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La Russie et la Chine dénoncent devant l’ONU le blocus illégal imposé par les Etats-Unis au Venezuela

Monde

Vasili Nebenzia a averti que le blocus imposé par les États-Unis sur la côte vénézuélienne constitue un acte d’agression dont les « conséquences catastrophiques » seront la responsabilité de Washington. Le discours de la Russie était particulièrement attendu puisque la propagande des USA et leurs vassaux avait laissé entendre que la Russie négociant sur l’Ukraine ne soutiendrait pas le Venezuela et parlant même de l’évacuation de tout le personnel de l’ambassade, ce qui a été démenti et comme nous l’avions souligné ne peut être la politique de la Russie. La Chine s’est également opposée aux Etats-Unis qualifiés de cowboy… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

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Photo : EFE

La Russie dénonce devant l’ONU le blocus illégal imposé par les États-Unis au Venezuela.


23 décembre 2025

Le Conseil de sécurité des Nations Unies débat ce mardi de l’escalade de l’agression américaine contre le Venezuela, dans un contexte où la Russie a dénoncé le « blocus flagrant » et l’ingérence de Washington, qui menacent la paix régionale et bafouent le droit international.

Lors de cette session, Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, a déclaré que les États-Unis détruisaient des navires civils en mer des Caraïbes sous le prétexte illicite de lutter contre le trafic de drogue, une justification que Moscou juge « artificielle » et destinée à exacerber les tensions liées à l’indépendance du Venezuela. Le diplomate a souligné que la Maison Blanche avait repris le recours à la lutte contre le terrorisme comme prétexte à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres États, qualifiant désormais le gouvernement légitime du Venezuela d’organisation terroriste.

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Nebenzia a souligné que la décision unilatérale de Washington ne confère aucune légitimité à ses actions en matière de maintien de l’ordre ou de défense nationale. Le représentant russe a condamné toute revendication directe sur les ressources naturelles et le territoire d’un autre État et a qualifié les manœuvres pseudo-juridiques américaines d’intenables et incompatibles avec le droit international. À cet égard, il a cité la déclaration du président américain du 16 décembre qui, selon lui, ne nécessite aucune interprétation et constitue une violation du droit international.

Le diplomate russe a affirmé que l’objectif principal de ces actions est de « s’emparer des ressources naturelles et minières d’un autre État », en exerçant des pressions politiques, militaires et économiques pour renverser un gouvernement que Washington juge indésirable. Il a qualifié ces actions de « totalement inacceptables » et contraires aux normes fondamentales du droit international, à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), aux résolutions du Conseil de sécurité et à la Charte des Nations Unies.

Nebenzia a averti que le blocus américain des côtes vénézuéliennes constitue un acte d’agression dont Washington assumera les conséquences catastrophiques. Il a par ailleurs souligné que les actions américaines contre le Venezuela ne sont pas des incidents isolés, mais représentent une intervention susceptible de servir de modèle pour de futures actions militaires contre d’autres États d’Amérique latine. Selon la Russie, cela correspond au « corollaire Trump de la doctrine Monroe », inscrit dans la stratégie de sécurité nationale de Washington.

Le représentant russe a souligné que cette politique serait appliquée aux États de la région qui cherchent à maintenir leur souveraineté et à déterminer de manière autonome et indépendante leurs systèmes politiques, économiques et culturels. « Washington ne respectera ni leur indépendance ni leur autonomie, et ne tiendra pas compte de leurs intérêts s’ils souhaitent agir autrement », a-t-il affirmé.

Enfin, Nebenzia a réaffirmé la pleine solidarité de la Russie avec le peuple vénézuélien et son président, Nicolás Maduro, qui « protège la souveraineté et les intérêts de sa patrie ». Il a exhorté tous ceux pour qui le droit international n’est pas un vain mot à le défendre. Il a déploré le refus de Washington d’engager un dialogue et de coopérer avec Caracas dans la lutte contre le terrorisme et s’est dit préoccupé par le fait que l’administration américaine actuelle, malgré son pragmatisme face à d’autres crises, demeure « prisonnière de politiques obsolètes » à l’égard du Venezuela.

Moscou espère que le bon sens l’emportera pour éviter une « erreur fatale » qui pourrait avoir de graves conséquences pour les intérêts nationaux américains et la stabilité mondiale.

Auteur : teleSUR : JB

La Russie et la Chine condamnent à l’ONU le blocus américain du Venezuela, le qualifiant de « comportement de cowboy ».

La Russie et la Chine ont condamné le blocus naval américain contre le Venezuela, accusant Washington d’agression illégale et d’intimidation lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.

Lors de la séance de mardi, les deux pays ont critiqué la décision des États-Unis de bloquer l’entrée ou la sortie de pétroliers sanctionnés des eaux vénézuéliennes, avertissant que cette mesure risque de déstabiliser l’Amérique latine et de créer un dangereux précédent.

L’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU Vassily Nebenzia a qualifié le blocus de « véritable acte d’agression » et d’usage illégal de la force.

« Le soi-disant blocus total et complet vise à exercer des pressions militaires, politiques et économiques dans le but de changer un régime qui est inconvénient pour les États-Unis », a déclaré Nebenzia au Conseil.

Il a averti que Washington assumerait la responsabilité des conséquences humanitaires du blocus, en le qualifiant de « comportement de cowboy » menaçant le bien-être des civils vénézuéliens.

Nebenzia a également averti que l’action américaine pourrait devenir « un modèle pour de futurs actes de force contre les États d’Amérique latine », arguant que Washington ne respecte la souveraineté que lorsque les gouvernements s’alignent sur les intérêts américains.

La Chine s’est fait l’écho des critiques de la Russie, accusant les États-Unis d’intimidation et de comportement déstabilisateur, et a soutenu la demande du Venezuela pour une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.

La séance a suivi une annonce du président américain Donald Trump la semaine dernière déclarant un « blocage total et complet » de tous les pétroliers sanctionnés liés au Venezuela.

Depuis lors, les forces américaines ont saisi au moins deux navires en provenance des ports vénézuéliens, et Trump a affirmé que Washington conserverait les navires et leur cargaison.

Le Venezuela a condamné les saisies comme « piraterie internationale » et accusé les États-Unis d’utiliser les opérations antidrogue comme prétexte pour saper le président Nicolas Maduro et prendre le contrôle des ressources pétrolières du pays.

En réponse aux critiques, l’ambassadeur américain Mike Waltz a défendu les actions de Washington et a déclaré que les États-Unis feraient « tout ce qui est en leur pouvoir » pour protéger leurs frontières, leur hémisphère et leurs intérêts en matière de sécurité nationale.

Les États-Unis affirment que le blocus et les récentes opérations navales visent à lutter contre le trafic de drogue et la corruption.

Caracas rejette cette affirmation et affirme que les mesures équivalent à une guerre économique et à une punition collective.

 

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