Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

POURQUOI LE NOBEL A BESOIN DE NOMMER LES MÉDECINS CUBAINS par Danielle Bleitrach

Je voudrais vous faire partager ce que je pense avoir été le combat le plus juste et le plus pur de ma vie, celui que j’ai menée en tant que communiste mais parce que pour moi le communisme était l’expression de la longue marche de l’humanité vers l’émancipation humaine. Ce combat est celui en faveur de Cuba, de cette leçon permanente par l’exemple de justice et de solidarité. Si nous devons retirer une leçon de la pandémie c’est celle de l’unité de l’humanité, celle-ci ne connait aucune des frontières établies par les êtres humains, ni terrestres, ni de races, ni de sexe, ni de classe… Et ceux qui symbolisent à mes yeux le plus cette leçon en acte sont les médecins cubains. Il faut soutenir leur candidature au prix Nobel de la paix. parce qu’ils sont victimes d’une injustice qui symbolise toutes celles dont nous souffrons, parce qu’ils sont aussi le seul espoir de notre survie à tous. Le Nobel disqualifié, décrié justement, a besoin comme nous tous de reconnaître le rôle de Cuba et de ses médecins.

Le Prix Nobel de la paix

Dans ses dispositions testamentaires, l’industriel et fabricant d’armes suédois Alfred Nobel (1833-1896),inventeur et vendeur de la dynamite, qui se décrivait lui-même comme pacifiste, a manifesté son intention de créer cinq prix annuels : physique, chimie, physiologie-médecine, littérature et paix. Le prix d’économie voit quant à lui le jour en 1968, sous l’impulsion de la banque de Suède qui célèbre alors son tricentenaire.

Nous n’aurons pas la cruauté de reprendre les choix concernant ces différents prix pour montrer à quel point ils interviennent de plus en plus pour renforcer la tendance négative à l’oeuvre dans le Nobel de la paix: en faire un instrument de propagande pour les “bonnes oeuvres de l’occident”,en violation de la définition même de l’oeuvre du ou des récipiendaires. Il ne s’agit pas seulement du Nobel mais de ses annexes les Nobel de littérature et d’économie.

Que récompense le Nobel de la paix ?

Le prix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion ou à la propagation des progrès pour la paix ». (Alfred Nobel)

Nul ne peut mieux incarner ce rôle de pacificateur que les médecins cubains. Cuba n’a cessé d’oeuvrer pour la paix, en dehors des Etats-Unis et de quelques affidés comme Israël, les îles Marshal et le Brésil de Bolsanaro, non seulement toutes les Nations du monde dénoncent l’injuste blocus qui frappe l’île mais par ce vote vont bien au-delà et disent leur reconnaissance et leur admiration pour cette île qui apporte partout aide et réconfort à l’humanité, ceux qui peuvent payent les soins, pour les autres ils en bénéficient gratuitement. Les médecins cubains vont là où personne ne va dans les lieux de misère et de sous développement désertés par les services sanitaires habituels et dans les pandémies ils sont particulièrement efficace comme on l’a vu avec le virus Ebola et le coronavirus. Ils sont à l’image du défi lancé à l’humanité, celui qui ne connait ni frontière de classe, ni de race… Ils sont l’incarnation de l’humanité.

Le Nobel, même si comme nous allons le voir , est une institution de plus en plus cotestée pour sa partialité et le désaveu de fait de ses choix en faveur du progrès et de la paix, demeure une institution prestigieuse et il faut exiger qu’elle aille dans le sens de son but initial en dénonçant les dérives.

Qui attribue le Nobel ?

Depuis sa création, le prix Nobel de la paix est remis par le comité Nobel norvégien. En effet, contrairement aux autres récompenses instituées par Alfred Nobel, celle-ci ne relève pas de la responsabilité d’une institution suédoise, mais de celle du Parlement norvégien, le Storting.

En raison de la séparation de la Suède et de la Norvège (les deux territoires dépendaient, jusqu’en 1905, de la même Couronne), un arrangement fut en effet conclu entre les deux pays : le Storting a alors été chargé d’élire cinq personnes qui le représentent de façon la plus proche possible politiquement, et dont la mission est d’attribuer, chaque année, le prix Nobel de la paix.

