Les Etats-Unis explique ce conseiller en investissement sont plus isolés que jamais et il a le même diagnostic que nous : Trump liquide la suprématie des USA et il fait très bien le job. L’ennui est qu’en France, notre classe politique est unanimement sordide, médiocre, divisée, occupée à défendre les édicules pissotières,de Clochemerle à quoi se limite désormais notre vision du monde, nous sommes entraînés dans le sillage de l’atlantisme et de la liquidation de l’hégémonie occidentale et cela va durer jusqu’en mars, aux élections municipales et ça reprendre pour les présidentielles , jusqu’où qui le sait on risque de deux points dans les sondages si on ne dit pas que tout est de la faute de Poutine l’infame, ou de Xi , la Chine qui nous volerait nos emplois et avec ce genre de foutaises on espère quoi? Un mouvement de la paix? Une lutte qui soit autre chose qu’une jacquerie sans perspective? Et vu l’état des forces organisées dont tout le monde se fout pourvu que l’on ait un conseiller municipal à Becon les Bruyères même si l’on avait une vague conscience de la nocivité de l’impérialisme et de ses vassaux capitalistes qu’en faire? A qui peut-on se fier? Inutile de se déplacer à l’appel de pareils clowns.. La situation des USA est devenue celle de l’occident … (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
rédigé par Bill Bonner 26 décembre 2025
Dépenses excessives, guerres inutiles, isolement diplomatique et corruption ouverte : Donald Trump semble incarner le rôle classique des dirigeants de fin de règne.
Le solstice est passé. Le soleil — qui, samedi à midi, touchait son point le plus bas à l’horizon — a désormais entamé sa longue ascension. Et, au nord de l’équateur, on peut pousser un « alléluia ». Le monde ne va pas s’arrêter, finalement. Le soleil ne va pas disparaître. La vie continue.
Nous tentons d’inscrire les événements présents dans les schémas du passé. Après tout, ce sont les seuls repères dont nous disposons.
Mais ce n’est pas si simple. Comme le disait Héraclite, « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». Autrement dit, l’eau qui s’écoule aujourd’hui n’est pas celle d’hier… ni celle de l’an dernier… ni celle d’il y a cent ans.
Et pourtant… tout comme le soleil rebondit chaque année sur l’horizon au moment du solstice, certains schémas, eux, demeurent inchangés.
Le plus sûr de tous est le cycle naissance–vie–mort. Il ne faillit jamais. Il s’applique à chacun de nous. Il s’applique aussi aux empires. Sans exception. Tous les plus grands empires du passé sont… passés. Les nôtres mourront aussi. Ce n’est qu’une question de temps.
Lorsque Donald J. Trump a été élu pour la seconde fois, notre intuition nous a soufflé que son objectif n’était pas de « rendre sa grandeur à l’Amérique » (MAGA, Make America Great Again). C’est une rivière dans laquelle on ne se baigne pas deux fois. Sa destinée était ailleurs : accompagner l’empire vers sa chute.
Mais lorsque des économistes lauréats du prix Nobel flairent le danger, une question s’impose : ne sommes-nous pas en train de courir après le mauvais cerf ?
Joseph Stiglitz, dans le South China Morning Post, donne son point de vue :
Comment Trump précipite la fin de l’hégémonie américaine
Stiglitz se trompe sur bien des sujets. Se trompe-t-il — et nous avec lui — sur celui-ci ? Voyons cela.
Les derniers chapitres d’un empire sont presque toujours marqués par deux caractéristiques : des dépenses excessives… et des guerres inutiles. Deux blessures auto-infligées qui s’infectent… puis finissent par tuer. Au XXIᵉ siècle, les États-Unis ont connu l’une et l’autre en abondance. En 2015, Donald Trump promettait d’y mettre un terme.
Une fois au pouvoir, pourtant, il s’est contenté d’endosser le rôle que l’histoire lui réservait. Hargneux et grandiloquent, il était assurément plus impressionnant que son prédécesseur. Mais l’establishment a poussé un soupir de soulagement : rien d’essentiel n’avait changé.
Même nous, cependant, avons été surpris par l’énergie nouvelle et la détermination affichées lors de son second mandat.
Cette fois, non seulement il a accru le budget du Pentagone, mais il lui a offert une carte de crédit plafonnée à mille milliards de dollars. Il a rebaptisé l’institution « Département de la guerre », histoire de lever toute ambiguïté sur la direction prise. Désormais, tout le monde se prépare. Solidarity.com rapporte :
L’OTAN se prépare à une guerre avec la Russie dans cinq ans
Le South China Morning Post ajoute :
Une source du bureau du Premier ministre japonais évoque la nécessité d’armes nucléaires dans le cadre d’une révision de la politique de défense.
Plus inquiétant encore, Donald Trump renforce la puissance militaire sur le sol national. Ses agents masqués finiront bien par provoquer l’événement de « terrorisme intérieur » qu’ils semblent souhaiter.
Sur le front des dépenses, là aussi, le cap est maintenu. Plutôt que de renoncer à des engagements démesurés et intenables, le président américain en ajoute de nouveaux — encore plus extravagants — à travers un budget colossal et monstrueux, garantissant davantage de dettes et de difficultés pour les années à venir.
On a beaucoup parlé des cow-boys de la bande DOGE. Ils devaient mettre fin à des milliards de dollars de gaspillage. Mais, arrivés en ville revolver au poing, ils semblent être repartis aussi vite qu’ils étaient venus : on n’entend plus parler d’eux.
Dans le même temps, comme le souligne Stiglitz, Trump a considérablement œuvré à l’isolement des États-Unis — et de leur allié israélien — en dressant une large partie du monde contre eux. Droits de douane erratiques, assassinats de masse, destructions, sanctions et saisies ont éloigné jusqu’aux alliés traditionnels. Le Washington Monthly observe :
L’Amérique solitaire de Donald Trump
La « confiance en soi » particulièrement toxique de Trump menace la force collective qui a fait, historiquement, la grandeur américaine.
Il faut aussi évoquer la stupéfiante vague de criminalité qui semble émaner de la Maison Blanche. Le président annonce un revirement tarifaire ; quelques heures plus tôt, quelqu’un a réalisé une transaction extrêmement lucrative… comme s’il avait su. Les postes d’ambassadeurs se monnayent. Les grâces présidentielles aussi. Quant au montage cryptographique présidentiel, il s’agit sans doute de l’escroquerie la plus habile jamais associée à la politique américaine.
En un temps record, certaines des personnes les moins qualifiées du pays ont été propulsées à des postes de pouvoir. Nous nous attendons désormais à voir le caddie de golf de Trump nommé ministre de l’Intérieur.
Stiglitz voit sans doute dans tout cela un échec. Nous y voyons, au contraire, une réussite.
La vie continue. Un nouveau cycle solaire s’ouvre. Et le rôle historique de Donald Trump demeure inchangé : non pas sauver l’empire, mais l’accompagner vers sa destruction.
Et il s’en acquitte remarquablement bien.
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