Dans ce texte précieux, comme tous ceux que traduit Marianne, il ne s’agit pas seulement de célébrer la victoire du 8 mai, mais bien d’apporter une connaissance historique sur la nature de cette victoire. Chez nous Français où la gauche et une grande partie du PCF ne célèbrent que du bout des lèvres cette victoire et contribuent à entériner toutes les propagandes, il est important de diffuser cette réalité contre tous les négationnismes qui désormais règnent en maîtres et sans être contredits réellement dans la propagande réactionnaire occidentale (note de Danielle Bleitrach traduction de Danielle Bleitrach)
https://kprf.ru/party-live/cknews/194136.html
Au cours des trois dernières décennies, la Russie s’est trouvée prise dans l’étau d’une propagande antisoviétique implacable. Durant cette période, un certain nombre de clichés se sont développés. Beaucoup d’entre eux visent directement à créer une image négative du gouvernement soviétique et du Parti communiste au pouvoir.
L’histoire de la Grande Guerre patriotique ne fait pas exception. L’occupation préférée des antisoviétiques a été la création d’une image négative des commissaires politiques et des militants du parti.
Le cinéma pseudo-artistique les dépeint de manière obsessionnelle comme des monstres, des imbéciles ou des gredins. Le mythe libéral d’un peuple qui aurait vaincu en dépit de Staline et des communistes reste un thème central de la propagande. J’admets que maintenant il n’est pas aussi omniprésent que dans les années 1990. Mais il n’est nullement rejeté au niveau officiel.
Hélas, certains représentants de la science historique sont enclins à suivre les «commandes» du pouvoir. Nous avons bien vu ce que cela donnait à la veille du 100e anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre. C’est à cette époque que le terme «La grande révolution russe» a été constamment promu dans l’historiographie russe. Le but est simple – dissoudre la signification d’octobre 1917 dans le flux général des événements turbulents de son époque, prouver que le résultat de la révolution socialiste n’était pas l’édification, mais la guerre civile fratricide. En résumé, c’était le résultat inévitable de l’arrivée au pouvoir des bolcheviks. Et les interventionnistes étrangers et leurs complices de la Garde blanche bien sûr n’y étaient pour rien.
En un mot, à côté de mensonges purs et simples, on a aussi des combinaisons ingénieuses pour compléter l’arsenal de ceux qui s’amusent à refaire l’histoire.
La langue des faits
En juin 1941, le PCUS (b) comptait 3,9 millions d’adhérents. Au moment de l’attaque perfide de l’Allemagne fasciste contre l’URSS, le Parti communiste jouait pleinement le rôle d’avant-garde politique et morale de la société soviétique.
Un fait curieux et important – en termes de composition par âge, c’était un jeune parti. Les communistes de moins de 35 ans représentaient 62% de l’ensemble. La grande majorité des membres du PCUS (b) étaient des personnes politiquement éclairées et idéologiquement très motivées.
Au cours de la première année de la guerre, de manière générale et par une mobilisation spéciale, le parti a envoyé plus de 40% des effectifs d’avant-guerre de ses organisations territoriales à l’Armée rouge et à la Marine. Et cela représente plus de 1 344 000 personnes. Le travail politique effectué a renforcé l’armée et accru considérablement son efficacité au combat. Combattant héroïquement avec un ennemi impitoyable, le soldat soviétique a contrecarré les plans de la Blitzkrieg nazie. Cela est devenu clair dès les premiers mois d’une bataille acharnée.
Des dizaines de milliers de communistes sont restés volontairement sur le territoire occupé par l’ennemi. Le 18 juillet 1941, le Comité central du Parti communiste des bolcheviks a adopté une décision «Sur l’organisation de la lutte à l’arrière des troupes allemandes». Le document définit les tâches de préparation de l’action clandestine et des actions partisanes. Le Comité central a créé une commission spéciale pour diriger la clandestinité. Un siège central du mouvement partisan a également été formé.
