dans l’interview de Poutine par le journaliste « conservateur » américain Turcker Carlson, que nous avons publiée, il y a beaucoup de choses qui méritent d’être relues mais parmi elles, il y a la manière dont le président russe met engarde contre la tentation de mettre la politique d’un Etat à la remorque des services de renseignement (1).. Poutine fait une remarque tout à fait pertinente sur le fait que lui-même ex espion du KGB connait les mérites et surtout les limites d’une telle organisation, des « anciens collègues », dans le Donbass et en Ukraine avec le coup d’Etat, ils ont fait « leur boulot » mais ce fut politiquement une catastrophe. Un homme d’Etat ne peut se subordonner à ces « coups », il doit avoir une vision « historique ». C’est peut-être un des phénomènes les plus caractéristiques de la « décadence » française que cette autodestruction de l’Etat à travers des personnages caricaturaux capricieux, imbus d’eux mêmes, mégalomanes, alors qu’il y a une constante depuis la monarchie, en passant par la Révolution jacobine c’est le rôle de la puissance publique républicaine dans la défense de la nation… Tout pouvoir qui renonce à ce rôle perd en France sa légitimité… L’étrange est la manière dont De gaulle, la force conservatrice dans son ultime tentative de grandeur, a prétendu restaurer cette légitimité contre sa propre classe, celle des monopoles financiarisés, et par pur anticommunisme a créé avec la Ve république les conditions de sa désagrégation à partir du moment où ont sauté les rares garde-fous qu’il avait prétendu instituer devant sa propre meute..
C’est bien là le problème des chefs d’Etat occidentaux et de Macron en particulier (ce qui devient d’ailleurs le problème de toutes les forces politiques françaises, des « élites » une politique des « coups », assortis de la seule préoccupation médiatique. Le mépris des forces réelles que sont les peuples et mêmes les militants… La politique n’étant plus que des coups tordus et d’un lien avec les médias d’un petit groupe de conseillers qui se croient trés malins (les fameuses commissions qui de l’UE à l’Elysée en passant par toutes les organisations sont une violation permanente de la démocratie, de l’intervention citoyenne.
Limiter la politique à l’espionnage et ne cesser de renforcer les conseillers du prince au dépends du fonctionnement fait partie de cette déchéance de l’Etat et des partis, notons que Macron a détruit la diplomatie française et la logique veut qu’il passe d’une conception historique à ces jeux où si l’on en croit Hollande lui même la pratique de l’assassinat vous fait connaître la jouissance inouïe du pouvoir.
La présidente de la Commission européenne souhaite créer un nouveau service de renseignement européen, qui travaillerait en collaboration avec le Service européen pour l’action extérieure. Une idée qui ne fait pas l’unanimité parmi les diplomates à Bruxelles. View on euronew
Selon le Financial Times, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a l’intention de créer son propre service de renseignement, qui rassemblerait les informations des services secrets nationaux des États membres.
Officiellement, il s’agirait de permettre une « meilleure utilisation opérationnelle » des données déjà existantes. Mais en coulisses, les diplomates européens craignent que le projet n’accroisse le pouvoir de la Commission et d’Ursula von der Leyen. Continuer la lecture
Bien que la cellule de renseignement – qui en est encore à un stade précoce, selon la Commission – travaillerait en étroite collaboration avec le Service européen pour l’action extérieure, elle pourrait néanmoins réduire l’influence de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
Indépendance de l’UE
Coup de tonnerre à la Défense : un ex-espion s’apprête à prendre la tête de la DGA | Armees.com© Armees.com
Le paysage de la défense française évolue avec un remaniement à la tête de la Direction générale de l’armement (DGA) et une hausse notable du budget de la Défense. Ces annonces, faites dans un climat d’incertitude politique, font réagir de façon diverse parmi les milieux militaires et industriels. Ce bouleversement intervient alors que le gouvernement se prépare à investir une somme conséquente dans les équipes de l’espionnage.

Un nouveau cap à la tête de la DGA
Emmanuel Chiva, qui dirigeait la DGA depuis juillet 2022, va prochainement passer le relais à Patrick Pailloux. On s’attend à ce que cette nomination soit officialisée dans les jours à venir, probablement dès le lundi 10 novembre. La nouvelle, révélée par La Tribune le 7 novembre, a provoqué un sacré émoi dans le milieu militaire. Un parlementaire a même décrit ce remplacement comme « une bien mauvaise manière faite à Emmanuel Chiva », tandis qu’un industriel a parlé de « chaos permanent » et « consternant ». Ce départ intervient alors que le gouvernement compte faire voter une hausse considérable du budget de la Défense.
Des sous qui montent en flèche
La Loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit d’abord une augmentation de 3,2 milliards d’euros, suivie d’une hausse de 3,5 milliards d’euros, portant ainsi le supplément total à 6,7 milliards d’euros. Le budget global atteindrait donc 57,2 milliards d’euros pour l’année prochaine. Les commandes d’équipements militaires devraient s’élever à 34 milliards d’euros, tandis que le projet de loi de finances 2026 envisage des commandes supplémentaires d’un montant de 31,4 milliards d’euros pour des programmes à effet majeur
La DGA, moteur de nos investissements militaires
La DGA figure comme le premier investisseur de l’État dans le domaine militaire. Elle gère les acquisitions en matière d’équipements et participe à la définition des priorités en recherche et développement technologique. Par ailleurs, elle soutient activement la politique d’exportation d’armements et entretient une base industrielle solide composée de neuf grands groupes ainsi que de 4 500 ETI, PME et startups, représentant environ 220 000 emplois.
Cela dit, la DGA est souvent pointée du doigt pour la lenteur de ses procédures et le manque de commandes pour les petites entreprises. Pour y remédier, elle a lancé le Pacte Défense PME afin d’aider ces dernières. Depuis le début du conflit ukrainien, un plan d’action a également été mis en place pour augmenter les cadences industrielles et réduire les délais de production de certains matériels, dans le cadre du budget de défense.
Deux figures pas comme les autres
Emmanuel Chiva, passionné par l’innovation technologique, avait essayé de mettre en place l’« économie de guerre » demandée par l’Élysée, réussissant à améliorer les cadences industrielles malgré des critiques sur le manque de commandes. De son côté, Patrick Pailloux apporte une solide expérience qu’il a acquise au sein du ministère des Armées et du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), ce qui pourrait influencer la transformation militaire.
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