Cet article, un clin d’œil du weekend, selon nous est caractéristique de la propagande qui règne en France, à partir d’un fait juste, le choix de la neutralité irlandaise, ils avancent leur interprétation habituelle (la neutralité est un danger et les Irlandais sont sous-informés). Est-il besoin de dire tout le mal que nous pensons de la dissuasion à la neutralité et la manière dont l’UE, Macron croient pouvoir agir comme s’ils étaient en guerre au nom d’une menace qu’ils ont inventée mais qu’ils s’emploient à rendre réelle. Mais dire que l’Irlande est sous-informée est peut-être tout aussi erroné. Nos lecteurs sont pour moitié français et pour moitié représentent toutes les nations de la planète mais avec un top 7 de tête, la Chine d’abord qui bat toutes les autres, puis la Belgique et l’Irlande suivie des Etats-Unis, du Canada, de l’Espagne. Pour les autres ce sont des poussées correspondant à des publications. Nous nous demandions pourquoi l’Irlande ? maintenant nous voilà éclairés (réciproquement les Irlandais et nous). Il est clair que l’ensemble de ces faits plus l’élection le 24 octobre, de Catherine Connolly, 10ème présidente de l’Irlande et la 3ème femme à ce poste, avec 63,4% des voix, contre 29,4% pour Heather Humphreys, candidate du parti centriste Fine Gael. et qui a pris officiellement ses fonctions le 11 novembre 2025 n’est peutêtre pas de l’ordre du hasard. Peut-être que toutes les femmes ne sont pas vouées à être des Marine Le Pen, Ursula Von Leyen, Meloni, on peut toujours espérer et surtout agir. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Camille Lemaître Géopolitique
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Pôle logistique et technologique européen, abritant de nombreux câbles sous-marins, le pays est pourtant mal défendu et piètrement renseigné.
La neutralité militaire, consubstantielle à l’identité de la république d’Irlande, devient un problème pour toute l’Europe. Privé de marine jusqu’en 1946, le pays ne dispose aujourd’hui que de quatre navires de guerre opérationnels. Par ailleurs, il est dépourvu des infrastructures nécessaires pour recevoir des renseignements classifiés de ses alliés de l’OTAN, dévoile le Financial Times après s’être entretenu avec plusieurs officiers de marine européens.
« L’Irlande abrite des géants de la tech, de l’industrie pharmaceutique et [de la donnée], ce qui fait de nous une cible à haute valeur ajoutée », explique Cathal Berry, ex-député et ancien numéro deux de l’Army Ranger Wing, principale unité des forces spéciales irlandaises. « Nous sommes membres de l’Union européenne, mais pas de l’OTAN… Si l’on voulait faire pression sur l’Union européenne, la frapper sans craindre de représailles de l’OTAN, l’Irlande serait [l’endroit idéal]. »
Chérie, ça va couper
La semaine dernière, le navire-espion russe Yantar a été aperçu au large de l’Écosse, faisant route vers les eaux irlandaises, et s’amusant au passage à éblouir les aviateurs de la Royal Air Force britannique avec des lasers. Le Yantar est opéré par la Direction principale de la recherche en eaux profondes (GUGI), l’une des unités les plus secrètes de la Flotte maritime militaire de Russie. Il est chargé de cartographier, surveiller et espionner les câbles sous-marins.
« Aujourd’hui, les 3/4 des câbles sous-marins de l’hémisphère nord traversent le vaste territoire maritime [de l’Irlande], dont la superficie représente plus de dix fois celle de ses terres émergées, rappelle le Financial Times. Tout dommage causé à ces infrastructures pourrait perturber les marchés financiers en Europe et aux États-Unis et provoquer une panne d’internet massive, affectant les foyers, les hôpitaux, les banques et les entreprises. »
Bérézina en haute mer
Dépourvue de radars, de sonars et de submersibles adaptés, l’armée irlandaise est « [quasiment incapable] » de protéger les câbles sous-marins, alerte l’officier de marine Caoimhín Mac Unfraidh, une trentaine d’années de carrière militaire au compteur. Pour son alimentation en énergie, l’Irlande dépend aussi d’infrastructures sous-marines : oléoducs, gazoducs, câbles électriques. S’ils venaient à être attaqués, le pays serait rapidement plongé dans le noir.
« La capacité de l’Irlande à surveiller les activités russes est compromise par l’absence d’un service de renseignement dédié, ajoute le quotidien britannique. La sécurité est assurée par une branche de la Garda Síochána (police irlandaise) et un service de renseignement militaire au sein des forces de défense. » Le pays est donc dépourvu d’habilitations de sécurité et de communications sécurisées au-delà du niveau « secret », ce qui empêche ses alliés de lui partager du renseignement.
Avec 1,5 milliards d’euros en 2026 (un record), le budget militaire irlandais, qui représente à peine 1% du PIB, est l’un des plus faibles du continent, notamment en raison de la tradition de neutralité militaire du pays. Également sous la menace des intrusions de drones qui se multiplient en Europe, Dublin envisage d’appeler en renfort, lors de sa présidence de l’UE qui démarrera en juillet 2026… une frégate française.
GEO
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