Les exportations chinoises vers les États-Unis ont bondi de 32,4 % entre mai et juin, atteignant 38,2 milliards de dollars.
Les exportations chinoises ont progressé de 5,8 % sur un an en juin, selon les douanes, dépassant nettement les attentes des économistes (+5 % selon Bloomberg). Les importations ont aussi surpris à la hausse (+1,1 %), dans un contexte de timide reprise de l’activité.
Ce rebond intervient alors que Pékin et Washington ont conclu à Londres, le mois dernier, un accord-cadre visant à atténuer leurs tensions commerciales. Résultat immédiat : les exportations chinoises vers les États-Unis ont bondi de 32,4 % entre mai et juin, atteignant 38,2 milliards de dollars.
Un soutien bienvenu à la croissance
Pour Zhiwei Zhang, économiste chez Pinpoint Asset Management, « la vigueur des exportations contribue en partie à compenser la faiblesse de la demande intérieure et devrait permettre de maintenir la croissance du PIB autour de l’objectif gouvernemental de 5 % au deuxième trimestre ». Mais, « les perspectives pour le second semestre de l’année restent incertaines », prévient-il.
Depuis la fin de la pandémie, les économistes ne cessent d’annoncer une déflation, l’économie chinoise peinerait à retrouver son souffle, freinée par une crise de l’immobilier, une consommation atone et un chômage élevé chez les jeunes. En fait, quand l’on examine ces statistiques, elles sont nettement sujette à caution, par exemple pour le chômage des jeunes elles ne tiennent pas compte du nombre grandissant d’étudiants et voient simplement le nombre de jeunes qui ne rentrent pas dans l’emploi.
Dans ce contexte, le commerce extérieur reste un levier essentiel. là encore vanter les chiffres d’augmentation de la croissance du commerce entre les Etats-Unis et la Chine ne tient pas assez compte dans le même temps de la réorientation vers les pays en développement, le sud global, et aussi avec l’Europe et l’Asie.
« Le chantage et la coercition ne mènent nulle part. Le dialogue et la coopération sont la bonne voie à suivre », a déclaré lundi Wang Lingjun, le responsable des douanes, appelant les États-Unis à « travailler dans la même direction ».
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Georges Rodi
Zhiwei Zhang devrait mettre le nez en dehors des bureaux de Pinpoint Asset Management.
Mis à part l’immobilier, je ne vois pas de faiblesse dans la demande intérieure en Chine, et la déflation mérite un peu de détail.
Les voitures électriques sont de moins en moins chères. Concurrence et progrès industriels en sont la cause, personne ne s’en plaint et les ventes sont flamboyantes.
Les prix augmentent raisonnablement dans l’alimentation, les dépenses courantes, les assurances, l’énergie…
Les activités de loisirs, le tourisme se portent très bien.
Que les importateurs US profitent d’une accalmie temporaire sur les tarifs pour importer peut difficilement être qualifié de surprise.
Tous ces experts de plateaux qui se montrent étonnés par la résilience de l’économie chinoise depuis 20 ans, pour finalement reconnaître les faits en fin d’année peuvent s’estimer heureux de ne pas être payés en proportion du sérieux de leurs analyses.
Mieux vaut pour eux être payés en proportion de la propagande qu’ils nous balancent sans la moindre honte.