Bon !toujours au titre de l’éveil français, je sais que c’est dur de découvrir la réalité, au vu ce que l’on nous raconte tous les jours sur le terrain ukrainien, pourtant les faits sont là, largement reflétés par la presse internationale. Dans un tel contexte, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a suggéré à la Conférence eurasienne sur la sécurité à Minsk que Moscou offre des « garanties de sécurité » à l’Union européenne et à l’OTAN. Il a affirmé que la Russie « n’a pas l’intention » d’attaquer les États membres actuels de l’alliance, et est prête à établir cela dans les futurs accords. L’objectif de la proposition est de réduire les tensions dans la partie occidentale de l’Eurasie. « Nous n’avons pas et n’avons aucune intention d’attaquer les États membres actuels de l’OTAN et de l’Union européenne Nous sommes prêts à inscrire cette position dans les futures garanties de sécurité. ” « Les dirigeants de l’Union européenne ne cherchent pas à définir ces futures garanties sur une base entièrement collective, en déclarant avec arrogance qu’après la crise ukrainienne, les garanties de sécurité ne doivent pas exister avec la participation de la Russie mais contre la Russie. « Cela illustre leur façon de penser », a ajouté le chef de la diplomatie russe.(noteettraduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Andrew Korybko est un citoyen des USA basé à Moscou. Ses analyses sont publiées dans diverses revues dont Asia Times. Il envoie depuis un an ses articles pour publication dans histoireetsociete. (noteet traduction pour histoireetsociete)
01 novembre 2025

Dans son dernier geste de bonne volonté, Poutine tend une fois de plus un rameau d’olivier à Zelensky et à Trump, car il ne veut vraiment pas que le conflit s’éternise et n’étende pas les revendications territoriales de la Russie, comme cela se produirait probablement.
Poutine a annoncé que plus de dix mille soldats ukrainiens étaient encerclés à Koupiansk et Krasnoarmeisk (Pokrovsk), son ministère de la Défense ajoutant bientôt Dimitrov (Mirnograd) près de ce dernier à la liste. Le dirigeant russe a également proposé d’arrêter les combats afin que les journalistes étrangers, y compris ukrainiens, puissent se rendre sur le front pour en rendre compte. Poutine a suggéré une reddition massive, tout comme l’impasse d’Azovstal au début de 2022, mais Zelensky ne semble pas intéressé, du moins pour l’instant. Voici ce que tout cela signifie :
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1. La Russie continue de gagner du terrain malgré des milliards d’aide occidentale à l’Ukraine
The Economist a récemment publié un article faisant pression pour que l’Europe finance l’Ukraine au cours des quatre prochaines années, ce qui, selon eux, coûtera au moins 390 milliards de dollars aux contribuables. Leur article a également rapporté que 100 à 110 milliards de dollars ont été dépensés cette année, « la somme la plus élevée à ce jour », pour un total de 360 milliards de dollars depuis 2022 (probablement une sous-estimation). De toute évidence, l’aide occidentale n’a pas réussi à repousser la Russie, mais seulement à ralentir ses gains. L’encerclement de l’Ukraine montre donc qu’aucune somme d’argent n’infligera une défaite stratégique à la Russie.
2. Le train de la sauce pourrait s’effondrer si l’Ukraine reconnaît cet encerclement
S’appuyant sur ce qui précède, Zelensky et le commandant en chef Alexander Syrsky ont nié ces encerclements, très probablement parce qu’ils craignent que le train de la sauce susmentionné ne prenne fin ou du moins ne ralentisse s’ils ordonnent à leurs forces de se rendre. Après tout, la perte de milliers de soldats lors de trois encerclements en 3,5 ans après le début du conflit n’est pas une mince affaire, ce qui pourrait amener certains responsables occidentaux à reconsidérer le financement de l’Ukraine puisque la victoire qui leur avait été promise n’est plus en vue.
3. La capture de ces trois colonies par la Russie serait un gros problème
Que les forces ukrainiennes soient éliminées ou qu’elles se rendent, la capture de ces trois colonies par la Russie serait un gros problème, en particulier celle de Krasnoarmeisk/Pokrovsk, car c’est la porte d’entrée de la région de Dnipropetrovsk où les forces russes sont déjà entrées plus tôt cet été. Toute avancée continue le long des plaines non gardées au-delà de l’accord susmentionné pourrait contraindre l’Ukraine à se conformer aux exigences de paix de la Russie ou inciter les États-Unis à « intensifier pour désamorcer la situation ».
4. Poutine préfère un règlement politique rapide à une guerre d’usure prolongée
Contrairement à ce que certains ont évalué, Poutine ne veut pas que le conflit s’éternise ni étendre les revendications territoriales de la Russie, d’où la raison pour laquelle il a appelé les troupes ukrainiennes encerclées à se rendre. Il s’attend à ce que ce geste de bonne volonté conduise au retrait de l’Ukraine du reste du Donbass, puis à un règlement politique rapide qui réponde aux autres objectifs de la Russie. Cependant, Zelensky veut continuer à se battre pour les raisons égoïstes mentionnées ci-dessus, de sorte que cela dépendra en fin de compte de ce que Trump veut.
5. Trump doit bientôt décider s’il veut faire de cette guerre la sienne
Trump considère le conflit ukrainien comme une « guerre de Biden » et insiste sur le fait qu’il ne se serait pas produit s’il avait remporté les élections de 2020, mais il doit bientôt décider s’il veut la paix comme il le prétend ou s’il est prêt à faire de cette guerre la sienne en la perpétuant indéfiniment . Poutine lui donne une porte de sortie en appelant les troupes ukrainiennes encerclées à se rendre afin de relancer les pourparlers de paix gelés, de sorte que c’est à Trump de faire pression sur Zelensky pour qu’il se conforme ou d’accepter son défi avec tout ce que cela implique.
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Le nouvel encerclement des forces ukrainiennes dans ces trois colonies est donc beaucoup plus important qu’il n’y paraît à première vue, compte tenu de l’idée qui vient d’être partagée ci-dessus. Dans son dernier geste de bonne volonté, Poutine tend une fois de plus un rameau d’olivier à Zelensky et à Trump, car il ne veut vraiment pas que le conflit s’éternise et n’étende pas les revendications territoriales de la Russie, comme cela se produirait probablement. Ce moment sera donc considéré comme une étape importante avec le recul, peu importe ce que Trump décide de faire.
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