Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A Bamako (Mali) un festival de marionnette défie la crise provoquée par l’Occident

Comme son voisin le Burkina Faso a une tradition théâtrale et cinématographique qui en fait tous les deux ans le coeur de ces arts pour toute l’Afrique, le Mali a une tradition culturelle dans les domaines des tissus, des masques qui ont inspiré nos plus grands artistes y compris Picasso. Tandis que l’occident, les Etats-Unis nous étouffent sous la description de leurs scandales, de leurs querelles vaines, l’actualité du monde multipolaire tente de nous envoyer un autre message. Je vous avais promis qu’aujourd’hui serait un autre jour, celui de l’optimisme d’un monde jeune et dynamique qui est celui dont je vais tenter de parler aujourd’hui dans cette petite librairie des quartiers nord de Marseille, malgré la censure, ce monde de minable concurrence et sordides arrangements, il existe autre chose à quoi croire et dont il faut espérer, j’ai eu la chance de connaitre ce monde et ses richesses qui ne sont pas qu’à piller et cela reste le plus beau cadeau que m’ait offert la vie… (note de Danielle Bleitrach )

Des danseurs se produisent durant la parade des marionnettes géantes à Bamako, au Mali, le 6 novembre 2025.

Des danseurs se produisent durant la parade des marionnettes géantes à Bamako, au Mali, le 6 novembre 2025.© AP Photo/Moustapha Diallo/Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved.

Au cœur d’un quartier résidentiel de Bamako, un cortège de marionnettes géantes défile dans les rues, captivant les habitants et les passants. Les motos se faufilent entre les spectateurs, tandis que les voitures patientent pour laisser passer le spectacle.

Organisé par le groupe de marionnettes et de danse Nama, le festival “Rendez-Vous Chez Nous” en est à sa neuvième édition et présente plus de 200 marionnettes. L’événement vise à promouvoir la cohésion sociale par les arts de la rue, offrant un moment de répit aux habitants dans un contexte difficile

Depuis le début du mois de septembre, un blocus des carburants imposé par le groupe armé JNIM a fortement affecté la vie à Bamako. Début octobre, la capitale se retrouvait paralysée, avec un carburant quasi introuvable. Les écoles ont été fermées deux semaines, l’économie s’est ralentie et les déplacements quotidiens sont devenus compliquées

Pour Yacouba Magassouba, directeur de Nama et du festival, ces difficultés renforcent sa détermination :

« C’est une période difficile, mais en tant qu’artistes, nous n’abandonnons pas notre travail. Nous continuons à montrer au monde que nous existons. »

Les marionnettes occupent une place historique et culturelle au Mali, utilisées depuis des siècles pour raconter des histoires et transmettre la sagesse. Selon Magassouba, elles sont un outil ancestral de communication et d’éducation, aujourd’hui adapté à l’urbanité de Bamako.

Le festival inclut également des spectacles de danse, des concerts et du théâtre, faisant la joie des enfants et des familles. Pour Adama Traoré, metteur en scène malien, ces spectacles modernes permettent aux jeunes de rêver et de s’initier au savoir-faire traditionnel tout en découvrant une interprétation contemporaine de la marionnette.

Pour les habitants, comme Yacouba Doumbia, assister au festival est un moment d’évasion :

« Ce genre d’événements nous aide à oublier nos soucis, comme les problèmes de sécurité ou la crise du carburant. De temps en temps, pouvoir vivre des moments comme ça fait vraiment du bien. »

Malgré les difficultés économiques et sécuritaires, le festival illustre la résilience culturelle de Bamako et la capacité de l’art à rassembler et à émerveiller, même en période de crise.

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