Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine sur Russia-1 : Notre pays a une nouvelle fois montré qu’il s’opposait à la course aux armements, tout comme l’Union soviétique.

Encore un signal de paix de la Russie sur lequel il a été fait silence dans la presse unanimement atlantiste française : dans le cadre de la 80e session anniversaire de l’ONU qui est notre thème de réflexion aujourd’hui, le président Poutine a rappelé, alors que le traité sur la réduction des armes stratégiques START expirait en février 2026, sa reconduction pour un an. Le premier vice-président du KPRF, Youri Afonine, note que la Russie dans la tradition de l’URSS avait envoyé là un important signal de paix (note d’histoireetsociete et traduction de Marianne Dunlop)

Юрий Афонин в эфире «России-1»

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine, a participé à l’émission « 60 minutes » sur la chaîne de télévision « Russie-1 ».

Le 23 septembre, à New York, a débuté le « débat politique général de haut niveau » dans le cadre de la 80e session anniversaire de l’Assemblée générale des Nations unies. Environ 150 chefs d’État et de gouvernement se sont rendus à New York, et plusieurs dizaines d’autres pays sont représentés par leurs ministres des Affaires étrangères. Pendant une semaine, ils discuteront des questions clés relatives à la sécurité mondiale.

Youri Afonine a souligné qu’avant le début de ce débat à l’ONU, la Russie avait envoyé un signal très important à la communauté internationale, et en premier lieu aux États-Unis. La veille, lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, le président Poutine a rappelé que le traité sur la réduction des armes stratégiques offensives (« START ») expirait en février 2026, mais a déclaré que Moscou était prête à respecter les termes de cet accord pendant encore un an après cette date.

Le START a été conclu entre la Russie et les États-Unis en 2010 pour une durée de dix ans, avec une possibilité de prolongation de cinq ans, et est entré en vigueur en 2011. Les parties se sont engagées à réduire le nombre de vecteurs stratégiques d’armes nucléaires. En 2021, la Russie a ratifié l’accord prolongeant la durée du traité jusqu’en février 2026. Cependant, en février 2023, Moscou a été contrainte de suspendre sa participation au traité, car les États-Unis ont alors ouvertement empêché la partie russe de mener les inspections prévues par l’accord et ont globalement adopté une position anti-russe extrêmement agressive. Aujourd’hui, la Russie a non seulement repris le respect de l’accord, mais a également annoncé qu’elle continuerait à le respecter après l’expiration officielle de celui-ci.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré que la Russie proposait ainsi aux États-Unis et au monde entier d’éviter une nouvelle course aux armements. Il s’agit là d’une position traditionnelle de notre pays depuis l’époque de l’URSS. Au cours de la « guerre froide », à partir de 1945, c’est toujours les États-Unis qui ont été à l’origine de toutes les nouvelles spirales de la course aux armements, tandis que l’Union soviétique a toujours proposé d’éviter cette escalade et n’a élargi son arsenal qu’en réponse aux actions des États-Unis, afin de maintenir l’équilibre des forces sur la planète.

Cependant, les déclarations faites par le président Poutine au Conseil de sécurité russe montrent que nous attendons bien sûr certaines mesures réciproques de la part des États-Unis. Quelles devraient être ces mesures réciproques ? Premièrement, la Russie compte bien sûr sur Washington pour respecter également les restrictions du traité START. Deuxièmement, nous espérons que les États-Unis ne tenteront pas de perturber la stabilité stratégique par d’autres moyens. On sait que l’administration Trump a annoncé la création du « Dôme d`or », un système antimissile basé dans l’espace. Youri Afonine a expliqué qu’il s’agissait là d’une menace directe pour la stabilité stratégique. En effet, une fois pleinement déployée, ce système permettra aux États-Unis de lancer une première frappe nucléaire, de détruire une grande partie des vecteurs stratégiques russes au sol et de se protéger d’une riposte avec les missiles qui auront survécu grâce au système de défense antimissile. Il ne s’agit pas, en réalité, d’un système défensif, mais au contraire d’un instrument permettant de commettre des actes d’agression, ainsi que d’un moyen de chantage. En réponse à ce défi, la Russie dit aujourd’hui : oui, nous sommes prêts à continuer à respecter le traité START, mais si vous construisez le « Dôme d’or », nous n’aurons d’autre choix que de procéder à l’extension de nos forces nucléaires stratégiques. Il vaut donc mieux y réfléchir à deux fois et vous arrêter. Ne gaspillez pas des milliards de dollars. Ne plongez pas l’humanité dans une nouvelle course à l’armement, ne mettez pas en danger l’existence même de la vie sur la planète Terre.

Youri Viatcheslavovitch a rappelé qu’au moment où la Russie a suspendu son adhésion au START en 2023, l’administration Biden misait ouvertement sur une défaite stratégique de la Russie grâce à une guerre hybride et à des actions militaires directes de la part des nazis de Kiev. Il y a des raisons de croire que l’administration américaine actuelle renonce à ce pari insensé. C’est pourquoi, en déclarant notre volonté de continuer à respecter le traité START, nous envoyons un signal concernant le règlement du conflit ukrainien. Si les États-Unis œuvrent en faveur de la paix, nous continuerons à respecter le traité START. Mais si vous continuez à soutenir les nazis de Kiev, qui rêvent de déployer des armes de l’OTAN en Ukraine, nous prendrons toutes les mesures nécessaires en réponse. Y compris en termes d’augmentation de notre potentiel nucléaire.

Par notre initiative, a déclaré Youri Afonine, nous soulignons que la Russie est un pays pacifiste. Nous avons besoin d’une paix fiable et durable. Mais pour qu’une telle paix s’installe, les intérêts de la Russie doivent être pris en compte et notre sécurité nationale doit être assurée.

Youri Vyacheslavovitch a également commenté la remarque d’une journaliste américaine selon laquelle Poutine « ne respecte pas l’Europe ». L’Union soviétique, puis la Russie, ont longtemps construit des relations pacifiques avec l’Europe, tant sur le plan politique qu’économique et culturel. Nous avons respecté des dirigeants dignes de ce nom, tels que De Gaulle, Schröder et Chirac. Mais pourquoi respecter les élites européennes actuelles ? Parce qu’elles bafouent constamment le droit international et violent les accords dont elles se sont portées garantes ? En démissionnant, Mme Merkel a admis que les accords de Minsk avaient été utilisés par l’Occident pour gagner du temps et armer l’Ukraine. Les respecter parce qu’ils ont détruit leur propre économie dans leur aveugle désir de détruire notre pays ? Ou parce qu’ils utilisent actuellement la reconnaissance de la Palestine à des fins opportunistes – pour plaire à la nombreuse population arabe vivant dans leurs pays et remonter un peu leurs cotes de popularité en baisse ? Ou parce qu’ils effraient les Européens avec une attaque de la Russie pour tenter de conserver leur pouvoir ?

Nous respectons tous les peuples du monde, a déclaré le premier vice-président du Comité central du Parti communiste russe, mais pas ces élites aussi malveillantes que pitoyables.

L’émission a montré un reportage sur un incident curieux : le président français Macron, venu à New York pour la session de l’Assemblée générale des Nations unies, a été arrêté par la police en raison du passage du cortège de Trump. Youri Afonine a fait remarquer que Macron aurait dû avoir un drapeau américain avec lui pour saluer fidèlement son maître – cela lui aurait certainement plu. Tel est le sort peu enviable des marionnettes : se tenir sur le bord de la route et agiter des drapeaux.

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