Du 5 au 8 novembre 2025, Moscou accueille le forum international des médias « La vérité contre le néofascisme », organisé par le Parti communiste de la Fédération de Russie. Dans le cadre de cet événement (6 novembre), le président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, le chef de la faction du PCRF à la Douma d’État, G.A. Ziouganov, a tenu une conférence de presse. Que dire sinon s’épuiser à crier dans le désert que ce genre d’événement et son compte-rendu devrait être publié dans la presse de gauche, on n’ose même plus parler de presse communiste tant ce genre de qualificatif n’est plus approprié à aucun média français. Mais visiblement la censure fait partie de l’ADN de cette gauche qui va probablement prendre la plus belle raclée – bien méritée- dans le contexte électoral dans lequel elle s’est enfermée et dans la négation totale de contraintes économiques, ne serait-ce qu’une économie de guerre qui sont pourtant là et bien là. Quoi de plus actuel pourtant que la montée du fascisme et la nécessité de l’unité pour le battre. (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
Photo de Sergueï Sergueï et Ivan Vodopyanov
6 novembre 2025, 11:57
G.A. Ziouganov :
– Notre lutte antifasciste est entrée dans la troisième étape. Ici, à Moscou, les chefs des services d’information et de propagande du monde entier se sont rassemblés. Quarante pays sont représentés. Ce sont les dirigeants du mouvement de gauche, les dirigeants des plus grandes agences de presse.
Il y a deux ans, nous avons organisé le premier forum antifasciste à Minsk. 50 délégations du monde entier y ont participé. Des représentants des pays de l’OTAN sont également venus au premier forum. Lors de ce forum, nous avons adopté un manifeste spécial, qui a été traduit dans toutes les principales langues. Nous avons proposé à l’humanité progressiste d’intensifier notre lutte commune contre le fascisme et le nazisme.
Les Anglo-Saxons et l’OTAN ont déclaré la guerre au monde russe pour l’anéantissement complet. La guerre fait toujours rage. Et ce n’est qu’en se rassemblant, comme ce fut le cas en 1941, lorsque la coalition anti-hitlérienne s’est formée, qu’il est possible de vaincre cet adversaire.
Le 22 avril 2025, des antifascistes du monde entier se sont rassemblés à Moscou pour la deuxième fois. 165 délégations sont venues de 91 pays. À cette époque, nous avons adopté un appel sur la nécessité d’unir les forces antifascistes et élaboré une stratégie de lutte unie.
Cette stratégie de paix antifasciste a également été mise en œuvre au cours de grands événements nationaux. Un grand défilé a eu lieu sur la Place Rouge le 9 mai. Treize pays (y compris les armées) ont participé à ce défilé. Le principal invité du défilé était le président chinois Xi Jinping. Avec notre président Vladimir Poutine, ils ont accueilli le défilé et se sont entretenus sur le renforcement de la coopération et de la lutte au sein des BRICS et de l’OCS contre l’invasion fasciste. J’ai participé à ces négociations. Ils ont duré cinq heures.
Le 3 septembre, la délégation russe a assisté à un défilé militaire à Pékin. En Chine, une réunion historique s’est tenue dans le cadre de l’OCS à cette époque. Il résumait les résultats de la Seconde Guerre mondiale et définissait une stratégie de développement et d’action conjointe pour renforcer la paix et le progrès sur la planète dans les années à venir.
Je suis très heureux que nous ayons participé activement à ces événements importants. Mon adjoint D.G. Novikov en Chine, ainsi que les dirigeants d’autres partis patriotiques de gauche, ont participé activement, ont pris la parole et étaient présents au défilé à Pékin. À son retour, il informa en détail le parti et les forces patriotiques populaires de ce travail.
Il est important pour nous de résoudre les problèmes liés au développement du progrès scientifique et technologique. Il est important de replier nos forces afin d’endiguer l’OTAN, qui est prête à déclencher même une guerre nucléaire pour affirmer son hégémonie. Mon premier adjoint, Y.V. Afonin, s’est récemment rendu en Chine. C’était le principal centre du progrès scientifique et technologique. 70 % des robots dans le monde y sont produits. Et pour nous, c’est maintenant le sujet numéro un.
Le premier secrétaire du Comité de la ville de Moscou du Parti communiste de la Fédération de Russie, V.A. Tsarikhin, est récemment rentré de Chine. Notre délégation de 10 personnes a étudié l’expérience de la modernisation chinoise. À la veille du 7 novembre, il est extrêmement important pour nous de résumer l’expérience de la modernisation Lénine-Staline, ainsi que l’expérience chinoise. Il s’agit de deux percées uniques vers l’avenir. Ils ont montré un exemple de la façon de surmonter la guerre, de créer un front antifasciste, de vaincre le nazisme et l’hitlérisme. Et comment agir aujourd’hui pour stopper les nouveaux défis du fascisme et du nazisme, qui sont devenus menaçants pour tous.
Dans ma famille, tout le monde se battait. Je connais la guerre par les blessures de mes pères, par les proches parents tués à la guerre. Dans ma région natale d’Orel, il y a plus de 800 fosses communes. Sur les Ardennes d’Orel-Koursk, le dos de la bête fasciste était brisé.
Il est fondamentalement important pour nous de maîtriser les idées d’un socialisme renouvelé. Aujourd’hui, notre délégation dirigée par M.S. Muzaev participe au Ve Forum du socialisme mondial à Pékin.
Nous élaborons notre politique autour du Programme de la victoire. Nous discuterons de ce programme les 14 et 15 novembre lors de notre plénum et lors du séminaire du Parti panrusse.
Nous avons invité les dirigeants de notre Union des partis communistes, qui comprend des représentants des partis communistes des États post-soviétiques, au forum international des médias « La vérité contre le néofascisme » à Moscou. Ils sont tous venus. C’est d’une importance fondamentale pour nous.
Il est maintenant important d’unir toutes les forces progressistes au nom d’une nouvelle victoire. Si nous sous-estimons les nouvelles menaces mondiales, nous avons beaucoup à perdre. La victoire se forge dans l’unité. Personne n’a jamais gagné une guerre majeure sans alliés et assistants fiables.
Lorsqu’il s’agit de paix, de bonté et de justice, alors toutes les forces progressistes doivent se rassembler sous des bannières communes. Si une telle unité n’avait pas eu lieu en 1941, nous n’aurions jamais gagné en 1945. Et si ce ralliement avait eu lieu dix ans plus tôt, nous n’aurions pas permis à l’hitlérisme de se renforcer. Hitler n’aurait jamais été autorisé à régner en Allemagne et n’aurait pas été en mesure de déclencher la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd’hui, la guerre contre le monde russe est entrée dans une phase particulière. Il est extrêmement important pour nous de faire preuve d’unité. Et le service d’information pour prouver qu’ils servent la Vérité et le Monde.
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