La nouvelle vient de tomber, Trump a mis ses menaces en début d’exécution en frappant un bateau vénézuélien : minable parade à ce qui se passe actuellement en Chine, que ce soit l’OCS ou le défilé de la victoire sur le japon et qui révèle la réalité d’un rapport de force à l’échelle mondiale. Pendant que le landernau français empêtré dans le grotesque vaudeville concocté par Bayrou et qui offre un tapis royal à l’extrême-droite laisse Macron gérer nos affaires étrangères dans la vassalité et la guerre derrière l’empire, partout celui-ci tente de déclencher des foyers d’incendies pour tenter d’empêcher l’ordre multipolaire tel qu’il apparaît aux yeux de tous aujourd’hui : majoritaire. Le seul argument est de dire qu’il n’y a aucune mesure entre cet ordre négocié et où chacun conserve sa souveraineté, sa possibilité d’accords bilatéraux mais retrouve l’esprit de la charte des nations unis autant que la réalité du commerce mondial qui peut se passer des Etats-Unis, de l’UE, du Japon, leur offre une place à la mesure de leur capacités réelles mais leur refuse le droit de faire LEUR LOI, l’extraterritorialité. Toutes choses que la gôche française ne peut pas admettre et accentue sa rupture avec la poussée désordonnée du peuple français. Pour ceux qui sont capables encore de lire, voici un texte que nous avons publié et qui dit la relation entre le Venezuela et les BRICS dans la rencontre Chavez Poutine (1)
(1) Chavez et Poutine ou l’origine des BRICS, par Danielle Bleitrach – Histoire et société
Le président américain Donald Trump lors d’un point presse à la Maison Blanche, à Washington, aux États-Unis, le 2 septembre 2025.© Saul Loeb, AFP
Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis avaient frappé un « bateau transportant de la drogue » qui venait de quitter le Venezuela, tuant 11 « narcoterroristes » du gang Tren de Aragua.
Les forces armées américaines ont frappé un « bateau transportant de la drogue » qui venait de quitter le Venezuela, tuant 11 « narcoterroristes », a affirmé mardi 2 septembre Donald Trump, alors que les États-Unis viennent d’opérer un déploiement militaire dans les Caraïbes dénoncé par Caracas.
Washington a récemment déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international, le président américain accusant son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue.
« Plus tôt ce matin, sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua », a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important gang originaire du Venezuela. La frappe a eu lieu alors que le bateau se trouvait « en mer dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants illégaux, à destination des États-Unis », a-t-il ajouté. « La frappe a tué 11 terroristes ». Le président américain a accompagné son message d’une vidéo montrant une petite embarcation frappée par une forte explosion.
Ces gens-là, dont Trump n’est que le mafieu en chef qui a choisi de mettre de l’ordre dans ses acolytes, fonctionnent sur un système interne-externe, c’est-à-dire que leur propre désordre interne qui atteint un paroxysme est projeté sur le monde et le Venezuela est traité comme un quartier de Washington et des autres villes de l’empire:
« Régler la criminalité » à Chicago, « ville la plus dangereuse du monde »
Donald Trump a promis mardi de « régler la criminalité » à Chicago, qualifiant cette ville du nord des États-Unis de « plus dangereuse au monde, de loin ». « Je vais régler le problème de la criminalité, comme je l’ai fait à Washington », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, faisant allusion au déploiement des forces de l’ordre fédérales qu’il a imposé récemment dans la capitale américaine.
Après Los Angeles en juin et Washington depuis la mi-août, l’administration Trump menace d’envoyer des policiers fédéraux et des militaires, tels que les réservistes de la Garde nationale, dans d’autres villes démocrates comme Chicago, New York, Baltimore ou Boston.
« Chicago est la capitale mondiale du meurtre ! », a encore écrit le président républicain sur Truth Social, dans un message tout en majuscule. Les démocrates américains, eux, mettent en garde contre une « invasion » par les militaires de Chicago, dans l’Illinois.
« Chicago ne veut pas de troupes dans ses rues », a répondu mardi le gouverneur démocrate de l’Illinois JB Pritzker au président américain Donald Trump. Pour Trump, il s’agit de tester son pouvoir et de créer du spectacle politique pour dissimuler sa corruption. »
Attaquer le Venezuela est imprudent et illégal
Il est temps pour les États-Unis de laisser le Venezuela tranquille.
