Ne pas abandonner les amis et camarades dans les difficultés, la persévérance dans les buts et les moyens telles furent jadis les relations internationales dans lesquelles le PCF était un des partis jouissant d’un grand respect. Malheureusement la France s’est placée à l’écart de ce mouvement, mais cela ne veut pas dire que tout cela n’existe pas même quand l’URSS est devenue la Russie. Cuba continue lui à demeurer ce lieu qui ne trahit pas. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop histoireetsociete)
https://kprf.ru/party-live/cknews/239263.html
Le 26 novembre, la Douma d’État a organisé une cérémonie solennelle pour remettre à Ivan Melnikov, premier vice-président de la Douma d’État et premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, la haute distinction de la République de Cuba, l’ordre de la Solidarité.
Sur mandat des autorités cubaines, l’ordre a été remis par le numéro deux du Parti communiste cubain, membre du Politburo, secrétaire chargé des questions organisationnelles du Comité central du Parti communiste cubain et député à l’Assemblée nationale du pouvoir populaire de la République de Cuba, Roberto Tomás Morales Ojeda.
Le président de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, Viatcheslav Volodine, et le président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, chef de la fraction du Parti communiste de la Fédération de Russie, Guennadi Ziouganov, ont participé à la cérémonie et pris la parole.
La partie cubaine était représentée par le chef du département international du Comité central du Parti communiste cubain, député à l’Assemblée nationale du pouvoir populaire de la République de Cuba, Emilio Losada Garcia, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Cuba, Enrique Orta Gonzalez, et d’autres membres de la haute délégation cubaine.
Nous vous proposons ci-dessous un extrait du discours d’Ivan Melnikov :
« Cher camarade Roberto Morales Ojeda ! Chers Vyacheslav Viktorovich et Guennadi Andreïevitch ! Chers collègues ! Chers camarades ! Je remercie sincèrement le président de la République de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, et toute la direction cubaine pour l’honneur qui m’est fait de recevoir l’ordre « Solidarité ».
Je tiens à remercier tout particulièrement Vyacheslav Viktorovich Volodine et Guennadi Andreïevitch Ziouganov d’avoir trouvé le moyen d’être présents à ce moment. C’est important et symbolique. Vyacheslav Viktorovich et Guennadi Andreïevitch sont des hommes politiques qui, en cette période historique, apportent une contribution véritablement considérable au renforcement des relations amicales entre nos deux pays.
Pour moi, ces relations sont sans doute plus que de l’amitié. C’est le mot magnifique et fort de « solidarité » qui m’accompagne depuis mon enfance. Dès l’école, je me suis passionné pour l’histoire et les principales étapes de la révolution cubaine, ses héros, et j’ai vécu avec émotion les événements qui s’y déroulaient.
J’ai ensuite visité Cuba à de nombreuses reprises. À l’époque soviétique, j’ai commencé à m’y rendre dans le cadre de l’Université de Moscou. Puis officiellement dans le cadre de délégations du PCUS. Dans les années 90, déjà au nom du KPRF. Plus tard, à la tête et au sein de délégations de la Douma d’État.
Il se trouve que même les événements historiques du 24 février 2022, qui ont en grande partie divisé le monde moderne en un « avant » et un « après », ont été connus par la délégation de la Douma d’État à La Havane.
J’ai eu la grande chance de rencontrer personnellement Fidel Castro, de m’entretenir avec lui « en tête-à-tête » et longuement. L’année prochaine, nous célébrerons dignement le centenaire de la naissance de cet homme exceptionnel.
J’ai également eu de nombreuses rencontres avec son frère, l’ancien dirigeant cubain Raúl Castro. En 2015, année anniversaire de la victoire sur le fascisme, le camarade Raúl m’a autorisé, lors de la manifestation du 1er mai, à emporter avec moi sur la tribune principale devant le mémorial José Martí une copie du drapeau de la victoire et à le déployer. La photo de ce moment est accrochée depuis de nombreuses années à la place centrale du hall devant mon bureau. Je la vois tous les jours en arrivant au travail. Dix ans ont passé, mais cette photo, l’atmosphère de ce moment, continuent de m’inspirer.
Camarades, dans les conditions et circonstances actuelles, alors que le monde change, que le monde unipolaire recule, l’amitié entre la Russie et Cuba n’est pas seulement nécessaire à nos pays. Elle est à nouveau plus large. Elle est à nouveau un facteur important de la politique internationale.
Vive l’amitié russo-cubaine ! Viva Cuba !!! »
Du côté russe, des députés de la Douma d’État ont également participé à l’événement : le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine, le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Dmitri Novikov, les secrétaires du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Kazbek Taysaïev et Alexandre Iouchtchenko.