À la fin de 1941, plus de 65 000 communistes opéraient dans le territoire occupé par l’ennemi. Dans le même temps, sur les 69 000 membres du parti qui n’avaient pas eu le temps d’être évacués et étaient restés en zone occupée, une partie importante a pu s’organiser pour combattre les envahisseurs.
Les envahisseurs ont établi un régime de terreur sans merci. Dans le même temps, des tentatives ont été faites pour influencer idéologiquement la population. À cette fin, les nazis ont activement soutenu les traîtres, ont aidé à former des groupes pro-fascistes et nationalistes, ont créé une apparence de multipartisme des collaborateurs. Le «laboratoire» du Dr Goebbels a régulièrement fourni aux corps d’occupation des produits de propagande en russe. Mais les tentatives visant à susciter un sentiment antisoviétique généralisé ont échoué.
Avec la sympathie et le soutien des civils, les partisans et les membres de la clandestinité ont porté des coups sensibles à l’ennemi. Ils ont attaqué les garnisons allemandes, saboté les chemins de fer, jugé les traîtres. Leurs efforts ont libéré des agglomérations et des régions entières des fascistes.
A l’avant-garde du combat
Avec le début de l’agression nazie, ce sont les communistes qui se chargent d’organiser la lutte contre les envahisseurs. Dans la période la plus difficile de la guerre, le Parti communiste a donné aux peuples de l’URSS un excellent exemple d’altruisme et de sacrifice. Lors des violents combats de 1941, environ 634 000 membres du parti ont péri, sont morts des suites de leurs blessures ou ont disparu.
Les organes directeurs du PCUS (b) ont assumé un fardeau colossal pour organiser une rébellion populaire contre les envahisseurs. Près de la moitié de la composition du Comité central était concentrée sur le travail militaire et militaro-politique. De nombreux secrétaires du Comité central des partis communistes de l’Union, des Républiques, des districts et des Comités régionaux sont devenus membres des conseils militaires des fronts et des armées.
Toute une pléiade de commandants glorieux – les maréchaux de la victoire – considérait comme un honneur d’appartenir au parti de Lénine. L’organisation de la défense et la défaite de l’ennemi ont été assurées par la plus haute direction de l’Union soviétique et du parti, dirigée par Staline. Comme l’a noté Molotov: «S’il n’y avait pas eu Staline, je ne sais pas ce qui nous serait arrivé. Le rôle de Staline a été crucial. Staline dirigeait non seulement l’armée, mais aussi le pays en guerre. »
La direction du système des organes du parti dans l’armée était assurée par la Direction politique principale de l’Armée rouge. Dans la structure du Comité central du Parti communiste des Bolcheviks, il a agi comme un département sous la direction du candidat membre du Politburo, secrétaire du Comité central Chtcherbakov, qui a travaillé à la limite de ses forces, n’ayant survécu à la guerre que d’une journée: il est décédé le 10 mai 1945.
À l’arrière de la Wehrmacht, il y avait des comités régionaux souterrains, des comités de ville et des comités de parti de district. Il en va de même pour le Komsomol. Les travaux des organisations clandestines du parti étaient dirigés par 26 secrétaires des comités régionaux, 539 secrétaires des comités de ville et des comités de district du PCUS (B.). Les comités centraux républicains ont agi clandestinement en Ukraine et en Biélorussie. Dans de nombreux groupes, les communistes représentaient 20% des membres. Environ 30% de tous les partisans étaient membres du Komsomol.
À l’été 1943, plus de 200 000 kilomètres carrés de territoire soviétique à l’arrière des nazis étaient sous le contrôle total des partisans. Les zones libérées se sont transformées en vastes territoires partisans. Leur trait caractéristique était: l’élimination et le «retrait» des unités militaires de l’ennemi, la suppression de ses institutions d’occupation et la restauration des organes du pouvoir soviétique. Le rôle principal a été joué ici par l’autorité, l’influence et l’organisation des communistes.