À ses débuts, le comité n’était pas réellement autonome par rapport au Parlement. Il était composé de députés en exercice et ses débats se tenaient durant les sessions parlementaires. L’idée d’une indépendance du pouvoir politique s’étant imposée, le travail du comité Nobel norvégien est de nos jours soumis à des règles strictes. Il ne peut notamment plus être composé de députés en activité.

Chaque année, de nombreuses propositions de candidatures sont émises par les parlements nationaux, par des cercles d’universitaires spécialistes en géopolitique, en sciences politiques ou en droit, par d’anciens lauréats du prix, ou encore par des conseillers spéciaux du comité.

Assisté par l’Institut Nobel norvégien, créé en 1904, le comité Nobel doit donc se pencher sur plus d’une centaine de candidatures dès le mois de février. Les jurés établissent par la suite une liste de cinq noms durant le printemps et débattent longuement avant de voter, en octobre. Leur décision est rendue publique lors d’une cérémonie qui se tient dans la vieille ville d’Oslo, le 10 décembre, date anniversaire de la mort d’Alfred Nobel.

Par suite d’une campagne, à laquelle je vous invite à participer si vous ne l’avez déjà fait, je vous invite donc à soutenir la candidature des médecins cubains pour qu’elle soit examinée par le Comité. Il faut que la pression soit forte parce que celles qui s’exercent sur l’attribution du prix et qui ont abouti à un désaveu grandissant son considérables.

L E COMITÉ NOBEL DE PLUS EN PLUS DÉCRIE

Il en est du Nobel comme de bien des institutions internationales. Avec l’apparent triomphe du capitalisme Américain, l’institution a vu sa définition de la paix et des droits de l’homme être vidée de son sens. Des tendances déjà à l’oeuvre dans le colonialisme et les premières guerres mondialisées se sont aggravées. Il est devenu de plus en plus comme “les droits de l’homme” , l’instrument de campagnes bellicistes débouchant sur des interventions engendrant mort, misère et migrations.

Le prix Nobel de la paix a connu son lot de critiques importantes, notamment concernant certains de ses lauréats. En effet, contrairement aux autres prix Nobel, cette récompense n’a pas nécessairement pour objet de valoriser un engagement de l’individu ou du collectif dans une oeuvre, en l’occurrence pour la paix sur le long terme, mais elle met le plus souvent l’accent sur une action particulière, qu’elle soit pérenne ou non. Ce qui s’est le plus souvent traduit par des choix politiques voir politiciens marqués en faveur des Etats-Unis et plus généralement des campagnes de presse occidentales. La tendance a existé dès l’origine mais elle n’a fait que s’aggraver.

Ainsi, lorsque la distinction fut remise à Theodore Roosevelt, en 1906, pour son intervention en faveur de l’arrêt des hostilités entre la Russie et le Japon, nombre d’observateurs ont soulevé une incohérence majeure : l’intérêt du président américain pour le militarisme. De même, en 1973, lorsque le comité Nobel souhaita décerner le prix Nobel, conjointement à Henry Kissinger et à Lê Duc Tho, l’un des négociateurs des accords de paix au Vietnam, ce dernier rejeta le prix car, selon lui, « la paix n’a pas réellement été établie ».

Aung San Suu Kyi, récipiendaire du prix en 1991, a été depuis vivement critiquée en raison de sa complicité face aux exactions commises par l’armée birmane contre les Rohingyas (une communauté minoritaire musulmane de Birmanie), alors même qu’elle occupe de facto une position similaire à celle d’un chef de gouvernement.

Enfin, une polémique existe également concernant certaines personnalités qui semblent avoir été oubliées par les jurés du prix Nobel de la paix. Parmi eux se trouve Gandhi, qui a pourtant été nommé à cinq reprises entre 1937 et 1948.

