Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Poutine et le renne finlandais : conte de Noël


(quand la propagande perd le contrôle… mais pas ses bois) Les Finlandais voient leurs rennes attaqués par des loups et évidemment la meute a un chef qui est Vladimir Poutine lui même, par parenthèse ladite Finlande comme nous le racontons par ailleurs garde sur les drapeaux de son aviation un petit souvenir de son engagement aux côtés des nazis… Mais cette histoire de rennes ne se passe pas qu’en Finlande, en 2023-24 il y a eu une étrange querelle toujours à propos des rennes mais norvégiens cette fois. Enfin parler de « norvégien » est compliqué parce que les rennes du côté de Mourmansk sont élevés par un peuple qui chevauche comme les rennes les frontières, les Samis. Alors puisque nous sommes le jour de Noël écoutez ce conte qui nous parle d’espaces sauvages dans lequel les peuples éleveurs depuis des millénaires ont une autre culture, comme les inuits et d’autres… Ils restent dans un collectif qui a une autre relation avec les bêtes comme avec la signification de l’humain… Poutine joue souvent effectivement avec cette dimension, elle est l’autre Russie, celle de la steppe qui rejoint l’Asie…

🦌

Selon CNN, des milliers de rennes meurent dans le nord de la Finlande.
Il s’agit, à ce jour, d’une grave tragédie environnementale.

Mais alors vient le COUP DE GÉNIE :
ce n’est pas la faute des loups.
Non … c’est la faute à Poutine …

Selon CNN, des milliers de rennes meurent dans le nord de la Finlande.

Jusqu’à présent, grave tragédie environnementale.

Et puis vient le BLAST DE GÉNIE :

La faute n’est pas les loups.

Il ne s’agit pas de gestion foncière.

Ce loup là n’appartient pas à l’écosystème. Il appartient à Vladimir Poutine. Pourquoi ?

Pourquoi les loups viennent de la Russie

Et pourquoi les chasseurs ne les arrêtent plus :

maintenant « ils sont occupés à chasser les gens d’Ukraine ».

Donc ils n’ont plus le temps de réguler la nature comme traditionnellement le font les Russes

POUTINE A CHANGÉ LE MONDE

→ donc même les loups sont poutiniens

→ donc les rennes MEURENT POUR MOSCOU. C’est la nouvelle norme d’information :

s’il pleut → Poutine.

il neige → Poutine.

Si un loup est un loup → POUTINE.

🦌 Pauvre renne, c’est sûr.

Pauvre est aussi le JOURNALISME, réduit à un monologue émotionnel où la réalité n’est plus nécessaire : juste un méchant universel et tout revient. A Ne pas analyser.

Pas des données.

Je ne discute pas.

Juste une dernière question rhétorique :

« Et qui dois-je blâmer ? Déjà.

Quand on ne comprend plus le monde, il est toujours plus pratique de blâmer une seule personne.

Don Chisciotte (un blogueur cubain)

(Supporteur de Poutine aussi pour la faune arctique, évidemment )

EN 2023, il y a eu la triste histoire de rennes s’enfuyant en Russie

En 2023, déjà des rennes se sont retrouvés au cœur d’une dispute non pas avec la Finlande mais entre Moscou et Oslo, parce que les rennes de Norvège choisissaient la Russie après avoir traversé la frontière il fut décidé de les abattre pour avoir fraternisé avec Poutine.

Un renne norvégien
Jonathan Nackstrand Agence France-Presse Un renne norvégien

C’est un vrai problème, les rennes refusent la politique de l’UE, les sanctions et l’interdiction de tout ce qui est russe. C’est ainsi qu’un jour, en 2023, près d’une vingtaine de rennes ont traversé la route E6, dans le nord-est de la Norvège. Ils se sont faufilés avec nonchalance entre des VUS Mercedes et Citroën. Ici, les rennes courent les rues. Parfois à leurs risques et périls. Et c’est là que l’éleveur de rennes sami Egil Kalliainen s’est retrouvé pris dans les contradictions, celle de son appartenance à l’espace européen ou son appartenance au libre espace qui est traditionnellement celui des Samis, les éleveurs de rennes et leur univers chamanique.

Il y a un an, une quarantaine de ses cervidés au museau velu ont profité d’une brèche dans une clôture, puis du gel de la rivière Pasvik, pour aller paître tranquillement dans le pays considéré bizarrement comme celui de Vladimir Poutine et à ce titre interdit. Il n’en fallait pas plus pour provoquer un incident diplomatique entre Oslo et Moscou. Notez que selon leur habitude ancestrale, la quasi-totalité des rennes a rebroussé chemin deux mois plus tard, regagnant le Royaume de Norvège.

