Les États-Unis préviennent l’OTAN que si Zelensky ne signe pas l’accord de paix, l’Ukraine connaîtra des conséquences encore plus graves à l’avenir. Voici un des « glapissements » qui a salué la divulgation du plan de paix de Trump. Ces gens font comme si le syndic de faillite qu’est Trump avait le choix et comme s’ils représentaient quoi que ce soit en matière de droit international et de légitimité du droit des peuples à se défendre. Le rapport des forces ne fait que révéler le grotesque de leurs prétentions à dicter cet ordre international « déjà là » désormais… Pourquoi ce revirement de Trump en faveur de la Russie, alors qu’il venait de prendre des sanctions très sévères contre les compagnies pétrolières russes, et autoriser les Ukrainiens à tirer des missiles ATACMS ?Les raisons sont très concrètes : 1/ ces sanctions n’ont eu aucun effet, et le prix du pétrole « oural » russe a même augmenté très légèrement : « Le pétrole Urals a augmenté à 55,40 USD/Bbl le 20 novembre 2025, en hausse de 0,87% par rapport à la veille. Au cours du dernier mois, le prix du pétrole Urals a augmenté de 0,97% ». (source : tradingeconomics.com)2/ les Russes ont intercepté les 4 missiles ATACMS et les ont détruits en vol.Trump a fait le maximum pour faire plier la Russie et a perdu dans tous les cas.Conclusion : les Occidentaux sont complètement impuissants tant sur le plan économique que sur le plan militaire, et si la guerre continue, la Russie écrasera encore davantage l’Ukraine, et prendra encore plus de territoire, à la grande honte de tout l’Occident ; il vaut donc mieux se présenter comme un faiseur de paix, que de devoir assumer une défaite encore plus écrasante(note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le secrétaire à l’armée américaine a informé les ambassadeurs lors d’une réunion chaotique à Kiev vendredi, après des entretiens avec le dirigeant ukrainien.
Shaun Walker et Luke Harding à KievSamedi 22 novembre 2025 11h50 CETPartager
Des responsables américains ont fait savoir à leurs alliés de l’OTAN qu’ils comptaient faire pression sur le président Volodymyr Zelensky pour qu’il accepte un accord de paix dans les prochains jours, sous la menace que si Kiev ne signait pas, il devrait se voir imposer un accord bien pire à l’avenir.
Le secrétaire à l’Armée de terre américaine, Dan Driscoll, a informé les ambassadeurs des pays membres de l’OTAN lors d’une réunion à Kiev vendredi soir, après des entretiens avec Zelensky et un appel téléphonique de la Maison Blanche. « Aucun accord n’est parfait, mais il faut qu’il soit conclu au plus vite », leur a-t-il déclaré, selon une personne présente.
L’atmosphère dans la salle était pesante, plusieurs ambassadeurs européens s’interrogeant sur le contenu de l’accord et sur la manière dont les États-Unis avaient mené les négociations avec la Russie sans tenir leurs alliés informés.
« C’était une réunion cauchemardesque. On a encore entendu l’argument du “vous n’avez plus de cartes à jouer” », a déclaré la source, faisant référence à l’affirmation de Trump selon laquelle Zelensky n’avait aucune carte à jouer, lors d’une réunion houleuse à la Maison Blanche en février dernier.

L’accord proposé comporte plusieurs dispositions susceptibles d’être inacceptables pour Kiev, notamment l’obligation de céder des territoires occupés par la Russie, ainsi que d’abandonner d’autres territoires encore sous contrôle ukrainien. Il prévoit également une amnistie pour tous les crimes de guerre commis pendant le conflit.
Vendredi, Zelensky s’est adressé au pays par vidéo, déclarant qu’il s’agissait de « l’un des moments les plus difficiles de notre histoire ». L’Ukraine était confrontée à un choix, a-t-il dit : « perdre sa dignité ou perdre un allié clé ».
Driscoll, un proche du vice-président américain J.D. Vance, récemment nommé en charge du dossier ukrainien, a refusé de préciser si l’accord proposé correspondait au plan en 28 points publié dans la presse. « Certains points sont essentiels, d’autres ne sont que de la poudre aux yeux ; nous nous sommes surtout concentrés sur l’essentiel », a-t-il déclaré, selon la source.
L’annonce, en début de semaine, du plan américain a pris de court les autres alliés de l’Ukraine, qui n’avaient pas été informés du contenu ni de la forme de ce plan. En Europe, on craint que la Russie n’ait eu une influence excessive dans la négociation de ce projet d’accord, présenté aux Ukrainiens comme un accord conclu.
Driscoll a défendu cette position, affirmant qu’elle permettait de mieux gérer le processus. « Le président Trump veut la paix maintenant. Plus il y a d’intervenants, plus c’est difficile à gérer », a-t-il déclaré, selon la source présente.
Julie Davis, chargée d’affaires américaine à Kiev, était également présente à la réunion et a déclaré aux autres diplomates que, malgré le caractère punitif des termes de l’accord pour l’Ukraine, celle-ci n’avait guère d’autre choix que de l’accepter sous peine de subir des conséquences encore plus graves à l’avenir. « La situation ne s’améliore pas, elle empire », a-t-elle affirmé.
Trump souhaite que Zelensky accepte l’accord avant Thanksgiving, jeudi. Plus tôt cette semaine, Davis a déclaré aux journalistes que Trump s’efforçait d’obtenir un accord dans des délais très courts.
« Nous avons constaté un rythme d’activité diplomatique absolument remarquable », a-t-elle déclaré en marge d’une réception donnée en l’honneur de Driscoll et de sa délégation de l’armée américaine, en présence de hauts responsables militaires ukrainiens, à la résidence de l’ambassadeur à Kyiv. Elle a ajouté que cette diplomatie était la plus ambitieuse qu’elle ait vue au cours de sa carrière diplomatique.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles Kiev devrait être contrainte de céder des territoires de l’est que les troupes russes n’ont pas réussi à conquérir depuis onze ans, un responsable américain a déclaré que l’accord était « bénéfique pour l’Ukraine ». Il a ajouté envisager une rencontre entre Trump et Zelensky pour la signature d’un document « pour la paix ».
Le plan aurait été élaboré par Steve Witkoff, conseiller de Trump, et Kirill Dmitriev, conseiller du Kremlin, une relation qui s’est révélée être un canal de communication officieux essentiel entre Washington et Moscou. Driscoll devrait se rendre prochainement en Russie pour discuter de ce plan.
Vendredi, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou avait reçu une copie du plan. « Je crois qu’il peut servir de base à un règlement pacifique définitif », a-t-il affirmé à de hauts responsables de la sécurité.
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