La Bulgarie, annexée par l’Union Européenne et intégrée à l’OTAN, est devenue une véritable colonie des impérialismes occidentaux et la vitrine de la richesse promise dissimulait la cour des miracles. Miracle du retour sur investissement dans les révolutions de couleur, pour les pays dominants, et misère pour les peuples des anciennes républiques socialistes. L’histoire démontre ainsi par l’absurde la supériorité du socialisme sur le capitalisme, mais la leçon est douloureuse. Xuan
Georges Marchais parlait d’un « bilan globalement positif » des pays socialistes de son époque. Peut-on parler d’un « bilan globalement négatif » ou même catastrophique de la restauration capitaliste en Europe de l’Est ? Toujours est-il qu’en Bulgarie, les citoyens font l’expérience directe de la dure loi du capitalisme, où les besoins vitaux de la population ne sont pas pris en compte, où seul compte l’intérêt à court terme : « Les canalisations n’ont pas été réparées depuis plus de 30 ans », dénoncent-ils… en effet, plus de 30 ans sans socialisme (note et traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société).
Auteur : Tatiana AVERTCHENKO
La Bulgarie a déclaré l’état d’urgence en raison d’une pénurie d’eau, expliquant que celle-ci était due à un été caniculaire et à des pannes massives du réseau d’approvisionnement en eau. La crise de l’eau s’aggrave de semaine en semaine et le nombre de consommateurs touchés ne cesse d’augmenter. Selon le rapport du ministère du Développement régional et de l’Aménagement du territoire au 11 août, tel que rapporté par le portail Internet bourgas.ru, 243 181 personnes étaient concernées dans ce pays de 6,7 millions d’habitants.
Le bureau de la médiatrice Velislava Delcheva a indiqué que la ville de Pleven, qui compte 100 000 habitants, avait reçu de nombreuses plaintes concernant l’interruption de l’approvisionnement en eau les 12, 13 et 14 août pendant plus de 12 heures par jour. Les habitants affirment que le régime d’approvisionnement en eau annoncé dans le décret du maire du 7 août n’est pas respecté et qu’ils n’ont pas reçu d’eau potable, y compris par camions-citernes. Les habitants sont profondément indignés par le fait que ces problèmes se répètent depuis un an dans la ville. Une situation similaire prévaut dans la ville de Teteven, qui compte 100 000 habitants, ainsi que dans la ville de Yablanitsa, qui en compte 50 000, et dans plusieurs petites villes et villages.
La commission bulgare de régulation de l’énergie et des ressources en eau a commencé à inspecter le système d’approvisionnement en eau, ont indiqué les médias locaux. Sur les réseaux sociaux, les gens affirment qu’il ne faut pas invoquer des facteurs naturels, tels que l’assèchement des réservoirs d’eau en raison d’un été chaud et sec. Selon eux, la grave pénurie d’eau est étroitement liée à l’usure des réseaux de distribution d’eau. C’est ainsi que Carlos Contrera, représentant du Mouvement national bulgare, s’est exprimé de manière imagée sur les réseaux sociaux à propos de la situation actuelle dans ce pays riverain de la mer Noire, doté de ressources en eau renouvelables et d’un réseau fluvial dense : « La cause profonde n’est pas la sécheresse, mais l’infrastructure d’approvisionnement en eau vétuste, non entretenue et usée… Nous marchons sur l’eau, mais nous avons soif… »
Il n’est pas surprenant qu’une situation aussi critique en matière d’approvisionnement en eau ait conduit à des protestations citoyennes. C’est ce qui s’est produit, par exemple, le 15 août dans la petite ville de Breznik, dans la région de Pernik, où, selon les manifestants, l’eau est distribuée selon un horaire précis depuis novembre 2024, à raison de 0,75 litre par personne et par jour. De plus, l’eau y est très chargée en manganèse.
Les manifestants bloquent activement les routes, y compris les axes routiers principaux, notamment les routes reliant Pleven à Ruse et Plovdiv à Smolyan. « C’est une irresponsabilité totale, les canalisations n’ont pas été réparées depuis plus de 30 ans, les tuyaux fuient, toutes les installations liées à l’approvisionnement en eau sont littéralement noyées dans la boue », , cite les participants aux manifestations la radio nationale bulgare. Il est à noter que dans le cadre de l’exploitation actuelle du système d’approvisionnement en eau, les pertes d’eau atteignent 70 %.
Les citoyens du pays ont annoncé leur intention de boycotter les élections législatives anticipées en raison de l’absence de réaction des autorités à ce problème.
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