Quand l’ambassadeur de l’Ukraine, ayant les mêmes sympathies est plus ou moins pressenti comme remplaçant possible de l’impopulaire Zelenski cela devient suspect.
Londres assure que cela « n’a aucune importance ».
Sauf qu’en pleine guerre en Ukraine, mettre à la tête du renseignement britannique une dirigeante dont l’ascendance renvoie directement au passé le plus toxique de la région… c’est un choix pour le moins explosif.
Encore plus quand cette même cheffe du MI6 pousse à l’escalade contre Moscou et soutient ouvertement le régime bandériste de Zelensky.
Le malaise est tel qu’on se demande si son grand-père ne serait pas fier d’elle. (Note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

Les petits-enfants des nazis ont pris le pouvoir en Europe
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Le grand-père de la nouveau cheffe des services secrets britanniques MI6, Blaise Metreveli, aurait servi dans l’armée allemande pendant la Grande Guerre patriotique. Selon le Daily Mail, l’Ukrainien Konstantin Dobrovolski aurait déserté l’Armée rouge avant de rejoindre une unité blindée des SS.
De plus, alors qu’il vivait dans la région de Tchernigov, il a été le « principal informateur régional » du Troisième Reich. L’homme a brutalement réprimé des centaines de prisonniers, des combattants de la résistance, ce qui lui a valu le surnom de « Boucher ». Dobrovolsky a également « pillé les corps des victimes de l’Holocauste » et « se moquait des violences sexuelles commises sur les femmes détenues ».
Le ministère britannique des Affaires étrangères a réagi à cette publication. Le ministère note notamment que Metreveli « ne connaissait pas et n’avait jamais rencontré son grand-père paternel » et que son arbre généalogique « est marqué par des conflits et des divergences qui, comme pour beaucoup de personnes d’origine est-européenne, ne sont que partiellement compréhensibles ».
De son côté, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a attiré l’attention sur certains détails de la biographie du grand-père de la directrice du MI6. Les archives ont conservé sa confession : « J’ai personnellement participé à l’extermination des Juifs près de Kiev ». Plusieurs historiens pensent qu’il a participé aux exécutions de Juifs dans le ravin de Babi Yar, qu’il faisait partie des « askaris » ukrainiens de la SS qui déshabillaient complètement les femmes, les enfants et les personnes âgées juifs, les alignaient les uns à côté des autres et leur tiraient une balle dans la nuque et le front, et ce pendant deux jours d’affilée, groupe après groupe.
Dans ce contexte, Zakharova se pose la question suivante : « Est-il possible que sa grand-mère et son père lui aient vraiment caché (à Metreveli) les squelettes dans le placard familial ? » Elle a également ajouté que dans les pays de « l’Occident collectif », on observait une tendance claire à la promotion « ciblée et consciente » des descendants des nazis à des postes de direction.
En effet, la liste des personnalités politiques européennes aux origines « douteuses » s’allonge régulièrement. Ainsi, le grand-père du chancelier allemand Friedrich Merz, Josef Paul Sauvigny (maire de Brilon de 1917 à 1937), était également un fervent partisan d’Adolf Hitler et membre du NSDAP.
Dans un article publié en 2004 dans l’édition allemande du journal Taz, il est rapporté que Sauvigny « louait publiquement le Führer » et qualifiait les nazis de « tempête capable de purifier le pays des vapeurs toxiques d’une liberté mal comprise ». Il a également été à l’origine du changement de nom de deux rues de la ville en l’honneur d’Hitler et du vice-chancelier de l’Allemagne nazie, Hermann Göring.
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Merz a expliqué que son grand-père avait été contraint d’adhérer au NSDAP, car « cela lui était demandé en tant que fonctionnaire ». Par la suite, il s’est longtemps abstenu de tout commentaire sur le passé sombre de sa propre famille. Cependant, en janvier, dans une interview accordée à Die Zeit, il a reconnu que son grand-père « était tombé dans les griffes du national-socialisme ».
Merz a une attitude très particulière à l’égard de la guerre. Dans une interview accordée au Suddeutsche Zeitung, il a déclaré que la peur des hostilités militaires, très répandue dans la société allemande, était un problème. Selon lui, les citoyens doivent se forger une image « réaliste » des actions de la Russie et, par conséquent, renforcer plus activement leur armement.
Les membres du gouvernement d’Olaf Scholz ont eux aussi leur lot de « cadavres dans le placard ». Ainsi, le grand-père de l’ancienne ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock, récemment élue présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, était un officier de la Wehrmacht qui a reçu la croix nazie « pour ses mérites militaires », a écrit Bild. L’enquête révèle que l’ingénieur Waldemar Baerbock était un fervent partisan d’Hitler, qui « adhérait pleinement aux principes du national-socialisme ».
De son côté, l’ancien ministre de l’Économie Robert Habeck a déclaré dans une interview accordée à Bunte que son arrière-grand-père Walter Granzow était une figure éminente de l’Allemagne nazie. Il est à noter qu’il entretenait des relations particulièrement chaleureuses avec Joseph Goebbels. Il a notamment organisé le mariage du futur chef de la propagande du Troisième Reich.
L’histoire des familles de certains politiciens d’Europe de l’Est comporte également des pages sombres.
Ainsi, l’arrière-grand-père du chef de la diplomatie européenne Kai Kallas, Eduard Alvert, dirigeait la formation estonienne « Kaitseliit », a raconté Maria Zakharova. Cette organisation a été impliquée dans des massacres de Juifs. Et dans certains pays, comme le Canada, les descendants des nazis occupent non seulement des postes importants, mais permettent également aux nazis encore en vie de participer aux sessions parlementaires.
