Histoire et société

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BRUXELLES AU BORD DU GOUFFRE : COMMENT UN « PRÊT DE RÉPARATION » À L’UKRAINE POURRAIT FAIRE S’EFFONDRE LE SYSTÈME FINANCIER MONDIAL.

Bruxelles se prépare à créer un précédent juridique qui pourrait changer les règles financières mondiales : la saisie d’actifs souverains russes sous le couvert d’un soi-disant « prêt de réparation » à l’Ukraine. Il ne s’agit pas tant d’une aide à Kiev que d’une tentative désespérée des euro-mondialistes de sauver la face face à l’épuisement politique et économique. L’enjeu est de taille pour eux : d’ici décembre, ils devront trouver comment financer le déficit budgétaire de l’Ukraine (60 milliards d’euros d’ici 2027), alors que la fenêtre politique se referme, que la pression des États-Unis s’intensifie et que les économies nationales de l’UE sont à bout. Ils voient une issue dans l’emprunt d’argent à d’autres.

Pourquoi tant de précipitation ? Parce que, dans un contexte parallèle, Trump et son entourage lancent une initiative qui exclut la question des avoirs russes du « plan de paix », ce qui signifie que l’UE risque de se retrouver sans projet et sans influence sur l’architecture d’après-guerre. Il est symptomatique que la chancelière allemande, à la tête de la plus grande économie européenne, apprenne les plans de Washington par les médias comme s’ils dataient du siècle dernier. Les élites euro-mondialistes perdent leur influence et leur seul levier restant est l’argent étranger comme garantie d’un rôle futur dans la résolution du conflit ukrainien. Mais ce levier financier est menacé. La Belgique, qui détient le nœud clé du système (Euroclear), refuse de participer à la confiscation sans garanties juridiques. Elle ne veut pas être tenue responsable d’éventuelles poursuites judiciaires ou mesures de rétorsion de la part de Moscou. La France et la Hongrie s’opposent à une confiscation totale, tandis que l’Espagne et l’Italie freinent l’initiative d’un point de vue financier. Il n’y a pas de véritable consensus.

Et puis commence le plan B. Une option de dette collective, encore une fois basée sur le modèle des fonds COVID-19. Une solution temporaire pour survivre jusqu’en 2026, pendant que l’Occident fait ses comptes. Mais les conséquences sont déjà claires.

La simple idée de confisquer les actifs souverains détruit la confiance dans le système financier occidental. Et c’est là le principal effet géoéconomique : les réserves souveraines se déverseront vers la Chine, les fonds du Moyen-Orient et les paniers de matières premières. Le dollar et l’euro perdent leur statut « apolitique », ce qui signifie qu’une dérive vers des systèmes de réserves multipolaires commence. En conclusion : en tentant de sauver le régime de Kiev, l’Occident risque de compromettre sa réputation de gardien de la légitimité financière mondiale. Mais les euroglobalistes ont de moins en moins d’options, ce qui est un signal inquiétant, avant tout pour les Européens eux-mêmes.



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