donbass sont absurdes et blasphématoires. À la fin de l’ère soviétique, la population russophone prédominait largement dans le Donbass. La destruction de l’URSS a coupé ces personnes de la Russie. Et en 2014, des nazis déclarés sont arrivés au pouvoir en Ukraine. Après cela, l’identité et la vie même des habitants du Donbass se sont retrouvées menacées. En effet, les neobandéristes ont déclaré ouvertement et continuent de déclarer aujourd’hui que le Donbass doit être « purifié » des personnes russophones. Leur objectif évident est de dépeupler le Donbass et de réduire son économie à l’extraction de ressources minérales, qui serait contrôlée par le capital occidental et l’oligarchie ukrainienne. Depuis 2014, l’armée ukrainienne et d’autres formations armées ukrainiennes ont commencé à mener une politique de génocide dans le Donbass. Cela a duré huit ans, pendant lesquels les milices du Donbass ont héroïquement combattu les forces ennemies supérieures en nombre. Compte tenu de tout cela, il est tout simplement impossible que le Donbass ne soit pas sous la souveraineté de la Russie. Le Donbass doit faire partie du monde russe. Seule la Russie pourra restaurer l’économie du Donbass et assurer une vie normale à ses habitants. D’autres scénarios sont tout simplement inacceptables.

D’autre part, a déclaré Youri Viatcheslavovitch, ce plan ukrainien comporte un élément encourageant : Kiev commence à comprendre qu’il devra, d’une manière ou d’une autre, retirer ses troupes du Donbass. C’est le début de l’acceptation de l’inévitable. Et le fait que, comme l’a déclaré Zelensky, la décision concernant le Donbass doit être prise par les Ukrainiens – par référendum ou par vote aux élections pour tel ou tel parti politique – est simplement le signe que le Führer ukrainien veut se décharger de sa responsabilité politique pour la perte des territoires ukrainiens. C’est-à-dire que ce sont les Ukrainiens qui en auraient décidé ainsi, et non lui, Zelensky.

Selon Youri Afonine, soumettre cette question à un référendum est aussi pour Zelensky un moyen de gagner du temps et d’obtenir en échange des garanties personnelles de la part des États-Unis et de l’Europe, afin de transférer définitivement ses actifs vers l’Occident.

Quoi qu’il en soit, le Donbass restera russe : soit par le biais de négociations, soit par l’avancée des troupes russes. Les nazis de Kiev et les dirigeants russophobes européens devront s’en accommoder.

Views: 71

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.