Au total, plus de la moitié de la composition du PCUS (b) a participé à la lutte armée contre le fascisme. Environ 2 millions de fils du parti sont morts au combat, sont morts de leurs blessures, ont été portés disparus.
Le Parti communiste a combattu et construit, a péri et a gagné. Il a produit aux yeux du monde entier des guerriers et des travailleurs acharnés, des ascètes et des génies, des martyrs et des héros. Les mots sur un morceau de papier gris: «Veuillez me considérer comme un communiste» n’étaient pas un mythe de la propagande soviétique. Au cours des quatre années de la guerre, le rôle de direction et l’autorité du parti dans la société ont considérablement augmenté.
Comme l’a dit Rokossovski: “Seul un peuple qui honore ses héros peut être qualifié de grand.” Le peuple soviétique connaissait le prix de l’exploit. L’héroïsme des membres du parti a renforcé son autorité et son influence et a accru la signification sociale du nom de communiste.
Combattre et construire
Après avoir envoyé leurs meilleurs cadres au front, les organisations du parti ont conservé une importance clé à l’arrière. Les communistes ont joué un rôle énorme dans le déploiement d’une nouvelle base militaro-industrielle dans l’est du pays.
Pendant les années de guerre, plus de 2 000 entreprises industrielles ont été délocalisées dans les régions orientales. Selon Gueorgui Joukov, “c’était une épopée de travail incomparable, sans laquelle notre victoire sur un ennemi implacable aurait été absolument impossible.” À la suite d’une évacuation réussie de la population au printemps 1942, jusqu’à 8 millions de personnes ont été déplacées des régions occidentales du pays. Ces personnes ne se sont pas contentées de fournir le travail dans les entreprises évacuées et nouvellement créées. Elles étaient protégés de la perspective d’une extermination physique.
Le parti a continué à créer. 3500 nouvelles entreprises industrielles ont été construites dans le pays. Vers le milieu de 1942, la restructuration de l’économie de façon militaire était pratiquement achevée. Dès mars 1942 l’industrie de l’est de l’URSS produisait autant que dans tout le pays pendant les mois d’avant-guerre.
Pendant les années de guerre, la composition du parti a été considérablement mise à jour. Les communistes disparus ont été remplacés par de nouveaux. 3,3 millions de personnes sont devenues membres du parti, plus de 5 millions sont devenues candidats. En rejoignant le PCUS (b) dans une période aussi difficile, les citoyens soviétiques ont exprimé leur désir personnel d’être à l’avant-garde des défenseurs de la patrie socialiste.
Ensemble avec le peuple tout entier
Aux jours de cette bataille acharnée contre le fascisme, le parti des communistes soviétiques a complètement partagé les souffrances du peuple combattant. Il suffit de rappeler le sort des enfants des membres du Bureau politique du Comité central du Parti communiste des Bolcheviks.
Les deux fils Staline ont servi dans l’armée. Le fils aîné, Yakov, commandant la batterie d’un régiment d’obusiers, est arrivé au front deux jours après le début de la guerre. Au milieu de juillet 1941, encerclé, Yakov Djougachvili est capturé. Au camp de concentration, il a refusé de coopérer avec les nazis et, selon les données existantes, il est décédé en 1943 en tentant de s’échapper du camp de Sachsenhausen. Le deuxième fils de Joseph Staline, Vassili était pilote de chasse et combattait depuis l’été 1942. Il a à son actif deux avions ennemis abattus personnellement et trois dans son groupe. Après une blessure grave, Vassili a été transféré dans le corps des instructeurs pilotes.
Dans la famille de Mikoïan grandissaient trois fils – Stepan, Vladimir et Alexei. Tous étaient pilotes militaires et combattaient au front. Vladimir est mort à la bataille de Stalingrad en 1942. Le fils d’un membre du Politburo du Comité central du PCUS (b) Andreev Vladimir a été navigateur dans l’aviation de bombardiers à longue portée..