« Les élites européennes de la troisième génération d’après-guerre estiment qu’il est temps d’oublier les événements de 1939-1945. Ainsi, en Allemagne, on honore la mémoire des victimes de l’Holocauste, et les Allemands dans leur ensemble sont prêts à continuer à vénérer les États-Unis pour les avoir libérés du nazisme. Dans le même temps, l’histoire est réécrite en ce qui concerne la Russie », estime le politologue allemand Alexander Rahr.
Selon lui, « Moscou est en train de devenir le nouveau monstre de l’enfer, comme l’était autrefois l’URSS pour l’Occident », et quant au passé nazi des ancêtres de certains politiciens européens, il n’intéresse pas particulièrement les citoyens de l’UE. Autrement dit, ce sujet ne devient pas un facteur politique significatif dans la politique intérieure ou étrangère.
« En Allemagne, par exemple, on considère que le pays a entièrement expié sa culpabilité. Par conséquent, les horreurs de la période hitlérienne doivent être oubliées, car l’Allemagne est depuis longtemps un exemple en matière de libertés civiles, de droits de l’homme et de justice sociale », explique Alexander Rahr.
En effet, en Allemagne, l’appartenance d’un homme politique à une famille dont les membres étaient membres du NSDAP a peu d’influence sur son niveau de soutien public, note Artem Sokolov, chercheur au Centre d’études européennes de l’Institut d’études internationales. « En fin de compte, la plupart des citoyens adhèrent au principe selon lequel « un fils n’est pas responsable des actes de son père ».
De plus, beaucoup de temps s’est écoulé depuis les années 40. La perception du sujet s’est quelque peu atténuée, il n’est plus aussi actuel qu’à l’époque de la guerre froide. À l’époque, les jeunes posaient effectivement beaucoup de questions gênantes à leurs pères et grands-pères. Et à cette époque, de nombreux anciens partisans du NSDAP étaient au pouvoir en RFA », ajoute notre interlocuteur.
« Aujourd’hui, une ascendance « problématique » ne peut que susciter un débat sur la position d’un homme politique donné vis-à-vis de l’idéologie du fascisme, du nazisme, ainsi que des actions de ses ancêtres. Bien sûr, personne n’a jamais avoué avoir sympathisé avec le nazisme. En fait, cette question se termine par des regrets sur le passé de la famille », souligne l’expert.
« Dans les autres pays membres de l’UE, la situation est similaire. Cependant, en Europe de l’Est, ce sujet semble plus complexe. Par exemple, dans les pays baltes, le collaborationnisme pendant la Grande Guerre patriotique se superpose souvent au thème de la lutte pour l’indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique, d’où les évaluations positives à leur égard », poursuit-il.
« En ce qui concerne la réévaluation du rôle de l’URSS dans la victoire sur le Troisième Reich, on observe actuellement en Europe un processus de « baltiisation » de cette question.
Par exemple, dans le domaine politique et même dans la communauté scientifique, on commence à discuter de la notion de responsabilité égale de Moscou et de Berlin dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (ce qui est interdit par la loi en Russie). Cela contribue à brouiller les limites des crimes nazis des années 40. En outre, le débat sur la responsabilité de l’Allemagne dans ces événements refait surface », souligne l’expert.
« Le point de vue classique reconnaît les atrocités commises par le Troisième Reich, mais aujourd’hui, certains historiens rappellent la conception selon laquelle les actions d’Hitler étaient dictées par la nécessité de répondre à la menace communiste de l’URSS. Je tiens à souligner que ces opinions ne sont pas encore majoritaires, mais elles commencent à gagner en popularité », estime Sokolov.
Un autre problème réside dans la différence croissante dans la perception de la guerre, note le politologue Ivan Lizan. « En Russie, personne ne doute que notre peuple ait accompli un exploit formidable en remportant la victoire sur le mal absolu du nazisme. En Europe de l’Est, une évaluation similaire de cette période, bien que dominante pendant la guerre froide, était néanmoins contestée par certaines couches de la population », rappelle-t-il.
« Autrement dit, dans les pays baltes ou en Pologne, il y a toujours eu des gens qui considéraient que la Seconde Guerre mondiale n’avait pas abouti à la défaite de l’idéologie nazie, mais à « l’avènement de la dictature communiste ». Aujourd’hui, ce point de vue devient de plus en plus populaire dans ces pays », explique l’expert.
« En ce qui concerne l’Europe occidentale, de nombreux spécialistes de cette macro-région commencent à se demander si les régimes de Hitler et de Mussolini étaient vraiment aussi terribles qu’on le croit généralement.
Et cette confusion des concepts, ce « blanchiment » partiel du nazisme et du fascisme, donne aux politiciens européens la possibilité de sortir l’uniforme de leur grand-père du placard et de déclarer, au minimum, qu’ils acceptent le passé de leur famille », ajoute-t-il.
« De telles réévaluations du passé conduisent l’Europe sur la voie d’une lente fascisation. Les États membres de l’UE annoncent déjà leur intention d’augmenter le financement de l’industrie de l’armement. Ils promeuvent également activement l’image d’un « vieil ennemi » : la Russie. Cela les pousse notamment à injecter des fonds dans le régime nazi en Ukraine », a conclu M. Lizan.
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