Cet article qui est une traduction avec deepl de nos amis hongrois du cercle de la paix est une illustration de la stratégie chinoise qui tente de substituer à la guerre (tarifaire ou militaire) qui est la stratégie de fait de l’hégémonie occidentale (pas seulement de Trump mais un effet structurel qui part de la contradiction entre développement des forces productives et des rapports de production et va jusqu’à la subjectivité des acteurs divisés, incapables de concevoir un projet collectif sauf si la « coalition » sert ou parait servir les appétits individuels)… La Chine tente d’utiliser les aspects maquignons de Trump pour négocier et lui proposer des deals qui correspondent à ses intérêts immédiats (en général contre ses adversaires intérieurs) (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Selon l’annonce du président Xi Jinping, la Chine investirait 1000 milliards de dollars de fonds de roulement dans l’économie américaine si les États-Unis abandonnaient complètement leur politique contre la Chine.
Selon Bloomberg, les négociateurs du président chinois Xi Jinping tentent de persuader l’administration Trump d’assurer l’expansion dynamique de l’économie mondiale pour les 100 prochaines années en connectant les économies américaine et chinoise.
L’essence de l’offre est que la Chine construirait des infrastructures modernes et des masses d’usines de pointe aux États-Unis en utilisant la main-d’œuvre et les fournisseurs américains, mais afin de couvrir les besoins d’importation d’investissements qui ne peuvent être fournis que par la Chine (tels que les matières premières et les pièces spéciales), les États-Unis appliqueraient les principes du libre-échange – c’est-à-dire qu’ils accorderaient une exonération complète des droits de douane sur les importations.
Le montant offert par Pékin n’est pas un prêt ou une aide, mais une série d’investissements stratégiques à long terme dans des secteurs productifs qui permettraient de faire renaître l’économie américaine de ses cendres et d’assurer ainsi l’application à long terme de la politique MAGA en Amérique.
L’offre de 1 billion de dollars
L’offre de 1 000 milliards de dollars représente plus du triple du montant total de 300 milliards de dollars de capitaux étrangers investis aux États-Unis en un an, dix-sept fois le capital record que la Chine a jamais investi aux États-Unis au cours d’une année de commercialisation, et un ordre de grandeur égal à ce que l’administration Trump veut extorquer à l’UE et au Japon combinés au cours des quatre prochaines années.
Selon Bloomberg, le montant final de l’investissement n’est pas encore clair, de sorte que le montant, qui représentait cinq fois le PIB annuel de la Hongrie au moment de l’annonce, pourrait avoir augmenté depuis le début de l’année.
Pékin a présenté de manière inattendue cette proposition révolutionnaire lors d’une réunion à Madrid en janvier, où les deux parties se sont rencontrées uniquement pour conclure un simple accord-cadre sur la poursuite de l’exploitation de l’application de médias sociaux chinoise TikTok aux États-Unis.
« Paix par la force » au lieu de « Paix par investissement »
Bien sûr, l’offre chinoise comporte également une clause géopolitique qui, sans surprise, attend de Washington qu’il change sa perception de Taïwan et qu’il retire en même temps ses positions militaires dans la région du Pacifique en échange d’un paquet d’investissements qui peut immédiatement revitaliser l’économie américaine.
Les tactiques de négociation de la Chine représentent un changement significatif par rapport à celles utilisées lors du premier mandat de Trump, car cette fois-ci, au lieu d’acheter aux États-Unis, elle cible des investissements gigantesques directement aux États-Unis – un domaine qui fait l’objet d’examens stricts de la sécurité nationale en Amérique, même de la part des pays alliés.
La partie chinoise a donc ouvertement demandé à l’administration Trump de mettre de côté l’approche de sécurité nationale en matière de politique commerciale, et Pékin satisfera une fois pour toutes la soif de capitaux des entreprises américaines.
La Chine a également rappelé à Washington que les entreprises chinoises ont déjà diversifié leurs marchés d’exportation, mais qu’elles aimeraient que les États-Unis continuent d’être un client clé sur leur liste de partenaires commerciaux, car les Chinois seraient heureux d’acheter des produits américains en gros.
Retard en phase
La partie américaine a été prise au dépourvu par l’offre chinoise. Selon Bloomberg, la Maison Blanche n’a pas voulu commenter l’offre de la Chine, qui ferait entrer les négociations dans une toute autre dimension, affirmant que les activités de Washington se concentrent actuellement sur le respect par la Chine de ses engagements dans l’accord commercial intérimaire suite à la blitzkrieg tarifaire.
Alors que Pékin voudrait acheter l’avenir du commerce mondial par une somme forfaitaire en ressuscitant l’économie américaine, Washington est toujours occupé à essayer d’assurer les conditions d’une guerre froide commerciale qui soient durables pour l’Amérique.
L’évolution de la dynamique du pouvoir derrière les portes closes de la Maison-Blanche peut être illustrée par le fait que l’un des propagandistes de la peur anti-Chine les plus connus, David Feith, a récemment été renvoyé du Conseil de sécurité nationale.
Dividende de la paix
Il n’est pas clair si le président Trump accepterait l’offre chinoise avec le président Xi avant un sommet en Corée du Sud plus tard ce mois-ci, bien qu’une source ait indiqué que Washington « n’a pas encore exclu toute possibilité ».
Des questions sensibles se posent pour Washington au niveau stratégique, tandis qu’au niveau des affaires, des différends peuvent survenir entre des groupes d’affaires américains sur la structure d’éventuels investissements.
Quoi qu’il en soit, le modèle utilisé pour l’accord TikTok, qui donne à Washington le contrôle des opérations de l’organisation chinoise aux États-Unis, pourrait être une approche applicable à grande échelle.
La proposition chinoise a littéralement choqué les factions hégémoniques de l’élite américaine
Un œil des faucons de Washington est injecté de sang, mais le signe du dollar flotte devant l’autre. Ils sont conscients que le seul scénario réaliste pour la résurrection de l’économie américaine ne peut être qu’une coopération avec le parti même que l’Amérique a besoin de rassembler ses forces pour contrôler.
Matt Pottinger, l’ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, a probablement vu l’intérêt lorsqu’il a déclaré que l’offre chinoise serait « l’équivalent de l’adhésion des États-Unis à l’initiative Belt and Road, et peut-être même de leur destination finale ».
Cependant, certaines sources diplomatiques optimistes affirment qu’un accord rapide pourrait être conclu : Trump pourrait rencontrer Xi avant ou pendant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se tiendra en Corée du Sud du 30 octobre au 1er novembre.
Si tel est le cas, il pourrait même y avoir de bonnes nouvelles en provenance des deux plus grandes économies du monde d’ici Noël – même si les préparatifs de guerre se poursuivent dans les cuisines des sorcières de l’État profond, qui agit comme un tuteur sans tête.
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