Daniel Larison2 sept. |
Le Financial Times a rapporté ce week-end la possibilité d’attaques américaines contre le Venezuela dans les semaines à venir :
Une possibilité mise en évidence par les experts est que Trump puisse décider de tirer des missiles de croisière Tomahawk depuis des destroyers de la marine ou le sous-marin sur des cibles à l’intérieur du Venezuela. Il pourrait s’agir de laboratoires de production de cocaïne ou de bases pour les guérilleros marxistes colombiens impliqués dans le commerce de la drogue et opérant depuis le Venezuela.
Tirer des missiles est le genre de militarisme performatif inutile que le président semble apprécier le plus, donc c’est probablement ce qui se passera. Trump pourrait ordonner des frappes, faire exploser quelques cibles, puis se vanter de sa dureté. Contrairement à la sagesse conventionnelle, Trump n’est pas opposé à l’utilisation de la force. Il l’a prouvé plus d’une fois cette année avec ses bombardements illégaux du Yémen et de l’Iran. Si les faucons de son cabinet peuvent le persuader qu’il sera peu risqué et politiquement bénéfique de faire pleuvoir des missiles sur le Venezuela, il sautera sur l’occasion.
Il est possible que Trump envisage des opérations plus risquées visant à capturer ou à tuer Maduro. Selon l’article du Financial Times, ce n’est pas aussi improbable qu’il n’y paraît :
« Je suis sûr à 100 % que le but de cette opération est d’arrêter Maduro et de le chasser du pouvoir », a déclaré une personne qui a participé aux discussions sur l’opération navale.
L’administration Trump a délibérément brouillé la ligne entre le gouvernement vénézuélien et les cartels en accusant Maduro de n’être rien de plus que le chef d’un cartel lui-même. Ils n’acceptent pas qu’il soit le président du Venezuela, et il n’est donc pas difficile de les imaginer le traiter comme s’il n’était qu’un baron de la drogue et non un chef d’État. Ils n’ont pas besoin d’envahir le Venezuela avec une grande force pour mener un raid visant à enlever ou à assassiner Maduro.
Il convient de rappeler que toute action militaire des États-Unis au Venezuela sera illégale en vertu du droit américain et international. Le Congrès n’a autorisé l’usage de la force contre aucun groupe au Venezuela ou contre le gouvernement vénézuélien. Tirer des missiles sur le Venezuela serait un acte d’agression non provoqué et une violation de la souveraineté vénézuélienne. De toute évidence, toute opération visant à renverser le président de facto serait un acte de guerre flagrant.
Il existe malheureusement un précédent d’intervention militaire contre un dirigeant étranger au nom de la lutte contre le trafic de drogue. Les États-Unis ont envahi illégalement le Panama en 1989 pour chasser Manuel Noriega. L’intervention a été brève, mais elle a tout de même tué des centaines de civils. Si l’administration Trump suppose qu’attaquer le Venezuela sera aussi facile que la soi-disant opération Just Cause, elle risque d’être cruellement déçue. Le Venezuela est un pays beaucoup plus vaste, il y a beaucoup de groupes armés qui ont intérêt à préserver le statu quo, et l’armée vénézuélienne est restée fidèle à Maduro.
Les États-Unis ne devraient pas attaquer le Venezuela et ils ne devraient pas chercher un changement de régime là-bas. D’une part, notre gouvernement n’a pas le droit de faire l’une ou l’autre de ces choses, et ni l’une ni l’autre ne rendraient les États-Unis plus sûrs. Le gouvernement vénézuélien ne représente aucune menace pour nous. L’idée même est risible. Les précédentes tentatives de changement de régime au Venezuela sous Trump ont échoué de manière spectaculaire, et je ne suppose pas qu’une nouvelle tentative sera plus réussie. Au mieux, ce sera une perte de temps et de ressources et un autre exemple de l’orgueil américain imprudent.
La bonne chose à faire pour les États-Unis au Venezuela est de mettre fin à leur guerre économique impitoyable contre le peuple en levant toutes les sanctions générales. Les États-Unis ont eu tort d’essayer d’étrangler le Venezuela jusqu’à ce qu’il se soumette. Notre gouvernement a déjà causé au peuple vénézuélien d’énormes torts et difficultés. Il est temps pour les États-Unis de laisser le Venezuela tranquille.
Oui mais le capitalisme ne peut plus se payer le luxe de suivre ce que propose la Chine qui refuse l’ingérence dans les modes de production comme les choix culturels des nations souveraines, parce qu’il sait qu’alors la force interne jouera partout dans le sens du socialisme.
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