Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Guerre contre les narcos ou pour éliminer le gouvernement Maduro.Par Arthur Gonzalez.

Cet article dit toute la subtilité de la politique du parti communiste cubain avec sa tradition marxiste léniniste mais aussi l’influence de José Marti, si importante pour comprendre et développer l’unité de « nuestra america », celle que menace « le géant aux bottes de sept lieux, rongée par l’avidité, les USA ». Le choix du socialisme avec la parti communiste cubain a été celui le plus susceptible de maintenir l’unité d’une société fondée sur l’esclavage, cette unité est la seule capable de résister à l’ogre USA désigné par José Marti qui déjà concevait un parti unique mais qui favorisait au maximum l’expression de la diversité : tout dans la Révolution, rien en dehors de la Révolution. Notez que cette conception montre que Batista, le mulâtre a pu paraître réaliser sur un mode démagogique la même unité mais incapable de défendre la souveraineté, par anticommunisme viscéral il est devenu l’otage des USA. Alors que ce qui a toujours éloigné Cuba de l’invasion c’est cette unité dans la souveraineté autant que la capacité à rassembler autour de la défense de l’île au-delà des communistes mais à partir aussi d’une force capable de transformer le pays envahi en un nouveau Vietnam. A méditer … (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les campagnes orchestrées par les États-Unis pour éliminer le trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud sont fausses et ne cherchent vraiment qu’à éliminer le gouvernement de gauche qui gouverne au Venezuela.

Ce désir a échoué au cours des dernières décennies, malgré la formation d’opposants préparés et financés par la CIA, des coups d’État ratés, des actions terroristes à grande échelle, des plans d’assassinats de leurs dirigeants, le recrutement de hauts fonctionnaires du gouvernement, des sanctions économiques et même la reconnaissance internationale d’un président fabriqué comme Juan Guaidó, les Yankees n’ont pas d’autre chemin que la guerre directe avec l’emploi de leurs forces armées, malgré les dégâts politiques que leur apporterait une telle action.

Donald Trump s’est laissé emporter par Marco Rubio, son secrétaire d’État et mafieux terroriste formé à Miami, qui, avec le soutien de la droite extrémiste du Congrès, rêve d’éliminer tous les gouvernements progressistes de la région, car historiquement les États-Unis n’acceptent pas qu’il y ait des dirigeants avec des positions différentes de la ligne politique établie par eux.

Se souvenir que lorsque le dictateur Fulgencio Batista a lancé le coup d’État le 10 mars 1952, les États-Unis ont mis des semaines à reconnaître le nouveau gouvernement cubain, parce qu’ils craignaient que le tyran poursuive ses relations avec les membres du Parti socialiste populaire (PSP) et avec l’URSS, ceux qu’il avait reconnu lors de son précédent mandat dans les années 40 du XXe siècle.

Batista a dû les assurer qu’il fermerait le journal du PSP, qu’il rendrait illégal le parti et romprait les relations avec l’URSS pour obtenir la reconnaissance de Washington, parce que le fantôme du communisme ne laisse pas les Yankees s’endormir.

La preuve la plus forte de l’actuelle farce de Trump contre le trafic de stupéfiants est dans son annonce le 28 novembre 2025 de la grâce accordée à Juan Orlando Hernández, ancien président du Honduras (2014-2022), condamné aux États-Unis l’année dernière 2024, à 45 ans de prison pour trois chefs d’accusation de trafic de stupéfiants et de trafic d’armes, plus cinq ans de probation, étant bénéficiaire de sommes élevées versées par le capo mexicain Joaquín Guzman, alias « El Chapo ».

C’est avec une partie de l’argent reçu du « Chapo » Guzmán, que les fraudes électorales étaient financées et pour cela il a été autorisé à introduire au Honduras plus de 500 tonnes de cocaïne, qui sont entrées aux États-Unis.

Quiconque a déclaré une guerre totale au trafic de drogue et qui offre 50 millions de dollars pour la capture de Nicolas Maduro, accusé sans preuve par Washington d’être un narcoterroriste, comment peut-il justifier qu’au milieu de cette offensive, il prenne la décision de gracier un véritable trafiquant connu et de dire que dans la prison « il a été traité très sévèrement et très injustement ».

Trump ne cherche qu’à solliciter le soutien du parti politique auquel appartient cet ancien trafiquant de drogue, lors de l’élection présidentielle actuelle, où le parti de la présidente sortante Xiomara Castro bénéficie du plus grand soutien populaire.

Les citoyens américains et les politiciens dignes ne doivent pas permettre une agression contre le Venezuela. Cela prouve que la véritable raison de la mobilisation coûteuse des forces navales américaines est d’obtenir le changement ambitionné du gouvernement bolivarien pour imposer un dirigeant marionnettiste qui livre le pétrole aux compagnies yankees et il ne s’agit pas de la lutte contre le trafic de drogue, parce que le Venezuela n’est pas producteur, ni un courtier de la drogue qui arrive aux États-Unis.

La décision d’une guerre est mal calculée et peut coûter la perte de nombreuses vies de ses soldats, entraînés dans une bataille sans motifs réels justifiant d’affronter le peuple vénézuélien, qui se battra pour préserver sa liberté et son indépendance nationale et gagnera le soutien des peuples et les gouvernements de la région et du monde.

José Martí a sagement averti :

Les arbres doivent se mettre en rang pour que le géant des sept lieues ne passe pas ! C’est l’heure du comptage et de la marche unie, et nous devons marcher dans un cadre serré, comme l’argent dans les racines des Andes.

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