Malgré les grandes déclarations de l’Europe, l’aide à l’Ukraine s’effondre selon le Neue Zürcher Zeitung .En juillet, l’OTAN a lancé l’Initiative PURL pour permettre à d’autres États membres d’acquérir des armes pour l’Ukraine aux États-Unis. États-Unis puis les transférer rapidement. Cependant, l’élan attendu de l’initiative ne s’est pas concrétisé. Au contraire, les livraisons d’armes ont récemment diminué.
En été, les engagements de l’Europe ont chuté de 57% par rapport au premier semestre de l’année, passant d’une moyenne de 3,8 à 1,9 milliard d’euros par mois. Globalement, l’aide militaire mensuelle de tous les pays donateurs était ainsi d’environ 40 % inférieure au niveau des six premiers mois de l’année.
Les cours ont bondi après l’annonce de ces sanctions. À 12h30, le cours du baril de Brent de la mer du Nord prenait 5,16% à 65,82 dollars quand celui du WTI américain gagnait 5,62% à 61,79 dollars. « Les prix du pétrole ont fortement grimpé après que les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre les deux géants russes Rosneft et Lukoil, marquant un tournant stratégique qui souligne la frustration croissante de Washington vis-à-vis de Moscou », commente Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.
Comment ces gens là en sont-ils arrivés à strictement ne rien faire tout en contribuant à une escalade qui peut logiquement déboucher sur une guerre mondiale nucléaire ? C’est cette impuissance bavarde qui telle notre mégalo président se persuade qu’il est la solution aux problèmes qu’il ne cesse de provoquer tente de jouer sa survie dans ce paradoxe de gens qui ont fait leur temps et qui s’accrochent (1). Mais l n’y a pas que notre président … d’autres sont sur la même ligne … (note de danielle Bleitrach histoire et societe)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer arrive à un sommet organisé dans le centre de Londres, le 22 octobre 2025© Kirsty Wigglesworth
Les alliés de l’Ukraine se réunissent vendredi autour du Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter des livraisons d’armes de longue portée à Kiev, après un premier pas de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes gelés.
Cette rencontre de la Coalition des volontaires – 26 pays essentiellement européens – est prévue dans l’après-midi en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Zelensky se dit « réaliste » sur les chances d’obtenir des Tomahawk de Trump© Anne LEBRETON
Keir Starmer, qui codirige ce groupement avec le président français Emmanuel Macron, devrait appeler à « placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver », selon un communiqué de ses services.
Le pays, cible d’un offensive de Moscou depuis février 2022, est visé ces dernières semaines par davantage d’attaques russes visant ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver de lumière et de chauffage les Ukrainiens à l’approche de l’hiver.
Keir Starmer devrait donc appeler à un renforcement des dons d' »armes de longue portée à Kiev » pour renforcer sa position.
L’Ukraine produit certains missiles de ce type (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français ou encore des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités.
Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait « une nouvelle escalade ».
– Utilisation d’avoirs russes –
Pour financer ce don de « systèmes de longue portée » à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer doit appeler ses partenaires à « achever le travail » concernant l’utilisation des avoirs russes gelés, selon Downing Street.
Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas prudent, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.
Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ils représentent quelque 210 milliards d’euros.
Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles, et est délibérément formulée en termes vagues pour prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.
Ukraine: les sanctions américaines contre la Russie « vont dans la bonne direction » (Macron)© Dimitri KORCZAK
La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.
« Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque », a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine durant les années à venir.
Le Premier ministre Bart De Wever arrive pour le sommet des dirigeants de l’UE à Bruxelles, le 23 octobre 2025© NICOLAS TUCAT
Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il a salué sur X les « bons résultats » de ce sommet, affirmant, dans une formule optimiste, avoir obtenu « un soutien politique » sur ce thème.
Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient aussi salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou. Le président américain s’était refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient « nulle part ».
Zelensky se dit « réaliste » sur les chances d’obtenir des Tomahawk de Trump
Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.
La Russie a dénoncé des sanctions américaines « contre-productives », son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d' »impact significatif » sur l’économie de son pays.
Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022.
Ils prévoient un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.
dépèche de l’AFP
(1) il est vrai qu’il est difficile en ce moment d’être plus grotesque que nos chefs des armées. Voici pour ceux qui ne l’auraient pas lu la réponse de l’Ambassade de Russie en France après les déclarations proprement délirantes du chef d’Etat- major des Armées, qui a dû simplement voir là l’occasion de peser sur la discussion houleuse sur le budget…
Commentaire de l’Ambassade de Russie en France à propos des déclarations du chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon (23 octobre 2025)
C’est avec indignation que nous avons pris connaissance des déclarations du chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, à l’Assemblée nationale, selon lesquelles l’armée française devrait être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie. Selon lui, notre pays «peut être tenté de poursuivre la guerre» sur le continent européen.
L’Ambassade juge nécessaire de rassurer les citoyens français, que le général semble avoir voulu effrayer : la Russie n’a jamais eu, et n’a toujours pas, l’intention d’attaquer la France ou quelque autre pays de l’Union européenne, ni aujourd’hui, ni dans trois ou quatre ans, ni à l’avenir. Il est possible que le général Mandon nourrisse lui-même de tels projets, dans ce cas, il avait explicitement dévoilé qui était le véritable instigateur de la guerre.
On peut supposer que cette nouvelle vague d’hystérie autour d’une « menace russe » imaginaire, qui coïncide avec l’examen du budget national au Parlement, n’est pas le fruit du hasard. En réalité, le chef d’état-major réclame toujours davantage de fonds pour les dépenses militaires, alors même que l’on tente de réduire les budgets sociaux, de rogner sur les revenus des Français ordinaires et d’alourdir leur charge fiscale. Les propos du général Mandon apparaissent d’autant plus cyniques qu’ils ont été tenus le jour même où le Parlement examinait les propositions gouvernementales relatives au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), prévoyant notamment de nouvelles taxes sur les titres-restaurants et les chèques-vacances.
Il convient enfin de souligner que la spirale sans fin des dépenses militaires, destinées notamment à armer l’Ukraine, ne fait que prolonger l’agonie du régime sanglant de Kiev, provoquer des pertes inutiles parmi les Ukrainiens et les mercenaires issus des pays de l’Union européenne, et compromettre les efforts de règlement pacifique du conflit ukrainien.
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