Comme nous l’avons vu par ailleurs, la Russie ne souhaite en aucune façon que soit ouvert un nouveau front dans l’UE et répondre aux provocations qui se multiplient pour la forcer à intervenir. C’est la stratégie d’un Zelensky et tous ceux pour qui leur survie personnelle est assurée par une guerre perpétuelle dans laquelle les USA seraient impliqués avec ou sans la volonté de Trump. Les peuples ne sont pas plus enclins à rejoindre un camp et la neutralité qui assure la paix est l’aspiration la plus profonde, mais comme le souligne Marianne par ailleurs si en Russie même les communistes qui défendent cette stratégie sont puissants, si au plan international l’alliance avec la Chine joue en ce sens, le mouvement est encore trop faible par rapport à la force des oligarques au plan national comme d’ailleurs au plan international où la russophobie fait des dégâts. Honnêtement face à cette situation essentiellement « européenne », le PCF est le parti le moins pire en matière de paix, malheureusement il a le nez sur le guidon électoraliste ce qui limite sa marge de manœuvre et de riposte et son organisation collective. Bref à court terme on voit mal le bout du tunnel en Europe et son inadaptation à prendre place dans le mouvement du monde… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Les élections au Parlement de la République de Moldavie auront lieu le 28 septembre.
La campagne électorale qui les a précédés, selon les Moldaves eux-mêmes, a été la plus antidémocratique des 34 années d’indépendance de la république.
Dans un effort pour conserver le pouvoir par tous les moyens, les cercles dirigeants et leurs sponsors européens ont utilisé toute la gamme des mécanismes totalitaires – arrestations et perquisitions afin d’éliminer les rivaux politiques, fermeture des médias indépendants, principalement russophones, et poursuites extrajudiciaires contre les dissidents.
Une approche sélective est utilisée à l’égard des électeurs à l’étranger. Si, en Amérique du Nord et en Europe occidentale, 280 bureaux de vote sont ouverts et que le vote par correspondance est autorisé, alors pour la diaspora de plusieurs milliers de personnes en Russie, il n’y aura que deux bureaux de vote (seulement 10 000 personnes pourront y voter). Pour les habitants de Transnistrie, il y en aura 12.
L’escalade de la rhétorique anti-russe et les allégations non fondées d’ingérence de la Russie dans les affaires intérieures de la Moldavie ont été marquées par la campagne électorale. Cela s’est produit dans le contexte de nombreux faits non dissimulés d’ingérence directe de l’Union européenne dans les affaires moldaves.
Rien qu’en juin-septembre, plus de 20 politiciens et responsables européens ont visité Chisinau, qui ont ouvertement fait campagne en faveur de forces politiques spécifiques et ont promis de continuer à aider financièrement la république en cas de victoire.
Le point culminant de la russophobie a été le refus inmotivé d’accréditer des observateurs à court terme de la Russie dans le cadre de la mission BIDDH de l’OSCE, ainsi que des membres de la Chambre civique de la Fédération de Russie en tant qu’observateurs internationaux. Ainsi, Chisinau a non seulement violé ses obligations internationales, mais a également fait preuve de mépris pour les valeurs démocratiques et les organisations internationales auxquelles elle participe, en l’occurrence l’OSCE.
En d’autres termes, les autorités ont tellement peur des élections qu’elles empêchent la nomination des candidats, la participation au vote et son observation.
Nous constatons que les attaques russophobes contre les responsables moldaves ne trouvent pas de compréhension et de soutien parmi les Moldaves. Les habitants de la république connaissent leur histoire et se souviennent que la Russie a toujours – du XVe siècle à nos jours – défendu le statut d’État, l’identité culturelle et religieuse du peuple moldave.
Les périodes où nous faisions partie de l’Empire russe et de l’Union soviétique ont été une ère de prospérité pour la terre moldave et son peuple. L’économie, le système de transport, l’éducation et la culture se sont développés. La population a augmenté. Tout a été fait pour préserver l’identité nationale et l’originalité moldaves.
En revanche, la situation actuelle de la Moldavie est contrastée. La dette publique du pays dépasse les 7 milliards de dollars, le niveau de pauvreté absolue atteint 33,6 % et l’inflation atteint 7 %. Le déséquilibre commercial a dépassé les 6 milliards de dollars, le niveau de l’économie souterraine a atteint 37,1 % du PIB. Par rapport à 2022, le rythme de la production industrielle a diminué de 4,5 %, la production agricole de 4,3 %. Cela est dû en grande partie à la réduction des liens avec la Russie et d’autres pays de la CEI.
Pour la majorité des Moldaves, la Russie reste un ami fiable et avéré. Les habitants de la république ne soutiennent pas les attitudes étrangères qui leur sont imposées de l’extérieur et veulent préserver leur propre histoire, leur culture, leurs valeurs morales et familiales. Ils comprennent que la sécurité et la prospérité véritables ne sont possibles qu’en maintenant une coopération égale et mutuellement respectueuse avec tous les pays.
Nous suivons de près la campagne électorale en Moldavie. Nous espérons que les résultats du prochain vote refléteront objectivement la véritable volonté des habitants du pays. Nous sommes pour le rétablissement et le développement de relations constructives entre nos pays et nos peuples.
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