Sergo, fils du commissaire du peuple à l’intérieur Beria pendant la guerre est diplômé d’une école de reconnaissance et a reçu la spécialité d’opérateur radio. Il a participé à des opérations dans le nord de l’Iran et au Kurdistan. Ici, les troupes soviétiques, avec les Britanniques, ont empêché l’invasion de l’Allemagne qui voulait s’emparer des champs de pétrole. Dans les années 1944-1945, Sergo Beria a servi dans des unités des 4e et 1er fronts ukrainiens.
Kliment Vorochilov et sa femme ont élevé des enfants en famille d’accueil. L’un d’eux, Piotr, était concepteur de chars et a travaillé sur le célèbre Chelyabinsk Tankograd. Timour Frounze, le fils d’un chef militaire soviétique décédé en 1925, a également été élevé dans la famille Vorochilov. Devenu pilote militaire, il mourut héroïquement dans une bataille aérienne pendant la bataille de Moscou.
Les représentants de la plus haute direction de l’URSS n’ont pas protégé leurs fils de la participation aux hostilités, n’ont pas cherché des endroits au chaud et des positions avantageuses pour eux. L’unité du parti et du peuple n’était pas un simple slogan.
Unité de volonté, unité de but
En 1945, plus de 3 millions de communistes combattaient dans l’armée et la marine. Près des deux tiers du parti étaient des communistes qui avaient adhéré pendant les années de guerre. Le parti combattant est devenu l’organisateur et l’inspirateur des victoires militaires et ouvrières.
Dans le cadre de la défaite des nazis près de Stalingrad, l’ancien recteur de la cathédrale de Canterbury et une personnalité publique bien connue en Occident, Hullet Johnson, a déclaré: «Sans un tel parti, la Russie soviétique n’aurait pu résister aux coups de l’armée allemande et maintenir l’unité de volonté et d’objectifs pendant ces terribles mois de défaite et de retraite qui ont suivi l’attaque d’Hitler … D’autres pays se sont effondrés sous des coups infiniment plus faibles. C’est la volonté de la Russie, incarnée dans son Parti communiste, qui a sauvé la Russie et le monde en 1941 et 1942. “
Pendant la guerre, le parti bolchevik a agi comme une force de cimentage du peuple soviétique. Le rôle clé ici a été joué par la combinaison des principes de patriotisme et d’internationalisme dans les activités du PCUS (b). Les espoirs d’Hitler d’une scission de la société soviétique sur une base nationale ont complètement échoué. À cet égard, les idéologues du fascisme ont développé et mis en œuvre tout un système. Mais la composition multinationale de la société soviétique n’est pas devenue la base d’une collaboration de masse. La situation en URSS était très différente pour les pays d’Europe qui obéissaient facilement à l’Allemagne nazie.
Le caractère véritablement national de la Grande Guerre patriotique était garanti par l’absence de stratification des classes sociales en Union soviétique. La solidité des masses, leur volonté de faire des sacrifices ont servi à la victoire commune. Liée inextricablement au peuple, l’Armée rouge possède de hautes qualités morales et de combat. Les vastes capacités de mobilisation du système économique planifié ont permis d’assurer le fonctionnement ininterrompu de l’ensemble du mécanisme économique. Malgré de grandes pertes territoriales, le front était pourvu de tout le nécessaire.
Dans les années de la bataille meurtrière contre le fascisme, le Parti communiste était au sommet des défis. Il a accompli son destin historique. L’expérience colossale de la lutte politique et du travail créatif l’a préparé à résister à des épreuves incroyables, à organiser les masses pour la lutte et la victoire.
Les communistes dans la pratique ont confirmé les paroles de Lénine déclarant que dans une lutte armée contre les forces de réaction, “le parti idéal du prolétariat est un parti de combat”. Le Parti communiste des bolcheviks de toute l’Union est devenu une telle force. Il a combiné le rôle d’un stratège majeur et d’un soldat héroïque. Et il a conduit le grand peuple soviétique à la grande victoire sur le fascisme.
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El Partido de la Victoria, en el combate – 100REVOLUCIÓN
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