Egil Kalliainen a reçu de l’Agence d’inspection des aliments de Norvège la consigne d’abattre les 40 rennes de retour de Russie alors que les bêtes étaient parfaitement saines mais comme chacun sait tout est possible chez le prédateur qu’est Vladimir Poutine.

Les Russes imperturbables à leur tour sont entrés dans la danse et six mois après, les autorités environnementales russes, en août (2024) ont réclamé une somme de 340 millions de roubles — l’équivalent de quelque 6 millions $CA à l’époque — aux autorités norvégiennes pour les « importants dommages » que les mammifères aux bois aplatis avaient apparemment causés lors de leur séjour non autorisé dans l’oblast de Mourmansk. Avec les attendus suivants qui mettent en doute la capacité des « Européens » à gérer l’espace polaire.

« La couverture végétale du sol, qui prend la forme de lichens et d’arbustes, a été rongée. Il y a également eu du piétinement [des rennes] avec leurs sabots, ce qui a entraîné une dégradation de la couverture végétale dans la réserve. Cela contribue à l’augmentation de l’érosion des sols. En d’autres termes, nous perdons un élément de l’écosystème qu’il faudra des années pour restaurer », s’est désolée la directrice de la Réserve naturelle d’État de Pasvik, en Russie, Natalia Polikarpova, dans un échange avec le journal norvégien The Barents Observer.

Le récit du dommage ne s’est pas arrêté là, les Russes tiennent beaucoup à juste raison à leur réputation d’être les seuls à savoir gérer à partir des cultures traditionnelles et du plus haut niveau scientifique l’espace polaire. Cela donne une approche assez fascinante dans laquelle d’ailleurs les autorités communistes locales excellent entre chamanisme et maîtrise soviétique… Sur la plateforme de messagerie Telegram, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a crié au « sacrilège », avant de souligner à gros traits que « l’élevage de rennes est au cœur de la culture samie ».

Vrai. Les Samis côtoient les rennes depuis plusieurs milliers d’années, d’abord par la chasse, puis par la domestication et l’élevage, confirme Christina Mathisen derrière le comptoir d’accueil du musée Skolt Sámi, à Neiden, non loin des frontières finlandaises (à l’ouest) et russes (au sud et à l’est).

Plus de 3000 personnes font de l’élevage transhumant de rennes. La majorité d’entre elles se trouvent dans le Finnmark, au-delà du cercle polaire arctique, à l’instar d’Egil Kalliainen, qui vend plus de 30 tonnes de viande de renne par année.

« Offenser un renne, c’est attirer le malheur sur toute la communauté nomade. Une telle chose ne doit en aucun cas être faite. Ces esprits ne pardonnent pas… » Maria Zakharova

« Offenser un renne, c’est attirer le malheur sur toute la communauté nomade. Une telle chose ne doit en aucun cas être faite », a ajouté Maria Zakharova sur son compte Telegram, qui est suivi par plus de 475 000 personnes. « Ces esprits ne pardonnent pas… » a-t-elle averti.

Un « zoocide » scandinave, selon la Russie

Aux yeux de la fonctionnaire russe, les « néolibéraux » scandinaves se moquent non seulement des « sentiments » et de la « mythologie » des Samis, mais aussi de « l’humanisme soi disant européen ».

Maria Zakharova en veut pour preuve l’exécution du morse Freya à Oslo (été 2022) et de la girafe Marius à Copenhague (hiver 2014), laquelle a été tuée « avec un pistolet de chantier devant des enfants stupéfaits » avant que sa carcasse soit « découpée, toujours en présence de jeunes enfants, et donnée aux lions », a précisé la directrice du département de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères. Le chihuahua Raya entré illégalement sur le territoire norvégien aurait connu le même sort (été 2020) n’eût été l’intervention de l’acteur féru d’arts martiaux Jean-Claude Van Damme, a ajouté Maria Zakharova.

La Norvège est en train de reconstruire une section de clôture dans l'Arctique, le long de sa frontière avec la Russie, pour contenir les rennes errants.
Photo: HT Gjerde Finnmark via Associated Press La Norvège est en train de reconstruire une section de clôture dans l’Arctique, le long de sa frontière avec la Russie, pour contenir les rennes errants.

Pour l’heure, les Norvégiens s’affairent à maintenir les rennes norvégiens en Norvège… et à faire face au dérèglement climatique avec eux. D’ailleurs, Egil Kalliainen a renforcé ici et là la clôture longeant la frontière séparant la Norvège et la Russie de crainte que d’autres de ses 2500 bêtes ne prennent la clé des champs et aillent brouter l’herbe russe et qu’il soit alors décidé que ces bêtes « impures » doivent être abattues pour avoir déjeuné avec les suppôts du diable Poutine.

Views: 96

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.