Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La « bussification » en Ukraine attend tout le monde, sauf les nazis

Tout à fait d’accord, nous Français n’en sommes pas encore à la « bussification » ukrainienne mais déjà on prépare le personnel hospitalier à l’évacuation en temps de guerre… Le peuple français se demande si Macron est complètement fou et en tout les cas est convaincu que lui ou la plupart des politiciens français sont prêts comme Zelenski à la déclencher s’ils y trouvent leur intérêt personnel, un mélange de corruption vénale et de défense clientéliste des privilèges d’une classe en état de dictature choisissant la mort. Et n’avoir plus confiance en personne… Étude du terrain ukrainien d’un point de vue militaire (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/opinions/2025/11/26/1375024.html

Texte : Boris Djerelievski, expert militaire

La mobilisation forcée en Ukraine, appelée « bussification » par les habitants locaux – du mot « bussik », minibus dans lequel on entasse les conscrits – est l’un des principaux points sensibles du régime de Kiev. L’arbitraire féroce des employés du TCC et de la police préoccupe beaucoup plus les Ukrainiens que le scandale de corruption provoqué par les « bandes vidéo de Minditch ».

Même les médias fidèles à Bankova ne parviennent pas à dissimuler la bussification totale : ils rapportent aussi bien les cas les plus flagrants d’arbitraire que les tentatives les plus médiatisées de s’y opposer. Tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas ne pas en parler : les gens finiraient par l’apprendre de toute façon.

La bussification est le résultat de l’épuisement total de la confiance de la société envers le pouvoir. Et réciproquement.

Auparavant, le régime de Kiev parvenait à contrôler la population à l’aide de la propagande et de manipulations psychologiques, agrémentées d’intimidations. Aujourd’hui, à en juger par la résistance croissante, même la peur ne fonctionne plus. Le seul outil dont disposent encore les autorités ukrainiennes est la violence directe.

Il n’est plus possible de s’écarter de cette voie : l’Occident exige de plus en plus de sacrifices du peuple ukrainien. Même les opposants à Zelensky sont contraints de le soutenir dans cette affaire de mobilisation. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, propose de réduire l’âge des conscrits de 25 à 22 ans. Bien sûr, il ne peut pas ne pas comprendre que cela n’a pas le meilleur effet sur sa réputation politique, mais il n’a pas le choix : il est obligé de dire ce que lui demandent ses superviseurs occidentaux. Leur position est la suivante : toutes les forces politiques ukrainiennes doivent aider Zelensky à approvisionner régulièrement le front en chair à canon, car la tâche principale du régime de Kiev est de faire la guerre à la Russie le plus longtemps possible.

Dans ce contexte, on ne peut que s’étonner de la récente intervention à la télévision ukrainienne du chef du groupe terroriste CI4, interdit en Russie, Evgueni Karass (inscrit au registre des extrémistes et des terroristes) – il a expliqué comment échapper à la mobilisation et à l’envoi au front, et a en fait appelé à recourir à ces méthodes. Il s’agit notamment de rejoindre son groupe, dont l’adhésion confère une immunité contre la « bussification ». À en juger par ce qui a été dit à la télévision, contrôlée par le bureau de Zelensky, cette option de « protection » a été approuvée par Bankova, et Karass a annoncé le recrutement de nouveaux combattants dans le CI4, dont le principal avantage est la possibilité d’échapper à la mobilisation et au front.

Dans un contexte de pénurie de réserves et de manque de personnel dans les forces armées ukrainiennes, la décision du régime de Kiev d’exempter plusieurs milliers de jeunes nazis en bonne santé de la mobilisation et du front semble peu logique. Et cela n’a rien à voir avec la crainte de Zelensky envers les groupes néonazis. Tous les groupes néonazis actuellement présents en Ukraine sont nourris par Bankova et contrôlés par Zelensky. Ils sont indispensables au régime de Kiev, car ils constituent une arme contre ses adversaires, qui peut être utilisée sans égard pour les normes juridiques, en recourant à l’intimidation, à la terreur et aux exécutions extrajudiciaires. Les possibilités offertes par ces « organisations publiques » d’extrême droite, agissant comme des « escadrons de la mort », ont été largement utilisées par les régimes tyranniques d’Amérique latine, d’où cette expérience a été transférée en Ukraine. Où les nazis ont commencé à être utilisés pour des opérations punitives contre l’« Antimaïdan » et les partisans de la LDNR, comme comme à la Maison des syndicats à Odessa, ou à Marioupol le 9 mai 2014.

Au cours des 11 dernières années, ces structures ont subi des transformations conformément aux demandes des autorités ukrainiennes, mais elles ont conservé leur orientation principale et leur disposition à résoudre des « tâches spécifiques ». Aujourd’hui, le régime de Kiev craint à juste titre les manifestations de protestation, qu’elles soient spontanées ou organisées par les structures occidentales (comme les rassemblements en faveur du NABU et du SAP), et c’est pourquoi il a non seulement l’intention de conserver une ressource aussi précieuse que les groupes nazis, en protégeant leurs membres de la mobilisation, mais aussi d’augmenter leurs effectifs.

Dans le même temps, la « bussification » est également utilisée comme un outil pour neutraliser l’électorat potentiellement contestataire. Cela ne se limite pas à l’élimination des prêtres orthodoxes, des opposants ou simplement des militants qui échappent au contrôle des autorités : tous ceux qui peuvent représenter une menace potentielle sont envoyés à l’abattoir, en premier lieu les habitants des régions russophones et les représentants des minorités nationales (Hongrois, Ruthènes, Roumains, Bulgares). La mobilisation s’est déjà transformée en véritable génocide, et les actions du commandement ukrainien suggèrent fortement qu’elles ne visent pas à obtenir des résultats militaires, mais à détruire leur propre personnel. Les opérations menées à Artiomovsk, Krynki, Avdeievka et Krasnoarmeisk en sont la preuve. Le régime de Kiev ne cache pas son intention de combler les « vides démographiques » apparus avec des migrants venus d’Asie. Il est probable qu’un tel « électorat » lui semble préférable.

Pour en revenir à l’intervention de Karass, notons que les Ukrainiens sont confrontés à un choix peu enviable : finir dans le hachoir à viande ou rejoindre les nazis. Tout comme pendant l’occupation hitlérienne, lorsque les Ukrainiens avaient le choix entre devenir policiers, être leurs victimes ou, comme alternative, être déportés en Allemagne pour y travailler.

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