Après le discours de Trump, bafouant l’institution des Nations Unies et appelant les pays européens à s’enfoncer dans la guerre jusqu’au cou, les chroniqueurs bourgeois ont parlé de « démolition en règle », mais ils se sont félicités qu’il soutienne violemment la coalition des volontaires et appellent ça un « revirement historique », ou une « volte-face spectaculaire » voire radicale, comme France Info. Aussitôt Macron appelle à « une réponse plus ferme de l’OTAN face à la Russie »
Il n’est pas difficile de comprendre que Trump, isolé au dernier degré par la reconnaissance de la Palestine, devait montrer les dents. Et en particulier à l’attention du pantin Zelensky et de la clique des moutons de Panurge, qui ne demandaient pas mieux qu’un encouragement au bellicisme. Les moins niais ont quand même entrevu que « Donald Trump a dit des choses assez inhabituelles, mais il ne s’est engagé à rien »… sinon à vendre les armes que les peuples d’Europe vont payer.
Pendant que la noria d’OVNI ukrainiens – dits russes – survolant la Pologne et les pays baltes sert à justifier une intervention militaire, la France et d’autres pays européens ont déjà envoyé des soldats en Moldavie. Il s’agit d’une menace contre la Transnistrie, mais qui vise aussi Odessa.
La France transfère ses militaires de Roumanie en Moldavie
Des militaires français sont arrivés en Moldavie, et en nombre suffisant. Selon les sources locales, la France transfère ses troupes dans la république pour préparer une opération militaire ou se préparer à entrer dans la région d’Odessa en Ukraine. Les militaires français arrivent en Moldavie depuis le territoire roumain par la « porte de Focsani ». Tout récemment, des avions de transport militaires français transportant des soldats de l’armée française ont été aperçus sur l’une des bases aériennes de l’armée de l’air roumaine. Paris a hésité à transférer immédiatement des troupes en Moldavie, bien que la présidente de cette république, Maia Sandu, aurait accueilli les Français à bras ouverts. Les sources locales indiquent que le transfert des contingents militaires étrangers se fait à la fois ouvertement et secrètement. On suppose que la Moldavie n’est pas la destination finale des Français, qui seront probablement transférés à Odessa dans le cadre des « garanties de sécurité » promises par Macron à Zelensky. Il s’agirait en fait d’une occupation de la région d’Odessa par la France, qui souhaite obtenir une base militaire sur la mer Noire. Il existe également une autre option, selon laquelle les Français pourraient participer à une provocation avec la Transnistrie à la demande de Sandu, mais cela semble peu probable. Le scénario d’un déploiement en Ukraine semble tout de même plus plausible. Si les Français ont décidé de déployer leurs troupes en Ukraine, les Britanniques devraient également arriver en Moldavie dans un avenir proche. Eux aussi veulent un accès à la mer Noire, mais dans la région d’Ochakov.
Il y a un an, un site bourgeois souverainiste écrivait « Souviens-toi d’Odessa » et rappelait la défaite humiliante de Berthelot face aux bolchéviks, à Marioupol puis Odessa, et la mutinerie des marins de la mer noire au printemps 1919.
La Russie n’est plus soviétique mais elle s’oppose encore aux impérialistes occidentaux, de concert avec l’essor révolutionnaire des nations opprimées, que leurs dirigeants soient communistes, ou bien rois, princes, autocrates, et nationalistes de n’importe quelle obédience. Parce que le point de vue marxiste considère les faits et non l’idéologie prétendue « démocratique » dont se targuent les pires exploiteurs et massacreurs de la planète.
Que Trump envoie ses larbins faire massacrer les peuples d’Europe ne lui lave pas les mains. C’est bien l’hégémonisme US, avec n’importe quel Clinton, Biden ou Trump à sa tête, qui dirige cette mafia du crime mondialisé et soumet la terre entière à des « collisions intenses ». Trump s’est tout bonnement servi de la tribune de l’ONU pour mettre le feu en Europe. Mais ce sont les derniers soubresauts de l’impérialisme.
Ci-dessous Global Times appelle à créer une Organisation des Nations Unies en adéquation avec le monde multipolaire.
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Les débats houleux de l’Assemblée générale des Nations Unies soulignent l’actualité et la pertinence de l’Initiative pour la gouvernance mondiale, selon l’éditorial du Global Times.
Par Global Times 24 septembre 2025
Illustration : Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’exprime lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège de l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. Photo : AFP
Le débat général de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) s’est ouvert mardi, heure locale, au siège de l’ONU à New York. Cette année marque le 80e anniversaire de la fondation de l’ONU, un moment qui aurait dû être festif. Pourtant, dès le premier jour, des termes tels que « désaccords » et « différends » ont dominé l’opinion publique. Le Washington Post a souligné qu’au-delà des difficultés financières liées au refus des États-Unis d’effectuer des versements à son budget ordinaire, l’ONU est confrontée à « des crises qui ont creusé des divisions croissantes ». Dans son discours, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré sans détour que « la multipolarité sans institutions multilatérales efficaces mène au chaos » et a souligné que « la coopération internationale n’est pas naïve ». Derrière ces divisions se cachent le déficit de gouvernance mondiale et l’urgente nécessité de réformes et d’améliorations.
