Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Chine n’a pas encore de vaccin mais bâtit les usines qui le produiront

La virologue chinoise qui a identifié le nouveau coronavirus a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de répertorier les virus avant qu’ils ne se transmettent aux humains. Elle s’est elle même fait inoculer le vaccin plusieurs vaccins sont actuellement à l’essai en Chine. Des laboratoires sont actuellement en construction pour la production massive du vaccin.

Shi Zhengli n’a pas attendu la crise sanitaire actuelle pour étudier les coronavirus. Cela fait plus de seize ans que la virologue chinoise prend part à des expéditions visant à recueillir des échantillons de chauve-souris, réputées pour être de véritables nids à virus. Surnommée “Bat Woman” dans le milieu, cette scientifique a un objectif bien précis en tête : séquencer les virus avant qu’ils ne se transmettent aux humains.

Dans une interview à CCTN, une chaîne de télévision chinoise, la scientifique a, une nouvelle fois, alerté la population. “Si vous voulez prévenir les nouvelles épidémies, il faut découvrir à l’avance quels virus se cachent dans les animaux sauvages. Si vous ne les étudiez pas, il y aura de nouvelles épidémies.” Pour elle, le Covid-19 n’est que “la partie émergée de l’iceberg”. “Les virus que nous avons découverts ne sont qu’une petite partie de ceux qui existent. Des tas de virus sont présents dans la nature, que nous l’admettions ou pas”, explique-t-elle. “Il faut donc les découvrir le plus vite possible pour éviter une nouvelle crise.”

L’experte parle en connaissance de cause. C’est elle qui a séquencé le nouveau coronavirus et qui a transmis ses découvertes à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avant cela, elle avait également travaillé sur l’épidémie de SRAS qui avait fait 774 morts en 2003. C’est d’ailleurs cette épidémie qui avait lancé ses recherches sur les coronavirus. Depuis, elle a répertorié et analysé de nombreux virus, ce qui lui a valu quelques critiques. La virologue est en effet la directrice adjointe du laboratoire de Wuhan, pointé du doigt par certains comme étant responsable de la “fuite” du virus dans la population. Des critiques qu’elle balaye d’un revers de la main. “Je jure sur ma vie que cela n’a rien à voir”, a-t-elle déclaré dans les médias.

Déterminée, la virologue compte bien poursuivre ses recherches sur les coronavirus et comprendre la façon par laquelle il passe d’une chauve-souris à un animal intermédiaire puis aux humains. Elle appelle d’ailleurs les pays du monde à plus de coopération dans le domaine. “Nous ne pouvons pas réussir seuls”, conclut-elle.

Plusieurs vaccins contre le Covid-19 sont actuellement à l’essai en Chine. Anticipant des besoins s’élevant à des centaines de millions de doses chaque année, des laboratoires ont entrepris la construction de lieux de production ultra-sécurisés.

“La Chine prépare le terrain pour lancer la fabrication de vaccins anti-Covid-19 dès qu’ils auront été validés”, écrit ce dimanche 31 mai le South China Morning Post. Et même si la finalisation de tels vaccins n’est pas attendue avant, au mieux, plusieurs mois, la construction des laboratoires qui pourraient être amenés à les produire bat son plein.

Cinq vaccins sont d’ores et déjà entrés en phase de test, précise la correspondante à Pékin du journal de Hong Kong. Quatre sont des “vaccins inactivés”, “qui impliquent de tuer le virus pour empêcher toute infection grave mais qui stimulent une réponse immunitaire”. Ce genre de procédé, reposant sur la manipulation du virus, exige un très haut niveau de sécurité. “L’autre vaccin chinois, ainsi que cinq développés dans d’autres pays, font appel à des techniques génétiques qui ne nécessitent pas des niveaux de biosécurité aussi élevés car le coronavirus Sars-CoV-2 n’entre pas dans leur production”, explique le South

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