Étaient également présents le chef de l’appareil de la Douma d’État, Igor Diveïkine, le chef du département de la coopération interparlementaire, Igor Semenko, le directeur adjoint du département Amérique latine du ministère russe des Affaires étrangères, Andreï Gouskov, le secrétaire du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Stanislav Anikhovski, le chef du département international du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Mars Zabirov, et le chef du secrétariat d’I.I. Melnikov, Pavel Chcherbakov.
Discours de Guennadi Ziouganov :
https://kprf.ru/party-live/cknews/239250.html
– Depuis plus d’un demi-siècle, Cuba est un exemple moral, un modèle de lutte pour la justice, la souveraineté et l’indépendance véritable. Ce n’est pas un hasard si le monde connaît Cuba comme « l’île de la liberté », comme l’île des véritables héros courageux.
Ivan Ivanovitch [Melnikov] et moi-même nous sommes rendus à Cuba plus de 30 fois. J’ai aidé les Cubains à construire deux grandes usines : une usine de nickel à Moa et une usine agricole à Las Tunas. Je considère cela comme ma contribution personnelle au développement de l’île. Nous étions près de 600 spécialistes soviétiques sur place et nous avons mené à bien cette tâche industrielle et productive très complexe, mais extrêmement importante.
Au cours des « années noires » des années 90, à la demande du commandant en chef Fidel Castro, notre délégation composée de trois personnes – moi-même, le célèbre cosmonaute et député de notre faction Sevastyanov, l’ambassadeur Vorotnikov – est venue aider à organiser un forum mondial des députés pour la défense et le soutien de Cuba en signe de solidarité.
J’ai été très heureux que 285 députés, malgré l’interdiction des États-Unis, soient venus à La Havane et que nous ayons pu organiser ce forum mondial. Cela a joué un rôle énorme à une époque où l’impérialisme américain était prêt à étouffer Cuba. Je me souviens alors de la réunion à huis clos du Politburo, qui a commencé à deux heures de l’après-midi et s’est terminée à une heure du matin. Nous y avons défini une stratégie de soutien avec la participation de tous les députés, y compris les forces populaires et patriotiques, qui ont toujours été orientées vers notre pays et étaient prêtes à poursuivre cette mission historique.
Je sais que chaque rencontre avec le président Poutine, qui répond toujours à nos demandes, comprenait nos propositions de soutien à Cuba, d’aide nécessaire et de protection de notre sécurité commune. Je suis peut-être le seul parmi les personnes présentes à avoir visité notre base à Lourdes. J’ai vu et entendu tous les avions décoller au-dessus de l’Amérique, j’ai vu comment se déroulent les négociations à la Bourse de New York.
Je remercie le président Poutine et le président de la Douma d’État Volodine d’avoir organisé cette rencontre. Vous serez également reçus aujourd’hui par le chef du Conseil de sécurité, M. Medvedev. Sans leur participation personnelle, sans leur soutien puissant, il est très difficile aujourd’hui de lutter contre un requin tel que l’Amérique. Et nous devons unir toutes nos forces autant que possible, en comprenant parfaitement que l’impérialisme américain et l’OTAN menacent de guerre non seulement notre pays, mais aussi pratiquement toutes les forces progressistes. Seules la solidarité et la cohésion peuvent freiner ce puissant agresseur.
Le président cubain Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez envoie toujours des délégations représentatives et influentes à nos événements. En deux ans, nous avons organisé trois forums antifascistes à Minsk et à Moscou, auxquels 165 délégations venues de tous les pays, y compris des pays membres de l’OTAN, ont participé pour nous soutenir dans notre lutte contre le nazisme, le fascisme et le bandérisme, et pour manifester leur solidarité avec la Cuba fraternelle.
La position du président de la Douma, Volodine, est extrêmement importante. Il montre comment il est possible de consolider les activités de partis ayant des opinions, des positions et des programmes différents. Mais cette solidarité vise avant tout à renforcer la souveraineté de notre puissance sur la base de l’autosuffisance. C’est la position principale du président Poutine, qu’il met en œuvre avec détermination. Avec le président Xi Jinping, il a créé le BRICS et l’OCS, qui jouent un rôle décisif dans la défense de notre pays et de la Cuba fraternelle.
Les forces patriotiques populaires et le jubilaire récompensé aujourd’hui ont déjà commencé à préparer le centenaire de la naissance du grand révolutionnaire, grand homme d’État, homme exceptionnellement courageux et intelligent, l’un des meilleurs orateurs de la planète, héros de l’Union soviétique, lauréat du prix Lénine, juriste honoraire de l’Université d’État de Moscou, Fidel Castro. Nous célébrerons cet anniversaire l’année prochaine et organiserons à cette occasion une grande exposition.
Je félicite chacun d’entre nous, la Douma d’État et nos invités. Il ne s’agit pas simplement d’une récompense, mais d’une fête de la solidarité, de l’amitié et de la paix au nom de Cuba, au nom de l’avenir de notre pays.
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