Voici le cri que jetait le 2 février 2020 la Chine affrontée à un ennemi inconnu et face auquel personne ne savait ce qu’il fallait faire. A peine l’ennemi vaincu elle a tenté d’aider les autres. Aujourd’hui, la Chine fait son bilan et elle sait ce que valent les occidentaux leurs médias. Elle leur dit : on fera comme on estime juste pour notre peuple, ce que vous en pensez entre nous on s’en moque. Nous sommes un pays socialiste avec un parti communiste, nous n’avons pas votre système social et vos dirigeants et nous en sommes fiers. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Par Wang Wenwen Source: Global Times Publié: 2020/2/9 14:58:390
Les travailleurs communautaires examinent la situation des résidents du district de Caidian à Wuhan, dans la province du Hubei en Chine centrale, le 7 février 2020. Dans Wuhan, l’épicentre de la nouvelle épidémie de coronavirus, les communautés s’assurent que chaque patient confirmé ou suspect est localisé et soigné. Photo: Cheng Min / Xinhua
Les vies chinoises ont subi des changements soudains à la suite de la nouvelle épidémie de coronavirus. Au niveau national, Wuhan, capitale de la province du Hubei en Chine centrale et épicentre de l’épidémie, a décrété une mise en quarantaine à l’échelle de la ville pour contenir le virus.
De nombreuses provinces et villes ont mis en œuvre des mesures préventives dures mais efficaces. On a dit aux gens de rester à l’intérieur et, dans certains endroits, un seul membre de chaque famille est autorisé à sortir pour acheter ce qui est indispensable tous les deux jours ou plus.
À Pékin, les communautés résidentielles sont restées en état d’alerte.
Les portes d’entrée sont fermées toute la journée, à l’exception d’une dans ma région. Ceux qui ne vivent pas dans la communauté n’ont pas le droit d’entrer. Les livreurs doivent attendre la réception des articles devant la porte d’entrée jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. Mes amis qui vivent ailleurs, à Pékin, ont dit que leurs communautés avaient appliqué les mêmes règles.
Tout le monde en Chine participe à la lutte contre le nouveau coronavirus. Les gens qui marchent dans les rues portent des masques faciaux et ceux qui ne le font pas sont critiqués par les autres. Les employés de bureau ont été invités à travailler à domicile. Les cours en ligne sont offerts gratuitement ou à des tarifs réduits aux étudiants pendant que les écoles restent fermées. Chaque membre de la société apportant sa contribution, l’objectif est de freiner la propagation du virus, de maintenir l’ordre et de faire en sorte que la société fonctionne aussi normalement que possible.
Au cours de cette période, il y a eu des désagrément dans la vie quotidienne et les déplacements ont été limités, mais nous savons que de telles mesures et efforts sont absolument nécessaires pour notre propre sécurité. C’est en acceptant de prendre sur nous que nous vaincrons le virus. C’est ainsi que se conduit le collectif chinois.
Un récent rapport de Bloomberg a noté que la Chine avait sacrifié une province pour sauver le monde du coronavirus. Non seulement la province du Hubei a dû faire de grands sacrifices, mais les Chinois d’autres parties du pays ont partagé les souffrances de ceux de la province et ont fait des sacrifices similaires.
Alors que la nation se bat à travers cette épreuve pour elle-même et pour le monde, on constate la malveillance de Occidentaux qui ne cessent de critiquer les efforts de la Chine sans exprimer de sympathie et d’éloges.
En lisant certains reportages des médias occidentaux sur la lutte de la Chine contre l’épidémie, je n’ai pas pu y trouver le moindre encouragement et soutien. Au lieu de cela, j’ai découvert de la discrimination et des jubilations.
De nombreux rapports m’ont donné l’impression que tous les Chinois vivent dans le désespoir et ne veulent pas suivre les mesures gouvernementales, qui ont été qualifiées de violations des droits de l’homme. Cependant, ce n’est pas le cas. La peur ou l’anxiété des gens ne vient pas des mesures gouvernementales, mais de l’épidémie elle-même, contrairement à plusieurs rapports des médias.
Un dernier article du New York Times pointe un doigt accusateur sur Wuhan, après plusieurs articles similaires. Il déclare que les mesures plus sévères imposées par les autorités chinoises, y compris les contrôles à domicile et le placement des personnes potentiellement infectées dans des centres de quarantaine, ont conduit à une crise humanitaire.
Lorsque la crise des réfugiés européens était en cours en 2017, comment les dirigeants européens ont-ils réagi? Les discussions n’ont pas porté sur l’importance de sauver des vies, mais sur la manière de réduire le nombre de personnes entrant dans leur pays, sapant ainsi les revendications de l’Union européenne en tant que porte-étendard des droits de l’homme.
Avec la situation devenue grave en Chine en général et à Wuhan en particulier, si des mesures sévères avaient été prises avec retard et que de nouveaux dommages sociaux ou mondiaux auraient pu survenir, le gouvernement chinois devrait-il organiser un référendum pour laisser le public décider? Si c’est le cas, le nombre de personnes infectées se multiplierait par rapport aux chiffres actuels, ce qui aurait provoqué une plus grande panique en Chine et dans le monde. Et alors, nous n’aurions pu qu’anticiper des critiques plus dures et plus inhumaines de la part de l’Occident.
Avec la rhétorique occidentale, les droits de l’homme concernent la liberté absolue, y compris la liberté de parole et de mouvement. Mais il ignore que le droit humain le plus fondamental est le droit à la vie.
Alors que les élites occidentales se livrent à l’égoïsme psychologique et à l’esprit partisan, la Chine s’attaque aux problèmes sociaux en faisant monter le collectivisme. C’est ainsi que nous comprenons la gestion actuelle du verrouillage imposée aux communautés résidentielles et aux villes comme un moyen de freiner la propagation du virus. C’est aussi la raison pour laquelle les Chinois font tout ce qu’il est possible pour aider leur pays à revenir à la normale le plus rapidement possible.
Les Chinois ne veulent pas qu’une autre province ou ville soit sacrifiée. Et pour que cela n’arrive pas, nous devons rester déterminés à atteindre notre objectif. Bien que les pays occidentaux ne puissent pas aider, le moins qu’ils pourraient faire est de s’abstenir d’utiliser un ton sarcastique lorsqu’ils écrivent sur la façon dont la Chine et les Chinois combattent le virus.
L’auteur est journaliste au Global Times. wangwenwen@globaltimes.com.cn
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