La montée des contradictions dans lesquelles se débat notre monde charrie à un niveau de crue son flot d’horreurs, comme dans les pires périodes du 20ème siècle, celles du fascisme, en Europe, en Asie ou en Amérique du Sud. Le combat donne alors le sens de la vie, de celle qui résiste à tout, lutte sans relâche. Le combat, la lutte sont les seuls moyens de trouver sens à l’existence lorsque la crise des classes dominantes détruit la vie elle-même et les conditions du bonheur le plus simple. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société).
Dans un temps où un certain nombre d’individus corrompus , monstrueux ne craignent pas d’utiliser leur ascendance juive et le massacre de leur peuple depuis des millénaires pour accomplir l’inommable, il faut aussi savoir que les juifs révolutionnaires ayant souvant fui les pogromes ont été et restent le symbole de l’honneur et de la résistance de la patrie que leurs pères et mères se sont choisie. Cela va de la présidente mexicaine au président vénézuelien, sans jamais la moindre complaisance avec ce qui est commis envers le peuple palestinien. Il faut aussi savoir que l’Amérique latine, l’Argentine, le Chili et d’autres pays sont marqués par un fort antisémitisme entretenu par l’Eglise, qui était l’appareil d’Etat de la colonisation espagnole. Il est admis que si le parti communiste n’a jamais pu réellement s’implanter en Argentine et a laissé la place à un péronisme de droite et de gauche, c’était à cause de la forte présence des juifs en son sein dans un monde marqué par l’immigration italienne et des sympathies mussoliniennes. Encore aujourd’hui le parti communiste d’Israël bénéficie de communistes venus non seulement de l’ex-URSS mais d’Amérique latine. Il faut être impitoyable envers les fascistes, ceux qui renouvellent le génocide mais il faut aussi que l’on considère enfin simplement qu’il y a des êtres humains qui ont choisi leur camp, celui de la justice. Saluons les pour ce qu’ils sont, le plus haut niveau de l’humanité, comme Rosa, avec ce beau prénom peut-être hérité d’une autre héroïne qui fut jetée comme une « truie juive » dans la Spree par des corps francs dirigés par des « socialistes » allemands vaincus et qui devinrent les troupes d’Hitler. Prenons garde à ne pas jouer aux mêmes jeux. »Des têtes de cochon ont été découvertes sur la voie publique devant l’entrée de plusieurs mosquées de l’agglomération » ce matin du mardi 9 septembre, a annoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur une publication sur X.voilà qui unit les deux peuples « cousins » , le racisme est indivisible et finit par tous nous emporter parce que le capitalisme ne cessera d’y avoir recours, il ne faut pas offrir le moindre espace au fascisme et au nazisme. (note de danielle Bleitrach histoireetsociete)
Rosa Tarlovsky est née à Moisés Ville, dans une région rurale de la Province de Santa Fe. Moisés Ville (en yiddish : מאָזעסוויל) est une petite localité de la province de Santa Fe en Argentine fondée le 23 octobre 1889 par des Juifs de Russie et de l’Europe de l’Est, fuyant les pogroms et les persécutions
Le père de Rosa Tarlovsky est un agriculteur et un éleveur qui a subi les conséquences de la Grande Dépression.
Après ses études primaires, Rosa Tarlovsky s’installe à Rosario pour étudier le métier de sage-femme. Elle travaille à la faculté de médecine de Rosario jusqu’en 1944
Rosa Tarlovsky s’installe à Buenos Aires et épouse Benjamín Roisinblit en 1951]. Ils ont une fille unique, Patricia Julia. Le 6 octobre 1978, pendant la dernière dictature civilo-militaire, Patricia, sa fille de quinze mois, Mariana Eva Pérez, et son compagnon José Manuel Pérez Rojo sont enlevés. Patricia est enceinte de huit mois de son deuxième enfant. La fillette est rendue à sa famille, mais pas l’enfant né en captivité.
Le petit-fils de Rosa est récupéré par Francisco Gómez, un agent des services secrets de l’armée de l’air qui, avec son épouse Teodora Jofré, l’enregistre comme leur propre fils sous le nom de Guillermo Francisco Gómez. Le petit-fils de Rosa est retrouvé en 2000 et son identité rétablie en 2004. Il s’appelle aujourd’hui Guillermo Rodolfo Fernando Pérez Roisinblit.

Grands-mères de la place de Mai
Après l’enlèvement de sa fille Patricia Julia, Rosa Tarlovsky de Roisinblit rejoint le groupe de femmes qui vont former l’Association des Grands-mères de la place de Mai. Elle est nommée trésorière du conseil d’administration, poste qu’elle occupe de 1981 à 1989, date à laquelle elle est devenue vice-présidente de l’institution
En Argentine , Rosa Tarlovsky de Roisinblit , emblématique et courageuse membre fondatrice , trésorière puis vice-présidente de l’Association des « Grand-Mères de la place de Mai » , vient de s’éteindre à l’âge de 106 ans .
Elle avait cofondé cette association qui se battait pour exiger toute la vérité sur les « disparus » durant les années de dictature fasciste , parmi lesquels sa fille enceinte et son gendre . Rosa Roisinblit était parvenue en 2000 à retrouver son petit-fils , né pendant la captivité de sa fille , et avait fait traduire des généraux devant les tribunaux .
Rosa a vu sa vie basculer le 6 octobre 1978 lorsque sa fille Patricia Roisinblit et son gendre José Pérez Rojo , tous deux militants Montoneros en lutte contre la junte militaire du général Videla , furent enlevés . Leur fille Mariana , âgée de 15 mois , fut rendue à sa famille et sera élevée par Rosa , sa grand-mère . Mais Patricia , enceinte de huit mois , fut transférée au centre de détention et de torture clandestin de l’Ecole de mécanique de la marine de Buenos Aires où , quelques jours après sa naissance dans une cave , son bébé lui est enlevé .
Comme quelque 30 000 autres « disparus » enlevés de façon extrajudiciaire sous la dictature militaire ( 1976-1983 ), Patricia Roisinblit et José Pérez Rojo furent assassinés – on ne retrouvera aucune trace de leurs corps .

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