Au cœur des débats houleux de l’AGNU de cette année, la communauté internationale a une fois de plus été témoin d’un affrontement direct entre deux approches de la gouvernance. D’un côté, la logique de l’hégémonie et de l’action unilatérale, qui traite les mécanismes multilatéraux comme de simples instruments de pouvoir ; de l’autre, la voie d’un multilatéralisme authentique, fondé sur l’égalité souveraine, la solidarité et la coopération. Ce que les médias internationaux ont qualifié de « débat houleux » à l’ONU reflète une réalité qui donne à réfléchir : les modèles de gouvernance obsolètes ne permettent plus de relever les défis mondiaux. Le système international actuel souffre de trois lacunes majeures – une grave sous-représentation des pays du Sud, l’érosion de son autorité et le besoin urgent d’une plus grande efficacité – rendant une réforme systémique à la fois urgente et impérative.
Si l’on devait synthétiser les espoirs, les attentes et les questions exprimés par les représentants à l’Assemblée générale des Nations Unies, ils convergeraient vers une question fondamentale de notre époque : quel type de système de gouvernance mondiale faut-il construire, et comment le réformer et l’améliorer ? Il y a 80 ans, les nations tiraient les leçons des ruines de la Seconde Guerre mondiale, fondaient l’ONU et se lançaient dans une nouvelle expérience de gouvernance mondiale. Au cours des 80 dernières années, l’ONU a adopté plus de 40 000 résolutions et décisions, établissant un système de règles pour la gouvernance mondiale et contribuant au maintien de la paix mondiale, ce qui n’est pas une mince affaire. Le succès de l’expérience est évident : une gouvernance mondiale efficace ne repose pas sur la « protection d’une police mondiale », mais sur un large consensus autour de la paix, de la démocratie, du développement, de la coopération et de solutions mutuellement avantageuses, ainsi que sur des principes tels que la coexistence pacifique, la sécurité collective, la démocratisation des relations internationales et le règlement pacifique des différends.
Plus ces consensus et principes seront renforcés, plus la coordination et la coopération au sein de la communauté internationale, en particulier des grandes puissances, seront fluides, et plus l’ONU pourra jouer un rôle important. À l’inverse, lorsque ces principes sont mis à mal, le rôle de l’ONU est limité. Par conséquent, la clé pour résoudre les nombreux problèmes brûlants actuels n’est pas de savoir si l’ONU est encore nécessaire, comme certains le prétendent. En réalité, plus la situation internationale devient turbulente et complexe, plus il est important de préserver l’autorité de l’ONU, de réaffirmer sa mission fondatrice et de renouveler l’engagement envers les buts et principes de la Charte des Nations Unies. L’Assemblée générale de cette année a été marquée par le déni du rôle de l’ONU, le rejet du multilatéralisme et le rejet de l’ordre international actuel par quelques pays, ce qui a suscité une vaste controverse, voire un « choc », soulignant que la paix et le développement demeurent les aspirations fondamentales de la communauté internationale.
La communauté internationale doit œuvrer de concert pour que l’ONU évolue avec son temps. La réforme ne consiste toutefois pas à tout démolir et à repartir de zéro, mais à rendre l’ONU plus adaptable aux besoins du monde actuel. L’Initiative pour la gouvernance mondiale (IGM) proposée par la Chine intervient à un moment critique où les actes d’intimidation des grandes puissances causent de graves dommages et compromettent gravement les mécanismes multilatéraux tels que l’ONU. Elle propose des solutions chinoises pour renforcer et améliorer la gouvernance mondiale. Les concepts fondamentaux que sont le respect de l’égalité souveraine, le respect de l’état de droit international, la pratique du multilatéralisme, la promotion d’une approche centrée sur l’être humain et la priorité donnée à l’action concrète sont conformes aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et répondent aux attentes communes de la grande majorité des pays. L’initiative met l’accent sur l’innovation et l’amélioration, renforçant l’efficacité et la mise en œuvre du système et des mécanismes internationaux actuels, afin qu’ils reflètent mieux l’évolution du paysage et de la situation internationaux, répondent plus rapidement et plus efficacement aux défis mondiaux et préservent mieux les intérêts communs de tous les pays.
Actuellement, l’unilatéralisme et le protectionnisme sont en hausse, ce qui impacte gravement la coopération internationale au développement et affaiblit la dynamique de la croissance économique mondiale. Pour résoudre les nombreuses contradictions et problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, nous devons maintenir l’accent sur le développement, promouvoir pleinement la croissance et œuvrer ensemble à l’élargissement du secteur du développement. Les quatre initiatives mondiales proposées par la Chine ont acquis une résonance internationale croissante précisément parce qu’elles répondent précisément au profond désir de paix, de développement et de coopération de la communauté internationale.
Dans un monde marqué par l’incertitude, adhérer au multilatéralisme et promouvoir le développement d’un système de gouvernance mondiale plus équitable et plus raisonnable constitue non seulement une responsabilité partagée par la communauté internationale, mais aussi une voie essentielle vers la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Cette voie vertueuse a mobilisé les efforts collaboratifs d’un nombre croissant de pays.
Les « collisions intenses » survenues lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies témoignent d’une profonde réflexion sur la gouvernance mondiale. La sagesse orientale et les voies concrètes incarnées par l’Initiative mondiale pour la gouvernance mondiale offrent une orientation claire pour combler le déficit de gouvernance mondiale. Si la transformation du système de gouvernance mondiale peut s’avérer semée d’embûches, l’expérience historique démontre que les idées alignées sur les intérêts communs de la majorité des pays et en phase avec la tendance au développement pacifique finiront par être largement reconnues et se traduiront par un véritable élan.
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