Afin de répondre à certaines de ces critiques, le comité Nobel norvégien a affirmé, en 2005, que le prix qu’il décerne ne serait désormais remis qu’à des personnalités ou institutions qui auront engagé leur entière existence à la promotion de la paix, des droits de l’homme et du modèle démocratique. Mais il a poursuivi sur sa lancée en remettant en 2010 le prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo, “dissident” chinois. Ce qui n’avait d’autre vocation que de désigner le gouvernement Chinois à la vindicte publique. Surout que cet exploit suivait la promotion de Barack Obama honoré, en 2009, pour son action en faveur du renforcement de la diplomatie internationale, seulement quelques mois seulement après son élection à la tête des États-Unis, alors que son pays est et a été le leader de l’engagement militaire dans le monde. Une telle nomination était une farce.

POURQUOI LE PETIT CUBA EST LA CLE DE L’AVENIR ?

Face à la dérive que connaissent des institutions internationales qui prétendent représenter l’humanité entière mais en fait sont devenues des instruments de chantage de la puissance impérialiste, nous sommes incontestablement entrés dans une nouvelle ère, celle d’un monde multipolaire.

C’est essentiellement à travers la montée de la Chine, alliée avec d’autres géants que sont la Russie,l’Inde, l’Afrique du sud et le Brésil que ce monde multipolaire apparaît. Il s’affirme concurrent de la domination des USA et de ses vassaux européens ou asiatiques. Ces derniers se montrent de plus en plus décidés à défendre leur droit au pillage de la planète. Même s’ils sont y compris de manière interne la proie de crises de plus en plus graves devant leur mode d’inégalité et de discrimination raciste. Là encore la pandémie a été le révélateur de cette situation. Nous sommes effectivement devant un monde au bord de l’explosion et la paix est un des défis les plus importants avec l’environnement et la justice sociale, sanitaire, éducative.

Cette alternative d’un monde multipolaire respectant les souveraineté basé sur la paix et la coopération que défend la Chine à l’intérieur des institutions internationales, comme celle de nouveaux rapports sud-sud, peut avoir des limites, celle de profondes inégalités entre de nouveaux pays dominants et d’autres qui risquent de continuer dans la voie du sous développement. On voit même des géants comme le Brésil régresser, la paix n’est pas garantie même si de nouveaux rapports sud-sud existent.

On peut dans un tel contexte comprendre particulièrement les inquiétudes du continent africain et des peuples issus de ce continent à la suite de la traite négrière: ils sont subi les pires traitements assortis des paroles missionnaires. Pourtant ces peuples ont fait l’expérience que Cuba est le seul peuple venu les aider qui est reparti seulement avec les os de ses soldats morts. Ils le prouvent, jamais les Etats-Unis n’ont pu obtenir qu’un pays africain se désolidarise avec Cuba. Dans l’esprit du Che, les médecins cubains poursuivent cette intervention désintéressée. Il n’y aura pas de monde multipolaire juste s’il ne rend pas justice à Cuba.

La transformation des institutions internationales par l’affirmation des buts, d’une véritable égalité dans le développement et de la paix par le respect des souverainetés est la seule issue pour affronter la barbarie. Attribuer le Nobel c’est dire que cette terrible injustice du blocus doit cesser et <qu’aucun pays ne doit prendre en otage une population civile, femme, enfant, vieillard pour lui imposer ses vues et sa puissance.

Cuba c’est la dignité de l’être humain qui refuse d’être avili, et le fait sans pleurnicher, mais en riant et en dansant, cette leçon nous la ressentons tous comme base de la paix entre les êtres humains, alors allons jusqu’au bout et combattons ceux qui veulent opprimer.

C’est la grande leçon de Cuba, celle d’un minuscule pays qui a su partager non son surplus mais le peu qu’il a , un pays qui a su conserver de l’amitié avec tous y compris le peuple américain,un pays qui a innové en matière de respect de l’environnement en faisant de sa pauvreté vertu, un pays devant lequel chacun s’incline avec respect et qui est en quelque sorte symbolisé par ses médecins.

Il faut que le prix Nobel et nous tous retenions cette grande leçon de la pandémie. Donc nous devons tous nous engager au-de là de nos opinions partisanes dans la survie de l’humanité, dans la paix, dans le développement, dans le partage et dans le respect de notre planète commune, il faut que nous défendions le symbole de cette aspiration commune de l’humanité : l’attribution du Nobel aux médecins cubains

danielle Bleitrach

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